« Passage d’un poète », Alain Bosquet
Commentaire de texte : « Passage d’un poète », Alain Bosquet. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar FtnGamma • 23 Avril 2021 • Commentaire de texte • 822 Mots (4 Pages) • 3 127 Vues
« Passage d’un poète », Alain Bosquet. Tableau de la lecture linéaire[pic 1]
- Quel est l’idée générale du poème ; faire une présentation du poème ?
- Comment est-il construit ?
Poème précise, décline les résultats du passage d’un poète ; l’effet qu’il a produit sur le monde : il induit des changements, il le modifie, crée des métamorphoses. Ce poème s’intéresse donc au pouvoir du poète = le thème du poème. Son action sur le monde. Action est imagée. On se trouve dans un monde onirique. Relation avec le thème de la boue et l’or.
Problématique : En quoi le poète est-il montré comme un personnage d’exception doté de pouvoirs divins ?
Mouvement est simple : Les 5 quatrains se focalisent sur l’action du poète ; ses réalisations (poïein = faire) tandis que la dernière : sorte de morale : reprend le genre de la fable avec un enseignement moral dans le dernier quatrain qui fait office de moralité.
Strophe 1 :
1ère strophe montre une construction qui sera commune aux 5 premiers quatrains : alternance d’alexandrins et de sizains ; les rimes sont croisées ; il y aura un parallélisme entre toutes les actions du poète.
On remarque que 1er hémistiche du 1er vers de chaque strophe se répète : le poème est construit sur une anaphore : « Le poète est passé » : le v. est au passé composé. On nous révèle le résultat de son passage, on ne le décrit pas en train d’agir. Son passage a été furtif. Manque d’informations : son identité ; son origine ; où il est allé : apparaît comme un être mystérieux et fantomatique ; on ne connaît pas le mobile de ses actions.
Le présent d’actualité nous fait assister à la transformation : la terre semble douée du pouvoir de se transformer seule : v. pronominal se dresse.
Argile : variété de terre utilisée par les potiers ; terre informe qui va prendre forme : on part d’un mvt vague le remous ; une élévation se dresse, une forme qui se crée se profile : la terre informe donne place à une statue : le terme monument fait référence à l’art ; l’adj aimants personnifie l’objet : création d’un être vivant : rappel du mythe grec de Pygmalion ;
Mythe de Prométhée (créa l’homme avec l’argile) ; mythe sumériens (créations de Dieux avec l’argile modelable) : poète assimilable à un dieu païen antique ; pouvoir de donner la vie. De créer (poïeien). Imaginaire : pas lecture réaliste de l’action du poète. Onirisme.
2ème strophe :
Même principe qui préside à la construction de la strophe : la transformation va intéresser les éléments de la nature : l’action du poète va être valorisante voire bénéfique : il fait accéder le ruisseau au statut de fleuve royal ; le 3eme vers souligne la dimension imaginaire : il n’a plus de repos ni de limite : référence aux pouvoirs illimités du poète qui peut tout créer à la façon d’un démiurge. On passe du ruisseau au cheval (règne animal) : les formes changent se métamorphosent : Ovide et ses Métamorphoses : poète latin du 1er siècle.
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