Situation De Stage

les membres du personnel. L’usager nie les faits, en criant : « on me laisse dehors comme un chien. »

Aïcha intervient alors, en lui disant qu’elle lui avait pourtant expliqué que l’antenne était fermée. Elle ajoute en lui disant, que quand il y a des règles, il faut les respecter, que celles-ci plaisent ou pas. L’usager acquiesce, alors la manager lui dit : « Le dimanche, les magasins sont fermés. C’est comme ça, c’est les règles du magasin, si vous n’avez pas à manger, il fallait aller le samedi. Vous n’allez pas donner de grands coups de pied dans la porte ! Alors au CPAS c’est le même ! Le Mardi et le weekend c’est fermé. C’est valable pour vous, et pour les autres usagers. »

L’usager dit qu’il est d’accord, mais qu’il n’a pas été payé, et qu’il ne sait pas se présenter à son travail. Il ajoute qu’il n’a rien à manger. L’assistante sociale qui gère son dossier s’avance et lui explique calmement qu’il savait qu’il allait être payé le vendredi. L’intéressé s’énerve à nouveau et crie que l’on est mardi. Le policier le recadre, et l’assistante sociale lui parle alors sur un ton plus soutenu, et lui dit, qu’il est venu vendredi après-midi à l’antenne, et que ce jour-là, elle lui avait très bien expliqué qu’il allait être payé le vendredi de la semaine suivante.

L’usager s’excuse, reconnait qu’il s’est emporté, mais qu’il était énervé, et qu’il se sent bloqué sans argent. Son assistante sociale lui rappelle qu’elle lui avait donné assez de chèque repas en dépannage, le temps de recevoir son RIS.

Le policier demande à l’usager s’il n’a rien d’autre à demander. L’usager dit que non, qu’il va s’en aller, mais qu’il n’hésitera pas à venir vendredi, s’il n’a pas été payé. Le policier l’informe alors, que s’il recommence ses violences, il n’hésitera pas à l’embarquer. L’usager, lui répond, qu’il n’y a pas de problème, mais qu’il viendra s’il n’a rien. L’assistante sociale qui s’occupe de son dossier, lui répond, qu’il sera payé le vendredi, et qu’il n’aura pas à se déplacer.

La manager referme alors la porte à clé. Aïcha m’explique que c’est un usager très dangereux, et que s’il n’était pas en conditionnel, il se serait encore plus énervé, et qu’un policier n’aurait pas suffit pour le maintenir.

Je lui dis alors, que le métier non seulement stressant mais dangereux à la fois. La manager me répond, que ce sont les douces joies du travail au CPAS de Charleroi. Je m’interroge alors, en demandant à Aïcha, ce que le CPAS mettait en place, pour assurer la sécurité du personnel. Elle me répond, que le CPAS met à disposition des antennes des éducateurs pour ce genre de cas. Elle ajoute que le CPAS n’a tellement pas de moyen, qu’il n’y a pas assez d’éducateur pour toutes les antennes, et que ceux-ci n’ont pas de véritable force de persuasion devant certains usagers.

Au final, je me rends compte, que la situation a été géré à court terme, mais à long terme, rien n’est mis