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Traductions latines

Fiche : Traductions latines. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  12 Mai 2020  •  Fiche  •  2 041 Mots (9 Pages)  •  611 Vues

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TEXTES BAC LATIN

Texte n°1 : Satires, d’Horace

Traduction :

Celui qui retourne la terre pesante de sa dure charrue, cet aubergiste perfide, le soldat et les navigateurs qui courent a travers la mer entière audacieusement, ils disent qu’ils supportent leur peine avec cette idée de rentrer chez eux [une fois] vieux avec une retraite sûre, quand la nourriture aura été amassée pour leur compte ; ainsi, comme une petite fourmi capable d’un grand travail ( car c’est un exemple) traine dans sa bouche tout ce qu’elle peut et l’ajoute au tas qu’elle construit, non ignorante et non insoucieuse du futur. Et, des que l’hiver attriste l’armée de retour, elle ne rampe nulle part et utilise des choses qu’elle a cherchées auparavant, prudente, tandis que ni l’hiver, ni le feu, ni la mer, ni le fer, rien ne t’arrête, pourvu que l’autre ne soit pas plus riche que toi. En quoi te charme de déposer un immense tas d’or et d’argent en cachette, craintif, dans la terre creusée ?


Texte n°2 : Lettres à Lucilius, lettre 5, Sénèque        

Veillons à ce que ces choses ne soient pas ridicules et odieuses, [ces choses] par lesquelles nous voulons obtenir de l’admiration. N’est-ce pas notre but qui est de vivre conformément à la nature ? Ceci est contre la nature : torturer son propre corps, détester la propreté la plus humble, désirer être sale et utiliser pour se nourrir des aliments non seulement méprisables mais aussi horribles et dégoutants. De même que désirer des choses délicates est le propre du luxe, de même fuir les choses usuelles et faciles à obtenir est le propre de la démence. La philosophie exige des frugalités, pas la souffrance ; or la frugalité peut ne pas être négligée (on peut être sobre en étant soigneux). Ce mode de vie me plait. Que la vie soit équilibrée entre les bonnes mœurs de l’homme et les mœurs publiques ; qu’en se jugeant inferieurs a nous, tous se reconnaissent en nous. Quoi donc ? Nous ferons les mêmes choses que les autres ? Rien ne sera différent entre nous et les autres ? Ce sera très différent. Qu’il sache que nous sommes différents du peuple, celui qui aura examiné de plus près. Que celui qui sera entré dans la maison nous admire plutôt que notre vaisselle. Celui-ci est grand, celui qui utilise des choses façonnées dans de l’argile, comme une chose faite d’argent et il n’est  pas moindre, celui qui utilise de l’argenterie comme de la vaisselle de terre. C’est le propre d’une âme faible que de ne pas supporter la richesse.


 Texte n°3 : Georgiques, Virgile

O trop fortunés, s’ils connaissaient leurs biens, les cultivateurs ? Eux à qui la terre elle-même répand sur le sol une nourriture facile, loin des armes en discordes. Si leur maison haute ne vomit pas tous les matins un immense flot de clients les saluant dans toute la maison, s’ils ne restent pas bouche bée devant des battants variés, ornés d’écailles de tortues ou des étoffes reflétant l’or ou des bronzes d’Ephyré, si leur laine blanche n’est pas teinte du poison d’Assyrie, la pourpre, si l’usage de l’huile d’olive n’est pas corrompue par la cannelle. Du moins un repos sûr, une vie qui ne les trompe pas, riche en ressources variées, du moins les loisirs dans les grands domaines, les grottes et les lacs d’eau vive, du moins les fraiches Tempe, les mugissements de bœufs et les doux sommes sous les arbres ne leur sont pas absents. Là ou ils vivent sont les fourrés et le repaire des bêtes sauvages, la jeunesse qui supporte le travail et habituée à peu, le culte des dieux et le respect des pères ; la Justice laisse ses dernières traces parmi eux en quittant les terres.


Texte n°4 : Le Lélius de l’amitié, Cicéron

Les hommes ne devront donc pas écouter des plaisirs qui amollissent, si il s’agit quelquefois d’amitié, dont ils n’ont ni usage, ni notion, ni théorique. En effet, par les dieux et les hommes, qui voudrait ne pas pouvoir aimer quelqu’un et de n’être aimé par personne, pour pouvoir regorger de tout et de vivre dans une abondance totale ? Car voici la vie des tyrans, dans laquelle, certes, aucune loyauté, aucune affection, aucune bienveillance stable ne peut y être fidèle, tout est toujours suspect et plein de soucis : il n’y a pas de place pour l’amitié. Qui aimerait ou bien celui qu’il craindrait ou bien par qui il penserait être craint ? Cependant, les tyrans sont respectés par feinte seulement pour un temps. Si par hasard les tyrans tombent, comme il arrive la plupart du temps et on comprend combien ils ont été dépourvus d’amis.

Quoi de plus sot, quand ils ont des richesses au niveau des ressources, des facultés et des moyens de se procurer tout le reste que l’on peut se procurer avec de l’argent des chevaux, des domestiques, des vêtements magnifiques, de la vaisselle précieuse mais de ne pas se procurer d’amis qui sont la vaisselle la meilleure et la plus belle dune vie, pour ainsi dire. En effet, quand ils se procurent tout le reste, ils ne savent pas a qui et pour qui ils procurent tout le reste,  et pour qui ils se fatiguent. En effet, chacune de ces choses appartient a celui qui a triomphé, mais la possession de ses propres amitiés reste stable et certaine pour chacun de telle sorte que même si il nous restait ces biens qui sont en quelque sorte des dons de la fortune, cependant une vie inculte et déserte d’amis ne peut être charmeuse.


Texte n°5 : La naissance de Néron, Suétone

Néron naquit à Antium neuf mois après que Tibère soit mort, le 15 décembre, le soleil se levant juste comme il faut, presque de telle sorte que Néron fut touché par les rayons avant qu’il ne touche la terre. De sa naissance, la voix de son père Domitius fut aussi un présage pour beaucoup de gens faisant aussitôt des prédictions nombreuses et inquiétantes, entre les félicitations de ses amis, répondant que « rien ne pouvait naitre de lui et d’Agrippine si ce n’est un être détestable et de mal pour l’état ». Le signe évident de ce même malheur futur apparut le jour de la purification ; en effet Caligula César, sa sœur lui demandant de donner au nourrisson le nom qu’il voudrait, regardant son oncle paternel Claude, par lequel bientôt, devenu empereur, Néron sera adopté, dit que lui-même lui donne le nom de Claude, non sérieusement mais en plaisantant et Agrippine refusant ce nom car Claude était a cette époque la cible de moqueries de la cour. Il perdit son père a l’âge de trois ans, duquel l’héritier d’un tiers de sa fortune, il reçut de cette partie a laquelle il avait droit pas même en entier, tous ses biens ayant été accaparés par le cohéritier Caligula. Grâce à la puissance et à la faveur de sa mère, rappelée et restituée de ses biens, certes il réussit à tel point qu’il se répandit dans la foule le bruit que des hommes avaient été envoyés par Messaline la femme de Claude pour l’étrangler pendant sa sieste sous prétexte qu’il était le rival de Britannicus.il a été ajouté a cette fable le fait que les mêmes avaient fui terrifiés par un serpent se dressant du coussin. Cette fable naquit après que la dépouille d’un serpent fut trouvé dans le lit près de l’oreiller ; Néron porta cette dépouille enfermée dans un bracelet d’or par la volonté de sa mère au bras droit et il l’a rejeté par dégout  pour sa mère puis le fit rechercher de nouveau dans ses derniers malheurs, en vain.

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