Travaille d'écriture sur Le roi se meurt d'Eugène Ionesco

[pic 1]

Travail d’écriture

sur

 Ionesco Le roi se meurt

Nicolas Pajusco

Professeur: Mme Cusson

Français 12, Cole Harbour High

Janvier 2017

Préambule

        Le roi se meurt est une pièce de théâtre d’ Eugène Ionesco qui est représentative du courant littéraire de l’absurde post-guerre mondiale. E.Ionesco fut l’un des plus grands maîtres de cette puissante remise en cause de l’humanité, de plus son obsession de la mort l’a amené à écrire une pièce de théâtre pouvant être pris comme une distraction ou bien comme une leçon de mort.

        La puissance de son écriture réside dans sa capacité à briser le quatrième mur et à faire entrer l’auditoire dans le monde de Berangé I. Cette pièce de théâtre est l’histoire d’un roi qui apprend qu’il va mourir à la fin de la pièce et se voit, sans pouvoir changer son destin, mourir, lui et son royaume.

        Ma volonté de composition est une approche de la mort spirituelle au-delà de la mort purement corporelle. La fin de cette histoire expose la dépossession du corps et non de l’esprit. Cela sous-entend une certaine prospérité de l’âme après la disparition physique mais quelle fin serait possible si la mort était la fin de tout, la disparition totale, le néant.

        Tout en restant dans un discours didactique à travers l’absurde, ma composition devrait être articulée de deux monologues juxtaposés, représentant d’un côté Marguerite la première femme du roi dans un récit didactique pour Berangé I, et de l’autre, un roi en mort spirituelle, ainsi pour arriver à une mort totale et donc à une disparition intégrale de cet univers.

(244 mots)

MARGUERITE

Cette agitation fut bien inutile, n’est-ce pas ? Tu peux prendre place.

LE ROI

Le roi est assis sur son trône, sans vie, rien ne bouge, la lumière se tourne vers les tonalités vertes et rouges. Marguerite est à la droite du trône en respectant une disposition nombre d’or avec du vert à gauche, du rouge à droite et un noir au centre sur le roi. Une voix sort côté cour avec un grand espace.

Un musique commence ( Ombra della mente de Pierre Jodlowski )

Suis-je mort ?

MARGUERITE

M’entends tu toujours ?

LE ROI

La voix est très lointaine.

Oui, oui, mais je peux ne, Ho, bouger, ma bouche, faire vibrer mes cordes…

MARGUERITE

Elle l’interrompt .

C’est ainsi que la fin commence et que le commencement se termine. Je ne peux ainsi t’entendre mais j’espère que le rien ne t’apeure pas. Pense à ce-que tu détestes…

Sa voix devint très puissante.

Oublie le.

LE ROI

La voix est très lointaine.

Oui, oui, mais je peux ne, Ho, bouger ma bouche, mes cordes…

MARGUERITE

De la fumée vient envahir la scène, une projection par l’arrière donne un effet d’ombre avec Marguerite qui peu à peu recule et devient gigantesque pour le public.[pic 2]

Maintenant tu dois réfléchir, prends le temps, quelle est la chose la plus heureuse que tu ai eux.

LE ROI

La voix est plus lointaine.

Que faire ? je me sens tellement libre je peux me laisser aller dans mes pensées.

MARGUERITE

Oublie-le !

Le bleu disparaît de la projection.

Abandonnes-tes souffrances.

LE ROI

La voix est de plus en plus lointaine.

Le monde est si beau dans mes souvenirs

MARGUERITE

Le rouge disparaît de la projection.

Abandonnes-tes souvenir

Le vert disparu de la projection.

La fin approche.

LE ROI

Sa voix est très calme et heureuse.

Ho, un chat orange, de quelle couleur est la lune, de quelle couleur est l’océan. Cela a peut d’importance.

MARGUERITE

D’une voix amicale.

Je voulais que tu saches à quelle points ta stupidité t‘a mené aux bons endroits aux bons moments, à quel point ton avarice nous à coûté cher, à quelle point tu étais mauvais roi que tu rendais les gens heureux. Tu étais tellement trop que tu en devenais presque un rat. Je t’aimais.