Une charogne - Baudelaire
Fiche : Une charogne - Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar tiph1309 • 21 Avril 2017 • Fiche • 1 570 Mots (7 Pages) • 2 391 Vues
Introduction
Baudelaire (19ème =symbolisme), auteur de Les Fleures du Mal, publié en 1857 et condamné la même année pour « outrage à la morale publique » avait en effet un objectif novateur : atteindre la beauté poétique même par le biais du mal comme suggère le titre. Dans le poème « Une charogne », poème de la section « Spleen et Idéal ». Se poème se situe après une série de pièces dans lesquelles il est essentiellement question de la femme.
Avec les fleurs du mal il cherchait à choquer les bourgeois. « Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal. Cela signifie qu’il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu’à partir du mal, il va rechercher, cultiver quelque chose de bon.
Avec « Spleen et idéal », il expose la contradiction de l’homme. La partie la plus longue est celle où il considère que l’amour est un moyen d’échapper au mal. Entré dans la langue française au milieu du XVIIIème siècle, ce mot désigne un certain vague à l’âme, une mélancolie, caractérisé par le dégoût de toute chose.
Le choix de ce mot est caractérisé par un certain exotisme (anglais). De plus, il est polysémique car il n’est pas français. De fait, il emploie également : « Mélancolie », « Guignon », « ennui », « tristesse », « désespoir ». La sonorité du mot avec une sonorité traînante est certainement une des raisons de son choix.
- Un poème sur l'amour entre un homme et une femme
- Un couple
V1 « nous » echo a la femme aimée
=> Présence du « vous » que scande le poème du début à la fin. Présence de la femme semble envahir le poème.
Lexique mélioratif désignant la femme et suggère l'exaltation lyrique des sentiments du poète.
v.1 « mon âme » --> Groupe nominal mis en valeur car il se trouve à la fin du vers
v.39/40 « Etoile de mes yeux, // soleil de ma nature » --> Champ lexical traditionnel
*2 métaphores des astres pour designer la beauté de la femme
*Césure a l'hémistiche marqué par la virgule
« Vous mon ange et ma passion » --> amplification des deux métaphores avec l'utilisation du pronom tonique « vous » en début de vers qui désigne le sujet (ellipse du verbe) de ces métaphores.
--> Utilisation de 2 adjectifs possessifs qui insiste sur la relation homme femme.
--> Diérèse sur le mot « passion » euphorique
--> « Ange » fait écho à « âme » utilisé dans le 1er vers.
v.41 « ô reine des grâces »
v.45 « ô ma beauté » | Périphrase double par une hyperbole + vocatif (adresse directe et empreinte du respect à l'interlocuteur) Gradation dans l'exaltation lyrique de la femme aimée |
Donc il s'agit de l'évocation d'une relation amoureuse. La femme est traditionnellement louée par sa beauté et l'amour qu'elle inspire.
- Le souvenir
Cadre spatial :
- champ lexical de la nature
- v.2 « Ce beau matin d'été si doux » --> Complément circonstanciel de temps mis en valeur puisque c'est un octosyllabe.
Connotation positive car c'est la saison avec le plus de beauté
- deux qualificatifs mélioratifs encadrent le nom « matin », « beau » + superlatif à valeur hyperbolique « si doux »
On imagine une belle nature, chaude et lumineuse MAIS les autres éléments son très peu décrits. Le poète ne se livre pas à une description de la nature.
Cadre temporel :
- « un matin » --> complément circonstanciel de temps
- temps utilisés : Passé simple et imparfait du v.1 au v.36
- Voir « Rappelez-vous » --> impératif présent --> lui donne l'ordre de revenir en arrière = analepse.
=> Récit d'un souvenir d'une promenade dans la nature, au cours de laquelle ils rencontrent une charogne.
2 passés simples : « vîmes » et « crûtes » pour le souvenir et est essentiellement une description de la charogne qui est loin d'être un objet poétique.
Remplacement de l'objet poétique du beau vers le laid.
- La description de la charogne
- L'objet poétique
La charogne est décrite à partir de l'évocation d'un souvenir.
« Rappelez-vous » --> présent d'énonciation --> analepse
« vîmes » --> passé simple --> temps du récit
- Baudelaire construit un effet d'attente. Il faut attendre le second hémistiche du 3eme vers pour connaitre le 2eme COD du verbe « rappeler »qui est à savoir l'objet du souvenir : la charogne.
- Ce COD est précédé du vocatif « mon âme » : adresse amoureuse à la femme.
=> La charogne est le centre d'attraction de la scène.
B) Description réaliste
Expressions qui désignent la « charogne » avec réalisme.
Substituts de « charogne » | Termes évoquant la décomposition |
v.9 « pourriture » v.13 « carcasse » v.23 « corps » v.35 « squelette » |
v.6 « les poisons » v. 8 « Ventre plein d'exhalaisons » v.15 « La puanteur était si forte » v.17 « ventre putride » v.17 « les mouches bourdonnaient » v.18 « noir bataillon de larves » v.19 « épais liquide »
|
=> Une description très visuelle, très précise qui insiste sur le coté repoussant de la charogne et le triomphe de la mort.
C) La fleur du laid
Comparaison et/ou caractérisation | Pluriel et/ou des termes collectifs | Verbes du mouvement |
v.5 « comme une femme lubrique »
v.14 « comme une fleur s'épanouir »
v.19 « comme un épais liquide »
v.21 « comme une vague »
v.26 « comme l'eau courante et le vent ou le grain qu'un vanneur »
=> Comparaisons tout au long de la description --> application de la théorie des correspondances. |
v.6 « poisons » v.8 « exhalaisons »
|
v.7 « ouvrait »
v.17 « bourdonnaient »
v.18 « sortaient »
v.19 « coulaient »
v.21 « descendaient »
v.21 « montaient »
v.22 « s'élançait »
v.25 « rendait »
v.29 « s'effaçaient »
v.34 « regardait » |
La charogne est pleine de vie et de mort.
...