Alcools, apollinaire, « automne malade »

st répété, la présence du « je » , le « ô » sont lyrique ( A. utilise un lyrisme classique. Mais aussi l’alexandrin romantique vers 17 : trimètre. Le poème est adressé à l’automne qui est un élément naturel cher au romantiques (ex : La martine « le lac »).

• Versification libérée :

Apollinaire utilise une versification libérée dans la majorité du poème, libérée de toute contrainte de régularité : les strophes ont 2 vers, 4, 10 et 15 syllabes vers 2… Versification souple qui produit différentes harmonies suggestives selon les sensations du poète : vers 2 très long car le poète veut accompagner le souffle du l’ouragan, vers 12 et 13 : vers courts : distique mettent en valeur le brame des cerfs, comme suspendu qui arrive du lointain, isolé aux lisières lointaines. Vers 18-23 sont des vers qui multiplient les accents et le rythme pour donner l’impression du tic-tac de l’horloge qui accompagne l’idée du tps qui passe avec « la vie s’écoule ».

Axe 2 : Renouvèlement d’un thème traditionnel :

• Poète est en empathie avec l’automne qu’il personnifie :

Dès le 1er vers du poème est personnifié avec adj. « malade » et « adoré » ( étonnante déclaration d’amour à laquelle il va s’adresser comme à une personne vivante. On sent qu’il a de la compassion car l’automne est malade et va mourir bientôt à cause de la neige et de l’ouragan qui sont plus fort que lui. Cette impression se confirme au vers 5 ( le poète est en empathie avec l’automne, il éprouve de la compassion pour cette saison qui va disparaître très vite sans qu’on se rende compte de sa richesse : vers 7 « fruits mûrs » ( vers 15 « fruits tombés » sans qu’on les cueille.

• Opposition automne / hiver :

Automne va disparaître à cause de l’hiver ( les deux saisons s’opposent tout au long du poème. L’automne est associé à des éléments positifs : « richesse » vers 6, « fruits mûrs ». Tandis que l’hiver à des éléments plus menaçant : « neige » à laquelle l’auteur fait allusion 2 fois vers 3 et 7 s’oppose par sa blancheur aux fruits colorés de l’automne. La neige est le signe du deuil vers 2-3 ( évoque le linceul des morts. Ainsi la splendeur de l’automne est menacé de mort par l’hiver ( l’automne est malade.

• La présence discrète d’un amour douloureux :

Le lyrisme est présent mais de façon discrète que le poète évoque avec sa propre blessure. Si le poète est en empathie avec l’automne c’est que lui aussi souffre. Vers 16 et 17 la personnification prend un sens différent. Le bruit du vent est comparé à des pleurs sans doutes ceux du poète. Tandis que les feuilles qui tombent deviennent des larmes. C’est la douleur du poète qui est évoqué ici de manière métaphorique. Ainsi l’expression « aux lisières lointaines » semblent évoquer des souvenirs qu’il vaut mieux laisser mourir. Le tps éloigne, nous emporte au fond du ciel vers 8. Les éperviers, rapaces menaçants, semblent être sur le point de s’en prendre à des nixes un peu sottes, qui n’ont jamais aimé. Quelques souvenirs douloureux liés à l’amour semblent mourir avec l’automne : « la vie s’écoule ». Les larmes ne sont que des feuilles qu’on piétine. Le train qui roule, élément moderne en contraste avec les ‘lisières lointaines’ et les vergers où se déroulait le reste du poème. C’est le retour manifeste à la réalité concrète.

Conclusion :

Apollinaire reconnaît l’automne comme une saison mentale, saison qui l’accompagne dans ses douleurs amoureuses. Ce thème romantique est renouvelé par l’utilisation d’une versification libre et par l’emploi du certaines