Avantage et inconvéniant d'une politique de relance
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Document 5 – La contrainte extérieure A partir du moment où un pays a des relations avec l'extérieur, il ne peut, s'il veut conserver sa crédibilité et poursuivre les ù échanges, laisser s'accumuler les déficits et dettes extérieures . Il est contraint de limiter le déficit commercial par exemple, ou encore l'endettement de la nation. Il en découle un deuxième aspect de la contrainte extérieure : les marges de manœuvres des politiques économiques sont écoule réduites. Prenons l'exemple d'un gouvernement qui cherche à réduire le chômage en relançant l'économie par une augmentation des dépenses publiques et une reprise de la consommation et de l'investissement grâce à une baisse des ntation taux d'intérêt. On peut craindre que sa politique échoue. En effet, la relance risque d'être inflationniste, la demande augmentant, et le déficit risque de se creuser d'autant plus que les produits seront moins compétitifs. Par ailleurs, cette évolution peut se doubler d'une fuite des capitaux du fait de taux d'intérêt moins attractifs. En conséquence, le gouvernement devra se résigner à adopter une politique de rigueur. la contrainte extérieure aura donc pesé sur la politique une interne en lui imposant un changement de cap.
C. Garcia, Cahiers français, n° 279 ; Janvier 1997 çais,
Document 6 : Le cadre européen Depuis la mise en place de l'euro, la politique mon monétaire et la politique du change ne sont plus du ressort des Etats mais de celui de la BCE. Un pays de la zone euro ne peut plus diminuer son taux d'intérêt en cas de baisse spécifique de la demande : il doit utiliser sa politique budgétaire. En cas de dégradation de sa compétitivité, il ne peut déval dévaluer ; il doit avoir recours à la baisse des salaires, ce qui est long et douloureux, car cela déprime la demande intérieure, et celle de ses partenaires, s'il s'agit d'un grand pays... La politique budgétaire est donc la seule qui reste de la responsabilit du responsabilité gouvernement... Mais ses marges de manœuvre sont limitées par le Pacte de Stabilité et de croissance, qui impose des contraintes excessives, 3% du PIB pour le déficit public, 60% du PIB pour la dette publique ou l'obligation de viser à moyen terme l'équilibre des finances publiques. Les marges de manœuvres des Etats sont donc limitées. quilibre
H. Sterdyniak, » Quelle marge de manœuvre pour la politique économique ? Cahiers Français n° 335 , Décembre 2006
POLITIQUE DE RELANCE ET CONJONCTURE FRANCAISE
Introduction :
Amorce = A la suite de la crise des « subprime » de l’été 2007, les économies des pays développés subissent un net ralentissement de leur croissance économique en 2008. Aux Etats-Unis, le gouvernement Bush n’a pas hésité à soutenir l’expansion en diminuant fortement les impôts, ce qui a creusé le déficit budgétaire. Problématique = L’Etat français a-t-il encore la possibilité d’accroitre ses dépenses publiques pour soutenir la croissance et lutter contre le chômage ? Cette politique conjoncturelle de relance à court terme, préconisée en 1936 par J.M.Keynes, a-elle encore une influence positive sur les grands équilibres macro-économiques qui dépendent de plus en plus de la situation de l'économie mondiale ? Quelles sont les contraintes rencontrées ? A quelles conditions ces plans de relance peuvent-ils réussir ? Annonce du plan = Après avoir montré que la conjoncture actuelle pourrait se prêter à une politique de relance, nous montrerons qu’elle se heurte à un certain nombre de contraintes qui agissent différemment selon les pays.
1 – LA CONJONCTURE FRANCAISE ACTUELLE SEMBLE JUSTIFIER LA RELANCE A – L'ÉCONOMIE FRANCAISE CONNAIT DES DESEQUILIBRES IMPORTANTS
Phrase introductive = Après avoir connu une expansion en 1997-2001 plus rapide que la moyenne de celle de l’Union européenne, la France est entrée depuis dans une période conjoncturelle plus difficile dans laquelle les objectifs du carré magique de Kaldor sont loin d’être atteints : Tout d'abord, la production augmente beaucoup moins fortement qu’à la fin des années 1990. La hausse ne dépasse pas les 2% et, on s’attend, pour les années 2008-2009, à un hausse de 1% seulement (Doc 1). Cela est du à un ralentissement de la consommation des ménages, à une panne des investissements et à une hausse insuffisante des exportations. Ensuite, cette croissance « molle » s’est accompagnée d’un chômage important : 9% des actifs français étaient au chômage en 2002, 8,4% en 2007 et, depuis quelques mois, ce taux remonte avec le ralentissement de la croissance. Or, le chômage se traduit par une baisse des revenus de ceux qui y entrent et par une montée de l'épargne de précaution des autres salariés qui pèsent sur la consommation et la croissance (Doc 1). De plus, l’inflation, qui était restée limitée à moins de 2% jusqu’en 2007, a redémarré en 2008. Le niveau des prix a fortement augmenté (+ 3,5%) à la suite de la hausse des prix des matières premières et des produits alimentaires, ce qui a pesé sur le pouvoir d’achat des consommateurs (Doc 1). Enfin, le commerce extérieur est devenu déficitaire à partir de 2005. La hausse des prix du pétrole a rendu plus chères la facture énergétique (hausse des importations) et la hausse de l’Euro vis-à-vis du dollar a rendu les produits français plus chers à l’étranger, ce qui s’est traduit par un tassement de nos exportations (Doc 1). La compétitivité française s’est donc dégradée. Phrase de transition = Sous-emploi de la main-d’œuvre, usines en surcapacité, montée de l'épargne de précaution, inflation, déséquilibre extérieur, l'économie française est dans une situation conjoncturelle inédite : la stagflation. Dans quelle mesure une politique de relance est-elle adaptée à ce type de situation à court terme ?
B – QUI PEUVENT JUSTIFIER UNE POLITIQUE DE RELANCE
Phrase introductive = L’économiste anglais, Keynes, en 1936, a posé les principes d'une politique de relance. Elle doit être engagée lorsque l'économie est en sous-emploi pour une période courte en utilisant à la fois la politique budgétaire et la politique monétaire. La politique budgétaire doit être expansionniste. L'Etat va augmenter ses dépenses publiques (aides sociales, investissements publics, subventions...) sans augmenter ses impôts. Il peut aussi diminuer ses impôts sans toucher à ses dépenses publiques. Le déficit budgétaire, qui en résulte, va multiplier la demande effective, c’est-à-dire la demande attendue par les entrepreneurs, de biens de consommation et de biens d'équipement. Pour répondre à cette hausse probable de la demande, les entreprises vont accroître leur production et embaucher. Cette expansion va ramener l'économie au plein emploi et va procurer à l'État de nouvelles recettes fiscales et sociales (plus de TVA avec l'augmentation de la consommation, plus de cotisations sociales avec la hausse de l’emploi) (Doc 2). La politique monétaire doit être expansive. La Banque centrale doit diminuer ses taux d'intérêts directeurs sur le marché monétaire afin de faire baisser le taux d'intérêt des banques et d'inciter les agents économiques à s'endetter à court terme. Elle peut aussi injecter des liquidités qui permettront aux banques de faire plus de crédits. La hausse des crédits va se traduire par la création d'une monnaie supplémentaire qui contribuera à multiplier la demande (Doc 6). Pourtant, en France, on n’a pas appliqué cette politique de relance keynésienne au cours de ces dernières années. Le budget de l’Etat est bien déficitaire (Doc 4) et le gouvernement de Nicolas Sarkozy a bien réduit les impôts en 2007 pour provoquer un « choc de croissance » mais on ne peut pas vraiment parler d’une relance de la demande comme celle qui a été pratiquée aux Etats-Unis.
Conclusion partielle = Comment peut-on expliquer que cette politique keynésienne ne soit pas menée ? Quels sont les obstacles qui s’y opposent en France ?
2 – MAIS CELLE-CI SE HEURTE A UN CERTAIN NOMBRE DE CONTRAINTES A – UNE CONTRAINTE INTERNE
Phrase introductive = la conjoncture française est contradictoire puisqu’elle combine faible croissance, chômage important, retour de l’inflation et déséquilibre extérieur. On est dans une période de stagflation alors qu’en général, les périodes de récession (faible croissance, faible inflation) succèdent aux périodes de surchauffe (forte expansion, faible chômage et retour de l’inflation). L’Etat a-t-il les moyens de combattre à la fois le chômage et l’inflation ? Le budget de l’Etat français est déficitaire depuis 1975. Il ne dispose donc pas de réserves qu'il pourrait injecter massivement dans le circuit économique. Ces déficits se sont aggravés au milieu des années 2000 avec le ralentissement de la croissance qui réduit les recettes fiscales attendues (moins de TVA) et augmente les dépenses publiques (plus de dépenses sociales). Ainsi, le déficit budgétaire qui représentait 2% du PIB est passé à 2,8% en 2007 et ce taux doit augmenter en 2008 et 2009 (Doc 4). Mais ces déficits n’ont eu aucun impact positif pour la croissance car ils sont structurels et non conjoncturels. En effet,
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