Étude de cas Costa Rica
Étude de cas : Étude de cas Costa Rica. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Mélody Aubert • 5 Mars 2023 • Étude de cas • 1 224 Mots (5 Pages) • 398 Vues
AUBERT Mélody
BTS 1.
ECD Costa Rica
Celui que l’on surnomme parfois « la Suisse de l’Amérique centrale » s’est imposé au fil des années comme une référence parmi les destinations désignées « éco touristique ». A travers cette étude de corpus documentaire, nous verrons les origines de cette forme de tourisme appliquée au cas du Costa Rica, les atouts qu’il propose et la manière dont ils sont exploités pour favoriser un tourisme écologique et durable. Le pays attire plus de 3 millions de visiteurs en 2018, transformant l’industrie du tourisme en pilier essentiel de son économie. En définitive nous verrons qu’il y a des limites à l’exemple costaricien.
Ce modèle international de tourisme, parvient-il à subsister malgré les obstacles politico-économiques ? Arrive-t-il à concilier industrie, tourisme de masse et conservation d’un écosystème prépondérant ?
- Un pays qui fait figure d’exception
- Fondation de l’éco-tourisme
Niché entre le Nicaragua au Nord et le Panama au Sud, bordé par l’océan Pacifique d’un côté et de la Mer des Caraïbes de l’autre, le pays au climat tropical et tempéré compte 5 millions d’habitants et jouit d’une position géographique au centre du continent. Ce n’est pourtant pas nécessairement sa situation géographique qui a joué en faveur de ce modèle écotouristique naissant. Ce sont les autorités qui ont fait des choix forts en matière de protection environnementale et plus précisément d’ouverture au tourisme associé à cette protection. Ces choix découlent alors d’une crise des ressources agricoles traditionnelles du pays dans les années 80 (comme le café et les bananes, dont il est aujourd’hui le 3ème exportateur mondial) qui aura pour conséquences l’éveil d’intérêt de la part des organisations auprès de la biodiversité du pays. C’est cette même nature riche qui sera l’élément catalyseur de la nouvelle politique costaricienne. Ainsi, des actions concrètes seront réalisées, parfois à l’initiative des Nord-Américains relatifs à la conservation, parfois aussi grâce à des initiatives nationales comme l’ICT (Institut Costaricien du Tourisme) crée dans la foulée en 1995, qui participera à la création de parc nationaux qui édifieront le lien entre conservation du patrimoine naturel et activités touristique.
Les retombées économiques la fin du 20ème siècle ne sont pas les seules responsables de cette mise en œuvre écotouristique. La stabilité politique du pays et la non-belligérance de celui-ci, l’investissement monétaire qui va servir les institutions sociales (la santé avec l’hôpital et l’éducation avec l’université), le niveau d’éducation y est donc élevé, l’état démocratique constrate alors avec la situation des pays voisins, autant de raisons pour lesquelles le Costa Rica peut se prévaloir d’être le pionner en matière de défense de l’environnement et de moyens mis en œuvre pour celui-ci.
- Un patrimoine naturel florissant
Les atouts bruts du pays sont notables de par la plus grande concentration de biodiversité floristique et faunistique au monde en comparaison avec des pays concernés eux aussi par une grande biodiversité. Les caractéristiques topographiques du pays se prêtent facilement à l’énergie renouvelable, ce qui a pour conséquence la quasi nulle présence d’industries dites « énergivore ». Il est, pour appuyer les exemples présents dans les documents, l’un des rares pays à ne pas exploiter le pétrole présent dans son sous-sol.
- Des acteurs œuvrant dans les démarches du développement touristique
Les acteurs œuvrant dans cette mise en tourisme sont d’origines différentes mais agissent dans un même but : développer la politique touristique du pays. Parmi eux se trouvent les acteurs nationaux comme l’ICT (Institut Costaricien du Tourisme) qui, à travers l’action de l’État costaricien, est parvenu à rendre l’industrie du tourisme le secteur principal de l’économie du pays en améliorant sa stratégie de communication, spécifiquement destiné au marché Nord-Américain. Les acteurs internationaux comme l’OMT ont leurs rôles à jouer dans la promotion et la reconnaissance décerné au pays avec la participation durant le courant des années 90 au programme mondial de Certification pour le Tourisme Durable. L’UNESCO fait également parti de ces acteurs extérieurs délivrant une plus-value internationale avec le classement du Parc National de Talamanca au Patrimoine Mondial. Une visibilité non négligeable pour ce bien naturel exceptionnel. Enfin, les compagnies de croisières sont encouragées à investir le pays, avec la création de nombreuses infrastructures destinées à recevoir les bateaux.
- La mise en œuvre des idées
Bien ancré dans l’air de son temps, le « tourisme durable » vit ses prémices au même moment où le Costa Rica met en place des actes visant à prouver son engagement. Le "plan stratégique pour le développement touristique durable 1993-1998" est une campagne de communication efficace qui sera érigée en véritable marche à suivre à l’international. Nous pouvons citer quelques pourcentages démontrant le choix politique de conserver les ressources naturelles : 22,74% du territoire terrestre et maritime protégé (20 parcs naturels, 8 réserves biologiques et une multitude de zones protégées.). Le gouvernement a fait le choix d’adopter une neutralité carbone et une autonomie énergétique d’ici à 2021. Les derniers chiffres attestent bien d’une augmentation de la fréquentation touristique : en 2018, ce sont près de 3 millions de visiteurs internationaux qui viennent visiter le Costa Rica dont 48.5% (près de la moitié) d’Amérique du Nord, 25% d’Amérique Centrale et les 15% restants viennent d’Europe (dont 2% de Français). Ce succès est dû à l’efficacité des politiques pour la promotion de l’image de marque du Costa Rica, vendu et perçu comme la destination du tourisme durable par excellence.
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