Les conduites dopantes.

18/10/2011

CM6 : Les conduites dopantes

Intro :

Dopage est une pratique ancienne, mm si elle n’a été sur-médiatisé que récemment. Cas de dopage dès fin du 19ème, chez des nageurs. Mais développement de ce genre de pratique date fin des années 50 (hormones, corticoïdes). Dopage va être rythmé par l’arrivée sur le marché de nouveaux produits. Il s’agit de battre des records. On va voir le record du 100m décroître au fur et à mesure qu’arrive de nouveaux produits. Décès de certains sportifs suite à ce dopage, ce qui conduit 1ères fédération à pratiquer des contrôles. Tout le reste jusqu’à aujourd’hui n’a été qu’une course à l’arrivée de nouveaux produits dopants et donc d’équipes médicales de contrôle.

Contrôles pas généralisés à l’ensemble des participants. Le faible nombre de cas positif est aussi lié à la petite avance qu’ont les laboratoires de création de ces produits.

Equipe Festina => particulièrement médiatisée lors du Tour de France 1998 à cause du dopage. Ceci va déterminer la fédération mais aussi l’Etat d’en faire un cheval de bataille. Marie George Buffet était alors prête à s’engager mais elle confie que les pressions étaient très importantes en raison des intérêts financiers.

A cette époque, l’approvisionnement des coureurs se fait par un système bien organisé. Dans ce système, les coureurs n’étaient que le dernier maillon de la chaîne avec en 1er les médecins. On a gardé les prélèvements d’urine et de sang pour que les avancées technologiques permettent de voir que de nombreux contrôlés négatifs à l’époque étaient en réalité positifs.

Tout le monde en prend, ou presque, pour qu’il y ait du spectacle et que cela continue de susciter l’intérêt des médias.

1. Définition

Dans le cadre d’une concurrence, on pourrait définir le dopage comme le recours, pour un concurrent, à des procédés ou des substances interdits permettant d’améliorer sa performance.

Concurrence est bien le contexte où l’on peut parler de dopage. Mais bien sûr importance du mot « interdits » => il y a quelque part une limite entre le normal, l’acceptable et ce qui ne l’est pas ds le domaine considéré. Il faut définir précisément les substances interdites, ainsi que les procédés interdits.

Cette définition nécessite également de définir l’objet de la mise en concurrence = la compétition, son règlement. On ne voit pas apparaître le mot sport. Donc pourquoi les sportifs et pas les autres ?

Cette définition pourrait en fait s’appliquer à n’importe quel domaine ( les chanteurs, les créateurs …).

1. Les produits et procédés dopants

• Pour modifier la morphologie
• Pour augmenter la force et la puissance musculaire
• Pour améliorer l’oxygénation
• Pour accroître la concentration
• Pour se dépasser
• Pour maîtriser le rythme veille-sommeil
• Pour perdre du poids
• Produits masquants

Certaines substances sont interdites dans tous les sports et d’autres seulement ds certains sports.

Il y a également un certain nombre de procédés qui sont interdits :

• L’amélioration du transfert d’oxygène
• La manipulation chimique et physique
• Le dopage génétique

Il existe également une liste de produits dopants interdits.

1. Les principes sous-jacents

• Dopage s’est institutionnalisé. On essaye d’imposer une règle dans un cadre institutionnel, pour contrôler et sanctionner.

« réprimé ceux qui ont utilisé sciemment ou facilité l’utilisation des substances destinés à accroître leurs capacités physique et susceptible de nuire a leurs santé »

•             Il est également fortement lié au milieu médical : vérification des effets nécessite tests, analyses,… . Appuis de laboratoires scientifiques, que l’on suppose impartiaux.
•         Il y a une lutte qui s’est engagée derrière les garants de la règle et ceux qui tentent de la contourner. Cela signifie également que derrière cette lutte, il y a des intérêts/ enjeux, qui ne sont pas simplement ceux de la règle.

1. Les enjeux du dopage sportif

1. L’éthique sportive

• La « morale de l’effort désintéressé » (Pociello) : rappel origine aristocratique du sport. Cette aristocratie qui s’est intéressée au sport était empreinte d’une morale de l’effort désintéressé, ds une comparaison entre les gens qui excluait tt artifice. Il fallait comparer les qualités naturelles des compétiteurs. Une partie des règlements visait à garantir l’égalité des chances.

 « Pendant longtemps les vrais amateurs ont fait d’ailleurs du Refus de l’entraînement une règle morale et une condition sine qua none du sport authentique », Pociello. Il continue en disant que cette pratique d’entraînement préalable était considérée comme une manière illégitime d’accroître ses chances ds l’épreuve. De fait, les pros du sport de l’époque qui étaient plutôt issus du peuple, étaient exclus/ discrédités de ce genre de compétition.

La progressive réhabilitation de l’entraînement est + liée à la bourgeoisie économique que l’aristocratie. L’effort et donc l’entraînement sont liés au développement du capitalisme

• La comparaison interindividuelle exclut tout artifice
• L’idéologie de l’égalité des concurrents est-elle possible ? Pas évident de l’assurer parce que déjà morphologiquement on n’est pas tous pareil. Mais on essaye de le faire croire. C’est ce qui mobilise, justifie lutte contre le dopage car on considère que l’absorption de dopants modifie règle d’égalité. L’égalité est une illusion.

Au-delà des aspects physiologiques, il faut savoir que les possibilités d’entraînement sont très variables. Inégalité économique des Etats rejaillit sur les athlètes car certains sports mettent davantage d’argent ds l’entraînement que d’autres. Aujourd’hui, inégalité flagrante entre les concurrents.

• L’entraînement rentre progressivement ds la morale sportive méritocratique

Lutte contre le dopage en grande partie fondée sur éthique de l’égalité des concurrents. Et cette lutte n’est nulle part aussi forte que ds le domaine du sport.