Concepts de base en psychologie
Cours : Concepts de base en psychologie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Lara21 • 23 Juillet 2024 • Cours • 1 413 Mots (6 Pages) • 149 Vues
QUESTIONS
1. Qui est le précurseur de la psychanalyse ?
Sigmund Freud est le précurseur de la psychanalyse.
Sigmund Freud est un psychiatre autrichien, né à Freiberg en 1856, et mort à Londres en 1939.
Après des études de médecine, il travailla avec plusieurs spécialistes (Ernst Von Brücke, Theodor Meynert), avant de faire la connaissance du neurologue français Jean-Martin Charcot, qui l'initia au traitement de l'hystérie par la méthode hypnotique. Puis il travailla avec le psychiatre autrichien Josef Breuer, avec lequel il publia les Études sur l'hystérie, ouvrage relatant les premières applications de la "cure par la parole". Il perfectionna et élargit cette méthode, utilisant l'étude des associations libres, qui deviendra la psychanalyse proprement dite. Puis il découvrit l'importance de l'analyse des rêves, la place fondamentale du transfert dans la cure analytique, et s'imposa à lui-même une longue psychanalyse qui lui permit de découvrir le complexe d'Œdipe, qui deviendra pour lui fondamental.
2. Quel est l’objectif de la psychanalyse ?
La psychanalyse est une méthode d'investigation des mécanismes psychiques, qui permet de traiter certains troubles d'ordre psychiques, en faisant émerger les conflits inconscients vers la conscience, avec la collaboration active du patient.
L'objectif est donc d'aider le patient à faire émerger les conflits inconscients, refoulés, qui sont à l'origine de ses troubles psychiques, afin que celui-ci puisse prendre progressivement conscience de leurs origines et de leurs mécanismes, ce qui lui permettra de les affronter de manière lucide, au lieu de les refouler. Une fois cette prise de conscience faite, le patient revivra symboliquement son conflit, et l'extériorisera sur l'analyste (transfert), ce qui aura pour effet de l'en délivrer.
3. Donnez des exemples de souvenirs consciemment oubliés par des patients dont l’état nécessiterait d’envisager une psychanalyse. (Par exemple, des patients veulent volontairement « oublier » ou « refouler » des faits dramatiques qu’ils ont vécus durant leur enfance.)
Parmi les souvenirs consciemment oubliés par des patients, il y a le cas de l'inceste.
Une personne ayant été victime d'inceste durant son enfance peut refouler volontairement ce souvenir, pour éviter de souffrir. Généralement, l'enfant se retrouve pris au piège entre ses ressentis, un sentiment de culpabilité, la peur des représailles s'il en parle, les interdits sociaux, la crainte de ne pas être entendu… Il peut donc chercher à oublier volontairement ce souvenir.
Cependant, ce refoulement peut avoir des conséquences sur sa vie adulte : relation sociale compliquée, difficulté à "s'attacher" à quelqu'un, ou à faire confiance, dépression, névrose, tentative de suicide… Son état nécessiterait alors une psychanalyse.
De même, les attouchements sexuels, ou le viol, ou alors la maltraitance infantile peuvent être des souvenirs volontairement oubliés par les patients.
La confrontation à la mort d'une personne proche durant l'enfance peut également amener la personne à consciemment oublier ce souvenir. Par exemple, un enfant qui trouverait le corps d'un parent qui se serait suicidé, ou un accident qui aurait provoqué la mort d'un petit frère, et dont l'enfant se sentirait responsable.
À l'âge adulte, certains troubles psychiques peuvent rendre compte du refoulement de cet évènement : dépression, réaction autodestructrice, dépendance à certaines substances, …
Dans un registre moins dramatique, on peut prendre l'exemple d'une personne qui se serait faite attaquer par un chien durant son enfance. L'individu peut refouler le souvenir de cette attaque traumatisante, mais par la suite développer une peur panique des chiens durant sa vie adulte.
De même, une expérience de noyade peut être volontairement oubliée, mais se matérialiser plus tard par une peur panique de l'eau.
4. Que peuvent révéler les lapsus et autres actes manqués ?
Les lapsus et autres actes manqués peuvent révéler la présence de conflits inconscients, de désirs ou souvenirs refoulés par la censure dans l'inconscient.
5. Définissez, en les comparant, le sadisme et le masochisme.
Le sadisme est une perversion dans laquelle la personne éprouve du plaisir à faire souffrir les autres, à leur infliger de la douleur, à les humilier… Le sadisme est souvent accompagné du masochisme.
Le masochisme est une perversion dans laquelle, à l'inverse du sadisme, la personne éprouve du plaisir à souffrir et à s'humilier.
6. Définissez les instances des deux topiques psychiques.
En 1900, Freud élabore la première topique, comprenant 3 instances :
- Le conscient : il est en contact direct avec le monde extérieur et la réalité. Il enregistre les stimuli extérieurs (perceptions sensorielles), mais concerne aussi la vie psychique intérieure (pensées). Le conscient est dirigé par le principe de réalité.
- L'inconscient : il est le pôle pulsionnel, il contient tout ce qui a été refoulé. Les interdits et le principe de réalité sont totalement absents, seul le principe de plaisir motive l'inconscient.
- Le préconscient : il est l'intermédiaire entre le conscient et l'inconscient. Il est nécessaire de faire un effort pour que son contenu soit accessible à la conscience (prémonitions, sensations de déjà-vu, mots sur le bout de la langue, …)
Puis, à partir de 1920, Freud revoit sa composition de la vie psychique, et distingue 3 instances :
- Le ça : Il est le réservoir pulsionnel, il contient l'ensemble des pulsions refoulées. Il n'a aucune structure, aucune logique, et aucune temporalité. Il est dirigé par le principe de plaisir. Il correspond à l'inconscient.
- Le Moi : il constitue la personnalité de l'individu. Il joue un rôle de médiateur, il doit en permanence trouver des compromis entre les exigences du ça, basées sur le principe de plaisir, et celles du Surmoi, axées sur le principe de réalité.
- Le Surmoi : Héritier du complexe d'Œdipe, il est l'intériorisation des règles de vie, donc des interdits parentaux, des normes sociales et des lois. Son rôle est celui d'un juge à l'égard du Moi, il refuse la satisfaction de certaines pulsions.
7. Comment appelle-t-on, selon Freud, la barrière entre l’inconscient et le préconscient ?
La barrière entre l'inconscient et le préconscient se nomme la censure.
8. Quel est le rôle de cette barrière ?
La censure a un rôle de contrôle sur le passage du contenu inconscient vers le préconscient. Elle peut refouler les désirs inconscients, et donc leur interdire le passage au préconscient, ou elle peut permettre aux désirs inconscients de passer dans le préconscient, mais seulement après les avoir transformés, déguisés.
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