Cours de microéconomie avancée
TD : Cours de microéconomie avancée. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar benchouikha01 • 19 Janvier 2020 • TD • 7 945 Mots (32 Pages) • 545 Vues
COURS DE MICROÉCONOMIE AVANCÉE
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Ce cours a pour but de présenter de la façon la plus accessible possible les éléments de base de la théorie néoclassique. Celle ci étant construite autour de la notion de l’équilibre général. On consacre, tout particulièrement, l’attention à cette dernière : On présente, dans le chapitre I, les caractéristiques essentielles de l’équilibre général, sa structure ainsi que son lien avec les problèmes de la répartition des ressources. On souligne, en particulier, l’énoncé et la démonstration des deux théorèmes de l’économie du bien être, soit l’équivalence entre l’équilibre général concurrentiel et l’optimum de Pareto.
Les chapitres qui suivent présentent une extension du modèle de l’équilibre général. Il peut sembler prétentieux de vouloir exposer les extensions du modèle de l’équilibre général dans un seul cours, alors que celles ci sont à la base d’innombrables travaux. On se limite ici à exposer trois pistes : la première, essaie de définir le problème de l’incertitude et du risque du point de vue de la société dans son ensemble et d’évoquer comment ceux-ci peuvent affecter les conditions marginales de l’équilibre général et l’optimum de Pareto (chapitre II). D’un point de vue général, la richesse des individus n’est pas certaine. Elle est fonction d’un certain nombre de facteurs qui ne dépendent pas des individus (conditions climatiques particulières, événements politiques), mais qui les affectent tous. Ces facteurs, qui ne sont évidemment pas connus au moment de la prise de décision, s’appellent les états de la nature.
La deuxième piste, complète la représentation de l’économie concurrentielle, par l’introduction des titres financiers : (l’équilibre général, sans production, d’une économie financière). On vérifie que l’équilibre général est efficace au sens de Pareto si le marché financier est complet et on montre que le marché des actifs est un moyen de décentraliser le partage du risque entre les agents, comme cela peut être fait par un marché de bien contingent (chapitre III). La troisième piste, traite fondamentalement des relations contractuelles (les relations salariales, les délégations de pouvoir, les problèmes d’assurance voire même de pollution) dans un contexte général marqué par l’incertitude (chapitre IV). On retient un modèle simple propriétaire-métayer sur la base duquel on détermine les schémas optimaux de rémunération. Un accent est, particulièrement, mis sur la situation de hasard-moral
Chapitre I
Equilibre général et répartition des ressources
Objet
Après avoir établi, en microéconomie I, comment les agents déterminent leurs offres et leurs demandes en appliquant le principe de la maximisation, une étape supplémentaire s’impose : celle de savoir s’il existe des situations telles que ces offres et ces demandes soient compatibles les unes avec les autres. Le problème de l’existence d’au moins un équilibre a été abordé dans un cadre partiel, en microéconomie II, lorsqu’on isole le marché d’un bien quelconque. Dans ce chapitre, on s’intéresse à ce qui se passe simultanément sur tous les marchés, c’est pourquoi on parle d’équilibre général. Bien sur les questions portant sur la répartition des richesses ne peuvent pas être négligées. On souligne ici l’énoncé et la démonstration des deux théorèmes de l’économie du bien être, soit l’équivalence entre l’équilibre général concurrentiel et l’optimum de Pareto.
Sommaire
Section I : L’Equilibre général
- Dotation initiales et revenus des ménages
- La loi de Walras
- L’absence d’illusion monétaire
- Le numéraire
Section II : Equilibre général et Optimum de Pareto
états réalisables et critères de Pareto
- le critère de Pareto
- les optima de Pareto
- définition
- caractérisation analytique des états efficaces
Section III : Optimum et équilibre concurrentiel :
les deux théorèmes fondamentaux de l’économie du bien-être
- équilibre et optimum : le premier théorème
- optimum et équilibre : le deuxième théorème
Bibliographie
Guerrien B, (1989), « La Théorie Néoclassique : Bilan et Perspectives du Modèle d’Equilibre général », 3ème édition, Economica.
Malinvaud E, (1982), « Leçon de théorie Microéconomique », Duno, 4 ème édition
Talbi B (1997), « Analyse Microéconomique Volume II », Bibliographie de l’Université Tunisienne, 2 ème édition
Introduction
On suppose une économie à n individus, chaque individu est indicé par i= 1…..n. On suppose aussi qu’il existe m biens, chaque bien porte l’indice j, j=1…..m. On note pj le prix du bien j et P le vecteur prix de ces biens, P=(p1, p2, ….pm). La demande du bien j par l’individu i est donnée par [pic 1]. On désigne par [pic 2] le vecteur à m composantes relatif à la consommation de l’individu i.
On suppose qu’il existe l entreprises indicé par f, f=1……..l. On note [pic 3], le vecteur à m composantes relatif à la production (en positif) ou aux facteurs de production (en négatif) de l’entreprise f.
On appelle une allocation le vecteur de consommation des différents individus et de production des différentes entreprises[pic 4] à (n+l) m composantes.
On définit la demande nette du bien j par le différence entre la demande et l’offre totale du bien lorsque les prix sont donnés par le vecteur P, soit [pic 5]. La demande totale en bien j est la somme des demandes de tous les individus [pic 6]. L’offre totale du bien j est donnée par la somme des offres de toutes les entreprises [pic 7]. La demande nette est alors [pic 8]
Section I : L’équilibre général
1- Définition
On dit que le vecteur Pe est un système de prix d’équilibre, si au prix Pe les demandes nettes s’annulent [pic 9]. Au vecteur prix d’équilibre Pe correspondent des quantités d’équilibre, ces quantités sont données par [pic 10]. L’ensemble formé par les prix et les quantités d’équilibre s’appelle équilibre concurrentiel général ou équilibre walrasien.
Un équilibre concurrentiel est un système de prix [pic 11]et une allocation [pic 12], tel que
1/ [pic 13]maximise l’utilité de l’agent i sous sa contrainte budgétaire [pic 14]
2/ [pic 15] maximise le profit [pic 16]
3/ la demande égalise l’offre sur tous les marchés, [pic 17], ceci implique que pour le vecteur prix d’équilibre Pe les demandes nettes [pic 18]
[pic 19]
Ce système admet m équations à m inconnues. Le problème de l’existence de l’équilibre général se ramène à celui de savoir si ce système d’équation admet une solution ne comportant pas d’éléments négatifs.
2- Dotations initiales et revenus des ménages
On appelle dotation initiale de l’individu i le stock de biens et les droits de propriété dont il dispose avant de procéder à l’échange avec les autres agents. Il est important de noter que les dotations initiales des agents sont des données du modèle, fixé à priori. Soit [pic 20], les dotations initiales de l’individu i, [pic 21].[pic 22] la dotation initiale en bien j. En économie d’échange pure (sans production) le revenu de l’individu i est donnée par la valeur de ses dotations initiales [pic 23].
3- la loi de Walras
Soit [pic 24]un panier de bien demandé par l’individu i. Ce panier vérifie, pour un vecteur prix P, la contrainte budgétaire [pic 25] ce qui peut s’écrire [pic 26]
Cette relation est vérifiée pour n’importe quel individu i=1….n. En additionnant membre à membre les n égalités, on obtient
[pic 27] => [pic 28] => [pic 29]
or [pic 30] est la demande nette [pic 31] du bien j, d’ou [pic 32]. En économie d’échange pure sans production l’offre se réduit à la somme des dotations initiales des agents en bien j.
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