Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?
Cours : Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar LazyChan • 7 Avril 2022 • Cours • 5 473 Mots (22 Pages) • 435 Vues
Chapitre 01. Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?
Notions. Coût marginal, demande, équilibre, gains à l’échange, institutions, marché concurrentiel, offre, optimum, preneur de prix, surplus et taxe forfaitaire.
Source : Nextews
● Savoir que le marché est une institution et savoir distinguer les marchés selon leur degré de concurrence (de la concurrence parfaite au monopole).
○ Savoir interpréter des courbes d’offre et de demande ainsi que leurs pentes, et comprendre comment leur confrontation détermine l’équilibre sur un marché de type concurrentiel où les agents sont preneurs de prix.
● Savoir illustrer et interpréter les déplacements des courbes et sur les courbes, par différents exemples chiffrés, notamment celui de la mise en œuvre d’une taxe forfaitaire.
○ Savoir déduire la courbe d’offre de la maximisation du profit par le producteur et comprendre qu’en situation de coût marginal croissant, le producteur produit la quantité qui permet d’égaliser le coût marginal et le prix ; savoir l’illustrer par des exemples.
● Comprendre les notions de surplus du producteur et du consommateur.
○ Comprendre la notion de gains à l’échange et savoir que la somme des surplus est maximisée à l’équilibre.
Sommaire
I. Qu’est-ce qu’un marché ?
A. L’institution
B. La concurrence pure et parfaite
Exercice bilan
II. Comment le marché concurrentiel atteint-il l’équilibre ?
A. La loi de l’offre et de la demande
B. L’équilibre du marché
Exercice d’application
III. Quels sont les conséquences d’une variation de prix ou d’une modification de l’offre ou de la demande ?
A. L’élasticité-prix de la demande ou de l’offre
1. Calcul de l’élasticité-prix de la demande
2. Interprétations économiques
B. Les déplacements des courbes
C. La mise en place d’une taxe forfaitaire
Exercice bilan
IV. Les gains à l’échange
A Le niveau de production qui maximise le profit
B. La loi des rendements factoriels décroissants
Conclusion
V. Le surplus du consommateur et du producteur
Vrai ou faux ?
Synthèse générale en BD
Le savez-vous pour le bac ?
L’étude du marché est le domaine de la microéconomie. Elle est menée par les économistes néoclassiques.
Elle étudie le comportement des principaux agents économiques (essentiellement les consommateurs et les producteurs) et postule que c’est l’agrégation de leurs comportements qui forment l’économie.
Ces agents économiques rationnels, les homo oeconomicus, évoluent dans une économie de marché régulée par la variation des prix.
Ils se livrent à un calcul économique, c’est-à-dire une comparaison systématique des avantages et des coûts de chacune des possibilités de choix de façon à maximiser la satisfaction. Pour les micro économistes, étudier le marché passe par une analyse de la concurrence.
Source : Eyrolles
Source : La concurrence - Denis Van Waerebeke - Production : Montag - © CSI, 2013
« La concurrence, c'est quoi ? Le moyen magique de faire baisser les prix et augmenter le bonheur ou bien la guerre de tous contre tous au bénéfice de quelques-uns ? Dans trois minutes, vous saurez tout ou presque.
Prenons comme exemple un marché minuscule. On a des entreprises qui produisent et vendent le même produit, disons des zoupettes et des clients qui les achètent. Les économistes appellent concurrence parfaite cette situation où toutes les entreprises en compétition sont soumises aux mêmes conditions. D'un côté il y a les clients. De l'autre, il y a les zoupettes. Les clients observent les prix et choisissent forcément le plus bas. Si bien que celui qui vend plus cher en fait ne vend pas du tout. Résultat, chaque entreprise comprime ses coûts et ses marges au maximum. Le prix de la zoupette, déterminé par l'interaction entre de nombreux vendeurs et de nombreux acheteurs, s'établit tout près du minimum possible compte tenu des coûts de fabrication. Les consommateurs achètent leurs zoupettes au meilleur prix. Ils sont heureux.
À l'opposé de la concurrence parfaite, il y a le monopole. Il n'existe qu'un seul producteur de zoupettes. Il peut augmenter ses prix autant qu'il veut. Les clients captifs n'ont guère le choix à moins de se passer complètement de zoupettes. Et ça, c'est dur ! Entre la concurrence parfaite et le monopole, il y a l'oligopole. Deux ou trois vendeurs par exemple se partagent le marché. La concurrence joue en théorie mais en pratique le risque d'entente sur les prix augmente fortement. Les consommateurs paient leurs zoupettes trop chères. Ils sont malheureux ! C'est pour cette raison que dans la plupart des pays, le législateur a interdit monopoles et oligopoles ou les a encadrés strictement. Dans le monde réel, les exemples de concurrence parfaite sont rares. Le prix des abricots sur les marchés du Roussillon suit en gros le modèle mais ce n'est pas le cas de la plupart des autres. Pour qu'il y ait concurrence parfaite, il faut réunir au moins quatre conditions :
① L’atomicité. Ce qui signifie qu'il existe suffisamment de producteurs indépendants les uns des autres pour éviter toute entente sur les prix.
② La libre entrée. Il faut que des nouveaux producteurs puissent entrer sur le marché. Si c'est impossible ou très compliqué, la concurrence n'est plus parfaite.
③ L'homogénéité du produit. S'il existe plein de modèles ou de qualités différentes, ça ne fonctionne pas. Les zoupettes doivent être exactement les mêmes pour que la concurrence soit parfaite. Sur le marché du vin par exemple, chaque produit est différent, voire unique. Si bien qu'il est difficile de comparer les prix et qu'un prix élevé peut même devenir un argument commercial. Si c'est cher, ça doit être bon.
④ La transparence. Les acheteurs doivent être informés sur les prix et sur la qualité des produits sinon la concurrence ne marche plus. La distance par exemple peut faire apparaître des monopoles locaux. Pas facile de comparer les prix si le prochain vendeur est à deux jours de voyage.
Donc la concurrence parfaite n'est pas toujours possible mais est-elle même toujours souhaitable ? Pas si sûr. Le coût unitaire de certains produits diminue quand la production augmente. C'est ce qu'on appelle une économie d'échelle. Il est plus facile de rentabiliser une usine qui construit 1 000 voitures qu'une autre qui en construit 10. Résultat les plus gros auront tendance à être les moins chers. La diminution du nombre de producteurs et donc de la concurrence peuvent paradoxalement faire baisser les prix à l'inverse du modèle. C'est ce qui justifie l'existence de services publics dans certains pays pour exploiter les réseaux d'eau ou d'électricité par exemple. On imagine mal plusieurs entreprises gérant ensemble une ligne à haute tension. Et puis, il existe aussi des produits particuliers parce qu'ils sont nouveaux. C'est le cas d'un médicament, d'un logiciel mais aussi d'un roman ou d'une chanson. Ces produits particuliers nécessitent un investissement initial important en argent ou en temps. Si tout le monde peut les reproduire et les revendre alors leur création n'a économiquement plus beaucoup de sens. C'est pour cette raison que le législateur, encore lui, a inventé la propriété intellectuelle. Le brevet et le droit d'auteur restreignent la concurrence en accordant un monopole temporaire à l'inventeur d'un médicament ou à l'auteur d'une chanson. Le consommateur paie plus cher. C'est embêtant. Mais sans brevet ou sans droit d'auteur, le produit n'existerait probablement pas du tout.
Bref la concurrence n'est pas un bien absolu mais avec un minimum de règles, elle reste un aspect fondamental de nos économies de marché qui permet d'éviter les abus liés aux situations de monopole et d'encourager l'innovation bref d'avoir des zoupettes dernier cri et pas cher. »
I. Qu’est-ce qu’un marché ?
Source : Strasbourg - Eurométropole
Source : Amazon
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