Mémoire DEES : Le projet individualisé des adolescents placés en MECS
Mémoire : Mémoire DEES : Le projet individualisé des adolescents placés en MECS. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Arnaud Bégué • 12 Novembre 2018 • Mémoire • 24 269 Mots (98 Pages) • 1 220 Vues
SOMMAIRE
INTRODUCTION
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I Le Placement : cadre, lieux et personnes.
A
La protection de l’enfance : cadres législatifs et institutionnels.
1) Historiquement.
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2) Le dispositif actuel de protection de l’enfance.
3) La loi du 02 janvier 2002.
4) La réforme du 05 mars 2007.
5) l’Aide Sociale à l’Enfance.
B
Le placement : lieux et personnes.
1) La Maison d’Enfants à Caractère Social (M.E.C.S.).
2) Les personnes accueillies et leur famille.
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C
Une période particulière, un adolescent en particulier.
1) Une période particulière.
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2) Un adolescent (en) particulier.
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[pic 1]
II Du projet institutionnel au projet individuel, prêt à porter / prêt à penser ?
A
Les projets : définitions.
1) Le projet.
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2) Le projet associatif.
3) Le projet d’établissement.
3 Le projet individualisé.
B
La méthodologie du projet individualisé, son évaluation, ses limites.
1) La méthodologie du projet individualisé.
2) « L’évaluation, un concept qui a le vent en poupe ».
3) Les limites du projet individualisé.
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III L’articulation quotidienne du projet individualisé : de la norme à
l’individualisation, de la construction du projet au parcours personnalisé.
A
De la norme à l’individualisation, l’apport de la médiation.
1) La norme.
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2) L’individualisation dans la norme.
3) La médiation.
B
De la construction du projet individualisé au parcours personnalisé.
1) La construction d’un projet individualisé au quotidien.
2) Le parcours personnalisé.
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CONCLUSION
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[pic 2][pic 3]
Ma première expérience éducative dans une Maison d’Enfants à Caractère Social
(M.E.C.S.) date de septembre 1996, lorsque je me suis présenté dans ce foyer,
situé dans le Tarn et Garonne (82).
Cette structure accueillait alors une centaine d’adolescents et jeunes majeurs âgés
de 11 à 21 ans, venant de toute l’Ile de France et de Toulouse et sa périphérie, et
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le cadre de ma présence concernait une formation B.E.A.T.E.P. que j’effectuais
alors en alternance.
Des premiers mois durant lesquels je coordonnais toutes les activités mises en
places pour tous les jeunes de la structure, jusqu’à l’année scolaire 96/97 durant
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laquelle je suis intervenu sur l’unité des C.E.G. (les 11-15 ans) en remplacement
d’un éducateur, je me suis rendu compte du peu d’égard apporté à la notion de
projet concernant l’accompagnement éducatif qui était « proposé » alors à ces
enfants, ces adolescents et jeunes adultes. Catéchèse quasi-obligatoire, du moins
très fortement conseillée, nourriture inadaptée en fonction des obédiences, très
peu de place laissée à l’usager dans sa capacité à faire des choix, à s’exprimer
d’une manière générale.
Le terme de projet individualisé, dont je n’ai pas le souvenir de l’avoir entendu
prononcé alors, prenait forme dans ce que j’ai entrevu comme une forme
d’assimilation à un projet éducatif global.
Ce fut là ma première vision d’une « prise en charge » éducative, terme que
depuis je tente d’éviter, lui préférant l’accompagnement, le suivi.
C’est en octobre 1999 que j’ai signé mon premier contrat professionnel au foyer
M., M.E.C.S. qui m’emploie encore à ce jour en tant qu’éducateur (non diplômé
dussé-je le préciser). L’on y accueille une cinquantaine d’enfants, d’adolescents,
garçons et filles âgés de 03 à 16 ans.
J’y ai vu, dès les premiers moments, la place centrale qu’occupe le projet d’un
jeune dans l’accompagnement éducatif dont il fait l’objet. J’y ai trouvé aussi des
outils, des canevas, des référentiels comme autant de « cases à cocher », d’espaces
à remplir pour pouvoir accompagner ces adolescents dans la bonne direction.
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Brevet d’Etat d’Animateur Technicien de l’Education Populaire
Collège d’Enseignement Général
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[pic 4]
Il s’est agit parfois de « notre » bonne direction, de celle que nous avons jugé
comme la plus adéquate face à ce que nous avons perçu comme les besoins du
jeune.
En d’autre termes, et c’est encore aujourd’hui une part importante de mon
questionnement sur ce sujet ; dans cette période difficile qu’est l’adolescence
durant laquelle l’individu, se cherchant un habit d’adulte, essaye plusieurs
costumes différents, ne sommes nous pas tenté nous, éducateurs, de lui proposer
en premier lieu du « prêt-à-porter » éducatif à défaut de travailler avec lui, de
l’amener à envisager, à se fabriquer « son costume sur mesures » ?
Et en considérant un projet individualisé investi par un adolescent en tant que
sien, élaboré sur-mesure par ses soins, constitue t’il une fin en soi ?
La loi du 02 janvier 2002 est venue (re)mettre l’usager au cœur du dispositif, de la
même manière le projet individuel s’est voulu individualisé, il s’est plus
précisément inscrit dans une démarche de projection institutionnelle, de qualité et
personnalisée.
Avec toute la labilité qui caractérise l’adolescent, sa construction identitaire « par
défaut » (ils savent qui ils ne veulent pas être mais non qui ils veulent être), avec
les difficultés sociales qui les concernent, le caractère coercitif de leur placement,
le sentiment de culpabilité qui les suit dans leur nouveau « foyer », la mise en
place d’un lien éducatif, d’un accompagnement leur correspondant, le maintien
des liens familiaux : la construction d’un projet individualisé est un challenge, un
défi à relever. C’est aussi la condition sine qua non à la cohérence éducative d’un
accompagnement quotidien.
En premier lieu j’ai orienté ma réflexion sur ce qu’est le placement des mineurs
dans notre pays, les cadres législatifs, institutionnels de sa mise en place, les lieux
et les personnes qu’il concerne.
Puis j’ai tenté de revenir sur la notion de projet en elle-même, de ce qu’est le
projet individualisé, son inscription dans une institution, sa méthodologie, ses
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acteurs. De l’usager à l’éducateur en passant par la famille de l’usager,
l’institution et les partenaires.
Entre les référentiels et le lien éducatif, j’ai ensuite tenté de définir l’évolution du
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