Commentaire composé, Les mots De Sartre

s paragraphes suivants.

En premier lieu il est important d'observer le champ lexical du mensonge : « imposteur », « faux », « fausse », « rôle », « secret » et « mensonges ». Celui-ci montre clairement que Sartre n'a plus aucune confiance envers les adultes. Ils ne sont là que pour le brouiller et pour l'empêcher de vivre une vie comme les autres enfants. Ceci est confirmé des lignes 10 à 13 lorsque le jeune garçon réalise ses activités préférées en secret et doit cesser quand son grand-père arrive; « je reposais la règle dans la bibliothèque et j'allais me jeter dans les bras de mon grand-père...et je l'interrogeait sur sa journée, en appelant ses élèves par leur nom ». De plus, Sartre est entièrement conscient de vivre une deuxième vie; « Je menais deux vies, toutes deux mensongères ».

En second lieu il a fallu repérer les figures de style de la première partie. L'antithèse des lignes 15 à 17; « Ma vérité risquait fort de rester jusqu'au bout l'alternance de mes mensonges », veut montrer aux lecteurs l'importance qu'à le mensonge dans cette partie. Elle accentue le fait que le mensonge est toujours présent dans la vie de Sartre.

Dans cette première partie l'auteur n'essaie pas de se défendre. Il semble sincère avec le lecteur et ne cache pas le fait qu'il est conscient d'être un imposteur (l.2), qu'il se sent seul (l.3) et que le petit statut qu'il a obtenu dans la société, l'enfant qu'il est devenu, il le doit à son grand-père, Charles Schweitzer (l.2-3). Même s'il ne semble avoir aucune difficulté à changer de rôle (l.6), le jeune garçon qu'il était semble regretter ne pas pouvoir dire une part de la vérité.

Dans la deuxième partie du passage, c'est sa vie de solitaire et la difficulté de rentrer en contact avec ses pairs que l'auteur va nous faire découvrir. C'est ce qui va être montré dans les paragraphes suivants.

Tout d'abord, le champ lexical des enfants : « juges », « enfants », « contemporains », « mes pairs », « eux » montre à quel point les autres sont importants pour Sartre, à quel point il souffre de ne pas se faire remarquer par ses pairs et à quel point ils auraient voulu être, lui aussi, un vrai enfant. Le champ lexical de l'admiration est très accentuée dans ce passage; « forts », « beaux », « rapides », « héros », « enthousiasme », « comblé ». Il permet d'expliquer aux lecteurs comme Sartre souhaiterait être comme eux, à quel point il aurait voulu être à leurs place.

Puis dans ce passage, les figures de style sont plus nombreuses et permettent aux lecteurs de comprendre ce que Sartre a voulu partager. La métaphore « ...avec des yeux de pauvre » à la ligne 21 et l'anaphore « Comme ils étaient... » aux lignes 21 et 22 servent à accentuer l'admiration que Sartre portait aux enfants de son âge. La gradation « ...j'aurais accepté dans l'enthousiasme de faire un blessé sur une civière, un mort. » démontre que son humilité est telle qu'il en est à accepter des rôles de moins en moins glorieux. L'auteur, à travers ces différentes figures de style, prouve encore une fois que petit garçon, Sartre tombait en admiration pour ses pairs et vivait mal le fait d'être transparent (l.20) et inintéressant (l.36).

En conclusion et avec tous ce qui fut démontrer dans les paragraphes ci-dessus, Jean-Paul Sartre enfant a très mal vécu sa double vie. L'admiration poussée