Commentaire composé, La Nausée - Sartre

ne pouvait leur venir que de l’extérieur : il n’y a que les airs de musique pour porter fièrement leur propre mort en soi comme une nécessité interne ; seulement ils n’existent pas. »

Ces phrases-ci montrent que les arbres n’ont pas le choix où les gens sont libres de choisir, les choses ne peuvent que simplement exister. C’est donc bien cela la différence entre les gens et les choses, les gens sont libres. Comme le dit Roquentin « la mort ne pouvait leur venir que de l’extérieur » , ils ont besoin de quelque chose ou quelqu’un qui les définissent.

Cela présente aussi la contingence des choses. En parlant de la racine d’un arbre il se rend compte qu’il ne parle plus d’une racine, mais de quelque chose que n’existe plus.

« […] à chaque instant je m’attendais à voir les troncs se rider comme des verges lasses, se recroqueviller et choir sur le sol en un tas noir et mou avec des plis. »

« […] seulement ils n’existent pas »

Comme Roquentin se rend compte tout au long du roman, tout peut arriver à chaque moment. Ce qui l’amène à croire que l’existence humaine est contingente, ou complètement accidentelle. Comme les humains existent entièrement par hasard, il conclut que l’existence n’est pas une nécessité et qu’il n’y a pas de raison ou un but à l’existence.

« Tout existant naît sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt pas rencontre. »

Cet extrait montre bien que selon l’auteur chaque individu ou être existe dans le monde sans raison et vit vainement sur terre.

En guise de conclusion on peut dire que ce fragment montre bien la différence entre les gens et les choses. Les gens ont bien la liberté de choisir leur essence et les choses ne peuvent faire qu’exister. Aussi l’extrait révèle-t-il la contingence de l’être que Roquentin découvre en regardant un tronc d’arbre. Les êtres humains sont libres de créer leur propre essence individuelle, mais ils doivent également savoir vivre avec la responsabilité pour leur essence et la peur que leur existence est contingente ; que tout peut leur arriver. Comme Sartre le dit, nous sommes donc « condamnés à être libres ».