Corpus "Seul Ou Au Milieu Des Autres"

en suivant ses idées. De plus, la forme persuasive se retrouve dans le texte de Baudelaire avec des notions comme "démon", venant choquer les lecteurs pour y attirer leur attention. Titarenko utilise la technique de la pose longue qui met en évidence uniquement quelques personnes immobiles, rendant flou les autres et créant cette atmosphère fantomatique, voir effrayante pour certains.

D'autre part, ces écrivains essayent de convaincre leurs destinataires en s'appuyant sur des arguments logiques, faisant appel au bon sens. Pascal utilise la figure du roi, personne très importante à son époque, pour appuyer ses propos. Diderot et d'Alembert, quant à eux, font réference à "Dieu" et à ses intentions pour signaler que leurs propos vont dans le sens de Dieu. Mais également, ils citent Sénèque, un philosophe romain qui aurait tenu il y a déjà bien longtemps des idées allant dans le même sens qu'eux. Baudelaire, lui, discrimine les arguments des personnes s'opposant à son idéologie. C'est avec des procédés tels que ces exemples que ces auteurs vont montrer la pertinence de leurs dires.

Charles Pierre Baudelaire est reconnu de notre temps comme un très grand poète français. Il est considéré comme à l'origine de la poésie moderne du symbolisme au surréalisme. Très contreversé de son vivant, avec même une de ses oeuvres condamnée pour "immoralité", c'est un extrait de son oeuvre Spleen de Paris, plus communément appelé Petits poèmes en prose publié en 1869 post-mortem que nous allons étudier. C'est un poème abordant le sujet de la vie en société, et nous montrant sa vision. Plus précisement, nous verrons en quoi ce poème en prose "Solitude" a une forme persuasive, puis nous regarderons la manière dont Baudelaire présente les arguments de son adversaire pour finir par voir comment il défend son point de vue.

A la lecture de ce poème en prose, on s'aperçoit très vite que l'auteur veut toucher son destinataire. Il utilise la forme persuasive pour amener les lecteurs à suivre son idéologie. Pour ce faire, on peut relever de nombreux procédés, dont certains qui nous rapproche de l'auteur, accentuant la proximité. Tout d'abord, l'utilisation de l'écriture à la premier personne : "me dit", "je sais", "je n'exige", "je demande", "je ne les plains pas", "je devine", "je les méprise", "je désire". Tous ces termes montre l'implication de l'auteur et donne l'impression qu'il est en face de nous, entrain d'expliquer ça thèse pour nous persuader plus aisement. On peut noter également que Baudelaire essaye d'impliquer le lecteur. Par conséquent, il l'intègre au texte à l'aide de mot tel que "nos races", "Voyez vous". Le lecteur se sent alors concerner et visé directement par les propos tenus ce qui accentu denouveau cette idée de proximité avec l'auteur car le lecteur est touché.

En plus de ce procédé de persuasion qu'est la proximité, Charles Baudelaire essaye d'atteindre ses destinataires pour les marquer, et les faire adhérer plus facilement. Pour parvenir à ce resultat, on peut noter l'utilisation de nombreux termes qui vont choquer afin de faire changer d'avis le lecteur. On relève : "Démon", "Esprit de meurtre et de lubrucité", "supplice suprême". Toutes ces expressions, très évoquante de souffrance, de mort, sont quand même des expréssions fortes pour expliquer sa vision de la vie en société. Vision partagé mais aussi contreversé par certaine personnes.

En effet, dans son poème, Baudelaire présente des arguments de son adversaire, "Un gazetier". Afin de discriminer ses propos, il commence par discriminer le gazetier lui même. Il "méprise" son adversaire et ne se retient pas de le critiquer ouvertement. Il le dit "incrédule", "maudit", "envieux", "trouble-fête". Qui voudrait suivre un envieux incrédule gazetier maudit ? Peu de gens, voilà pourquoi Baudelaire utilise ce procédé car suite à ces qualificatifs, les propos tenus par son opposant peuvent difficilement être pris au sérieux.

D'autre part, Baudelaire traite les arguments de son adversaire avec mépris. C'est avec un ton méprisant qu'il évoque ces "races jacassières" qui ne savent goûter les joies de la solitude et la compagnie des autres devient "une prostitution ... fraternitaire". Il contre, trouve des exemples, des raisons, afin de décrédibiliser l'argumentation adverse. Charles Baudelaire reprend l'arguementation adverse pour ensuite en donner son interprétation, allant dans son sens. C'est pour cela qu'on retrouve à deux reprises la conjonction "mais", pour indiquer l'opposition et le debut de l'explication de son point de vue. La vision du monde du "gazetier" est alors mis à l'écart, et les arguments de Baudelaire seront alors plus facilement accéptés.

Baudelaire considère le fait de ne pouvoir être seul comme "une grand malheur", voire comme une infirmité. Pour defendre son point de vue, il va utiliser des propos de grands hommes comme La Bruyère et Pascal. Il les citeras à deux reprises, car ils sont de véritables arguments d'autorité qui soutenaient que la solitude est un souverain bien pour l'homme. On peut relever : "« Ce grand malheur de ne pouvoir être seul !... »" a dit quelque part La Bruyère" et aussi "« Presque tous nos malheurs nous viennent de n'avoir pas su rester dans notre chambre, » dit un autre sage, Pascal". On peut noter l'utilisation du mot "sage" pour qualifier Blaise Pascal, signe que Baudelaire le considère comme une reférence sur, de grande sagesse.

CONCLUSION

Un gazetier philanthrope me dit que la solitude est mauvaise pour l'homme ; et à l'appui de sa thèse, il cite, comme tous les incrédules, des paroles des Pères de l'Église.

Je sais que le