Culture générale et expression devoir 2
Dissertation : Culture générale et expression devoir 2. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresion de tout rédiger ; vous vous contentez de noter tout ce dont vous avez besoin pour la rédaction sur la copie, en pensant malgré tout à être suffisamment précis pour ne pas devoir revenir au document initial au moment de la mise au propre, ce qui constitue une grosse perte de temps dans une synthèse qui s’apparente quelque peu à une course contre la montre. Ici, on note les éléments de la présentation qui, plus tard dans la suite de votre cursus, seront à reprendre dans l’introduction. • Genre C’est un article extrait du quotidien Le Monde, en date du 13 octobre 2006. Pour déterminer le genre, on ne joue pas aux devinettes ; ici, on a un texte dont la source est un organe de presse (pas de nom d’éditeur ou de maison d’édition) ; c’est donc automatiquement un article. Cet organe de presse lui-même est célèbre, mais ce n’est pas toujours le cas ; donc on regarde les détails donnés dans la date : le jour exact est précisé, c’est le signe qu’on a affaire à un quotidien (ou journal). • Type C’est un article informatif et explicatif. « Informatif » seul suffisait, tant il est rare qu’un journaliste expose des faits sans la moindre explication. En revanche, on s’en tient au(x) type(s) dominant(s), c’està-dire à celui (ou à ceux) qui correspond(ent) au but poursuivi par l’auteur. Ici on trouve des passages narratifs, des témoignages directs, mais l’objectif principal d’Hopquin reste d’informer le lecteur du Monde. • Idée directrice C’est en général ce que vous ratez massivement, en vous contentant de propos trop vagues, tel celui-ci : «L ’auteur parle des clandestins qui arrivent aux Canaries ». Dans cette phrase, on ignore qu’il s’agit de mineurs, qu’ils viennent du Sénégal, que cette migration se fait contre leur gré et que les faits datent de 2006. N’oubliez pas que votre professeur correcteur agit comme s’il n’avait pas connaissance du dossier initial que vous êtes censés lui présenter le plus clairement possible, ce qui nécessite des détails et des précisions. Dans cette idée directrice, on doit mentionner l’origine exacte des clandestins, leur statut d’enfants et le fait qu’ils ont été contraints, par leur famille, de partir chercher du travail, le tout étant un phénomène contemporain. • Idées principales reformulées Remarques : à ce stade du travail, c’est-à-dire au brouillon, on procède dans l’ordre du texte, en suivant la façon dont il se déroule. La réorganisation totale des informations ne se fait logiquement qu’au moment de la comparaison des documents en présence, lorsqu’on cherche des mimi-thèmes communs et spécifiques. Toutefois, dans la réponse définitive et rédigée qu’on vous demande après, il est possible de mettre un peu d’ordre dans les idées, surtout si le texte est peu structuré, ce qui est le cas ici. Pour l’instant, nous allons procéder dans l’ordre adopté par Hopquin, c’est-à-dire paragraphe par paragraphe, quitte à en grouper certains s’ils traitent une idée identique. ❏ Paragraphes 1. 2. 3. – Trois adolescents sénégalais, actuellement aux Canaries, témoignent avoir été, contre leur gré, envoyés dans l’archipel par leur famille. L’objectif de cet exil forcé est économique : les parents souhaitent qu’ils travaillent une fois là-bas et qu’ils aident ainsi ceux qui sont restés sur place à sortir de la pauvreté. – La famille paie des passeurs et la traversée en pirogue surchargée se révèle très pénible, parfois mortelle. La carte jointe à l’article témoigne de la longueur de l’itinéraire qu’un lecteur du Monde peut évaluer proportionnellement à la « dimension » de son propre pays. – Les enfants interrogés témoignent des séquelles laissées par l’arrachement parfois brutal au foyer ou à l’école et le périple parcouru : les deux plus jeunes en ont terminé avec leurs rêves d’enfants et le plus âgé est totalement réfugié dans la religion. ❏ Paragraphes 4. 5. 6. – Les trois jeunes clandestins sont recueillis à l’école du Hogar, ancienne maison de correction réhabilitée à la hâte, grâce à une association ; les conditions d’hébergement sont spartiates, mais les enfants trouvent là un véritable refuge.
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– Toutefois, malgré l’accroissement des places d’accueil, les structures sont déjà saturées, tant les mineurs affluent. – En effet, les moins de dix-huit ans ne peuvent pas être expulsés des Canaries, loi connue de leur famille sénégalaise qui ne sait toutefois pas que le travail est interdit avant la majorité dans l’archipel. ❏ Paragraphe 7. Cette différence de législation avec le Sénégal se double d’un fossé culturel. Dans le pays d’origine de ces clandestins, la vie d’homme commence dès l’adolescence, et cette divergence de pensée n’est pas acceptée par les familles qui accentuent les demandes de subsides auprès des enfants exilés. – On apprend par la même occasion qu’un complément de revenus peut être, dans le pays d’origine, une question de survie pour ceux qui restent. – Cette pression parentale, qui peut revêtir la forme d’un chantage, pèse sur les jeunes clandestins qui, automatiquement scolarisés aux Canaries, n’ont pas les moyens de répondre à la demande des leurs. ❏ Paragraphe 8. L’enseignement, outre le fait d’apprendre aux jeunes Sénégalais les rudiments indispensables comme la langue, a pour but de les reconstruire psychologiquement après les épreuves endurées ; ils réagissent d’ailleurs de façon positive selon une éducatrice. ❏ Paragraphe 9. Il apporte une confirmation de l’afflux croissant de mineurs dans l’archipel qui doit faire appel à l’Espagne dont il dépend pour accueillir éventuellement un certain nombre de ces enfants. Remarque : les idées de Hopquin sont reformulées (ni recopiage, ni citations) et respectées. On n’ajoute rien, on ne porte aucun jugement personnel sur la situation, sur les parents, et on évite même de faire passer ses propres sentiments dans des expressions telles que « Les malheureux enfants… ». La synthèse est un exercice neutre et objectif dans lequel le rédacteur n’apparaît pas ; il n’est que le porte-parole des auteurs, dont il réorganise les idées.
B. Proposition de rédaction
Le premier document, intitulé Le havre de l’école du Hogar, est un article de presse paru dans le quotidien Le Monde, en date du 13 octobre 2006. Il est signé de Benoît Hopquin, envoyé spécial à Tenerife. Cet article est de type informatif. Il traite d’un phénomène contemporain en pleine expansion : des mineurs sénégalais, sous la pression de leur famille, émigrent vers les Canaries afin d’y trouver du travail et d’aider ainsi les leurs à survivre, mission rendue impossible par les lois de l’archipel. (Réponse aux trois points demandés dans la présentation.) Des familles sénégalaises, à notre époque, contraignent un ou plusieurs de leurs enfants, en âge scolaire, à partir aux Canaries pour qu’ils y travaillent et fassent bénéficier les leurs d’un complément de revenus souvent indispensable. La traversée, financée par les parents, est longue comme en témoigne la carte jointe qui permet à un lecteur français d’évaluer l’itinéraire en fonction de son propre pays. Elle se fait au détriment de la santé psychique et physique des enfants qui peuvent y trouver la mort, et n’est jamais sans séquelles durables, les jeunes rescapés témoignant de la fin brutale mise à leur enfance, à leur scolarité, ou se réfugiant dans la religion. Une fois sur place, les enfants sont recueillis, dans le cas des trois jeunes concernés, à l’école du Hogar, ancienne prison réhabilitée à la hâte, et reçoivent un enseignement ; en effet, les lois de l’archipel interdisent l’expulsion des mineurs, mesure connue des familles sénégalaises qui ne savent toutefois pas que tout travail est proscrit avant la majorité. Il existe ainsi, parallèlement à une différence de législation, un fossé culturel puisqu’au Sénégal, la vie d’homme commence dès l’adolescence. Cette divergence n’est donc pas acceptée des familles sénégalaises pour lesquelles un revenu complémentaire est souvent une question de survie, et elles exercent, sur les enfants scolarisés au Hogar, une pression qui peut aller jusqu’au chantage.
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L’enseignement dispensé aux jeunes clandestins par une association poursuit deux objectifs. Le premier est de leur apprendre des rudiments indispensables, telle la langue du pays d’accueil ; le second est de les aider à se reconstruire psychologiquement après les épreuves endurées. Selon une éducatrice du centre du Hogar, ils réagissent très bien, même si les témoignages des enfants montrent qu’ils ne sont pas indemnes. Le problème actuel pour les Canaries est la croissance rapide de l’afflux de mineurs ; l’école du Hogar, bien que le nombre de places d’hébergement ait augmenté, est déjà saturée, et l’archipel prévoit des accords avec la péninsule ibérique pour qu’elle accueille un certain nombre de ces enfants. Remarque : vous pouvez constater que l’ordre du texte est à peu près respecté, y compris dans la version entièrement rédigée. Dans la plupart des cas, on peut s’y conformer intégralement dans cette première étape consacrée au relevé des idées à conserver ; mais, bien sûr, face à un texte répétitif ou face à un document iconographique pour lequel l’ordre de « lecture » est plus aléatoire, on peut réorganiser quelque peu. Ici,
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