Culture générale et expression

'info » ou « Les Grosses Têtes ». Le but étant de rire de personnes réelles en mettant en avant leurs défauts. Ainsi ces railleries détendent, apaisent et font oublier le quotidien difficile vécu tandis qu'elles blessent les victimes prisent pour cibles. Ces victimes qui sont souvent des politiciens comme le remarque Bruno ICHER et Gilles RENAULT en citant Coluche « Ça fait beaucoup marrer les gens de voir qu'on peut se moquer de la politique... ». Le rire peut aussi être imagé. Par un dessin est provoqué le rire, qui amène ensuite à une réflexion par le biais d'un message comme le montre la caricature de Sinné (document 4) où il est question de ne pas voter pour certains partis politiques. L'auteur, par l'intermédiaire d'un représentation comique, fait alors passer ces idées au lecteur. Mais le rire, au-delà de la moquerie gratuite, est aussi présent en tant que divertissement et aux États-Unis, l'usine du divertissement investit des millions de dollars pour faire rire les téléspectateurs chaque soir.Mais celui-ci peut aussi traduire et/ou dénoncer un malaise de notre quotidien ou de la société. En effet comme le souligne Jean-Marc MOURA, rien n'est plus important que le rire dans l'état de « fatigue psychique » dans laquelle est notre société et c'est pour cela que les hommes politiques sont la cible courante de piques humoristiques. Celui-ci traduira alors un comportement excessif à la limite du burlesque ou encore un sentiment d'écart de pensée entre le monde des politiciens et celui du citoyen lambda qui constate au fil des crises internationales que la France perds de sa superbe. Mais le rire, bon ou mauvais, à une présence importante voir capitale.

Cependant, le rire est aussi très contrôlé, tout ne se dit pas ou tout n'est pas dit. Comme le font remarquer Bruno ICHER et Gilles RENAULT, les humoristes les plus populaires en France et ceux les plus présents à la télévision sont ceux qui n'abordent pas ou peu le sujet de la politique comme Florence Foresti ou Gad Elmaleh. Une certaine censure est donc exercée par le politiquement correct, comme le montre les excuses faites envers Jacques Attali par le président de la radio lorsque Christophe Alévêque et Didier Porte avait eu des paroles assez dures envers celui-ci.

Dans « La démocratie » P.Desproges notifie qu'un de ses amis lui avait dit que la démocratie était la dictature de la majorité sur la minorité. Cette dictature qui se ressent au niveau médiatique, avec le passage d'émissions intellectuelles tard le soir pour laisser place à des émissions grand public peu culturelles. Malgré ses désavantages, cette démocratie permet tout de même de choisir ce que l'on veut, tandis que d'autres n'ont guère le choix comme dans un régime totalitaire, ce que raconte toujours P.Desproges. Le rire est donc semblable à la démocratie, il y a de tout, du bon comme du mauvais mais le choix est toujours possible.

Au travers de ces documents, nous avons pu voir ce en quoi consistait le rire et ses différents aspects ainsi que ses multiples utilisations et conséquences et donc son importance. Le rire est donc un outil dont l'usage est celui défini par l'employeur : il peut servir à amuser, dénoncer ou encore détruire mais quelque soit son utilisation, son existence montre tout de même une certaine liberté par delà la censure.

Devoir 2

Deuxième partie :

Comme le disait Aristote « Le rire est le propre de l'homme ». Autrement dit, il n'y a que l'homme qui puisse rire. Le rire est un phénomène qui se manifeste au biais du corps mais qui provient cependant de notre psyché. C'est avant tout une preuve de joie, un moyen d'expression ainsi qu'un moyen d'évacuer une quantité de stress accumulé ou encore de dédramatiser une situation. « L'homme souffre si profondément qu'il a dû inventer le rire. L'animal le plus malheureux et le plus mélancolique est comme de bien entendu le plus allègre » Nietzsche. Fragments posthumes. » Cependant, comme pour nos actes, il est bon de savoir discerner le bien du mal, donc de distinguer les bons ou mauvais moments pour rire par exemple. On peut alors se poser la question suivante, peut-on rire de tout ?

Nous verrons donc dans une première partie l'existence du rire et pour finir, nous étudierons dans une deuxième partie la liberté et l’ambiguïté du rire.

Avant de tenter de répondre à cette question, il faut tout d'abord se demander pourquoi rit-on ? Bergson nous fait remarquer que l'objet du rire est toujours humain. Le rire est le propre de l'homme parce que l'homme rit de ce qui lui est propre. « Il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain. Un paysage pourra être beau, gracieux, sublime, insignifiant ou laid ; il ne sera jamais risible. On rira d'un animal parce qu'on aura surpris chez lui une attitude d'homme ou une expression humaine. On rira d'un chapeau, mais ce qu'on raille alors, ce n'est pas le morceau de feutre ou de paille, c'est la forme que les hommes lui ont donnée, c'est le caprice humain dont il a pris me moule » Le rire.

Par ailleurs, on ne manque pas de formules pour désigner ce caractère spontané et incontrôlable. Ainsi nous pouvons être « mort » de rire, « plié » de rire, « éclater de rire » etc... Comme dit précédemment, le rire est une expression de notre psyché sur une situation donnée et qui se traduit par de signes visibles et sonores via le corps. Il arrive malgré tout dans certains cas que le rire soit provoqué par une réaction physique (chatouilles, utilisation de d'euphorisants ou d'hallucinogènes, …) ou encore par une réaction pathologique comme l'hystérie.

Mais alors qu'est ce qui fait rire l'homme ? On serait tenté de répondre tout ce qui produit un effet ou a un caractère comique. Pour reprendre Bergson « Les attitudes, gestes, mouvements du corps humain sont risibles dans l'exacte mesure où ce corps nous fait penser à une simple mécanique » Beaucoup de personnes exploitent cette mécanique comme les imitateurs, les clowns, les automatismes, … L'homme rit aussi de ce qui le déçoit. Nous pouvons prendre alors les fonctions de l'homme ramenées à une trivialité risible avec comme exemple, l'humour scatologique ou ayant rapport avec le sexe. Le rire est donc souvent présent dans notre quotidien, mais quelle utilisation en faisons-nous ?

Comme il a été remarqué, le rire est l'expression d'un sentiment de bien être. Mais alors, peut-on se permettre de rire de tout ?

Pour citer P.Desproges à la question Peut-on rire de tout, celui-ci répondait « On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui ». Une notion de juste milieu apparaît alors, celui qui dicte notre moral et permet alors d'instaurer certaines règles, certaines limites. En effet, ce qui peut provoquer le rire d'un coté peut choquer de l'autre. Tout dépends alors