Esther duflo, La politique de l'autonomie. Lutter contre la pauvreté.
Fiche de lecture : Esther duflo, La politique de l'autonomie. Lutter contre la pauvreté.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar camilleghs • 28 Avril 2017 • Fiche de lecture • 1 510 Mots (7 Pages) • 1 422 Vues
Fiche de lecture : « La politique de l’autonomie.
Lutter contre la pauvreté (II) ».
Esther Duflo est une économiste française, professeur de réduction de la pauvreté et de l’économie du développement au Département d’économie à l’Institut de Technologie du Massachusetts.
C’est une spécialiste de l'économie du développement, notamment dans la méthode des évaluations aléatoires en économie. Elle a reçu en 2010 la médaille John Bates Clark qui est la distinction la plus prestigieuse après un prix Nobel.
Elle est membre du Conseil de développement global du Président. Et elle est aussi la co-fondatrice et la co-directrice du Latif Jameel Poverty Action Lab Abdul (J-PAL) qui est laboratoire de recherche sur la pauvreté, spécialisé dans l’évaluation des politiques sociales, de développement et de lutte contre la pauvreté.
Esther Duflo fait beaucoup de recherches pour comprendre la vie économique des pauvres dans le but d’aider à concevoir des politiques sociales afin d’améliorer leurs conditions de vie. Elle a travaillé sur la santé, l’éducation, la finance, l’environnement et la gouvernance.
« La politique de l’autonomie. Lutter contre la pauvreté (II) » est un essai parut le 7 Janvier 2010. Selon l’Express, il fait parti des essais les plus vendus durant Février 2010, ce qui montre l’importance de l’ouvrage.
Par ailleurs ce dernier a suscité quelques débats politiques quant à la fiabilité de la méthode employée par Esther Duflo.
Synthèse
Dans cette deuxième partie du recueil «Lutter contre la pauvreté», Esther Duflo se penche sur la question de savoir si le slogan «Rendons aux pauvres la lutte contre la pauvreté» est possible. Car comme le souligne l’auteur, chaque individu devrait avoir le droit de contrôler sa propre existence.
Ainsi Esther Duflo s’intéresse à la microfinance qui est l’objet du premier chapitre de l’ouvrage et notre première partie. Puis dans une seconde partie, nous verrons la gouvernance et la corruption qui est aussi le second chapitre du livre.
Afin que chaque personne de milieu défavorisé puisse avoir le contrôle de leur propre existence, l’Etat a mis en place deux piliers afin de lutter contre la pauvreté. Le premier pilier étant la garantie à un total accès aux services financiers. Le second pilier étant la décentralisation l’administration des biens publics.
Ainsi, la microfinance a été mise en place avec pour objectif de proposer aux pauvres la possibilité de contracter des microcrédits (principe inventé par Mohammed Yunus). La microfinance est vue comme une source de financement qui permettrait d’ouvrir l’accès à des fonds, que les pauvres ne pourraient pas atteindre autrement que par ces microcrédits. Le fait que les microcrédits fassent leur apparition, cela permet aux pauvres de développer leurs activités économiques mais aussi d’investir dans l’éducation ou la santé de leurs familles.
Le fait que le microcrédit remporte un franc succès est du au fait que ce crédit est fortement accessible. Les taux pratiqués sont certes excessivement élevés, il reste plus abordable que les taux d’intérêts des usuriers. Ce mode de financement permet donc tout de même aux pauvres d’emprunter de l’argent pour développer leurs activités économiques.
Par ailleurs, grâce à ce nouveau mode de fonctionnement, et malgré les taux d’intérêt élevés, l’attrait pour les microcrédits de diminue pas pour autant.
Cependant la microfinance n’est pas la seule solution qu’il faut mettre en place pour la pauvreté cesse d’exister. En effet, Esther Duflo nous explique que l’impact de la microfinance est très limité car elle ne touche que les pauvres entrepreneurs ou ceux qui veulent le devenir, ce qui ne représente pas une majorité des pauvres. Ainsi les autres ne sont pas vraiment concernés par ce système de financement.
Quant à ce qui concerne les autres services financiers comme l’épargne ou l’assurance, ces systèmes ne semblent pas fonctionner aussi facilement. Cela dû à deux grandes raisons : premièrement cela demande une projection dans le futur délicate. Les individus se retrouvent à devoir choisir entre la tentation et le long terme. N’est-ce-pas plus dans mon intérêt de dépenser maintenant (céder à la tentation, par exemple snacks, boissons alcoolisées...) ou d’attendre afin d’épargner pour dépenser quelque chose de plus utiles (long terme comme par exemple un réfrigérateur) ? Pourquoi payer un service d’assurance si je suis en bonne santé ?
On se heurte à une incohérence temporelle.
La deuxième raison qui explique en partie l’échec de l’épargne et de l’assurance dans les pays pauvres, sont l’asymétrie d’information et la faible confiance en l’Etat en ce qui concerne la corruption.
Ainsi dans le second chapitre Esther Duflo s’attache à nous montrer comment identifier et mesurer la corruption, phénomène difficile à mesurer en soi dû au fait que la corruption soit difficile à observer.
Ce n’est pas pour autant que l’auteur ne réussi pas à l’identifier. Elle réussi une nouvelle fois à nous prouver l’existence de ces corruptions par des études aléatoires, et réussi à nous expliquer comment cette dernière se met en place.
Esther Duflo nous montre aussi que des actions sont possibles pour combattre la corruption grâce à un système de contrôle. Elle explique qu’il faudrait instaurer un contrôle « par le haut », c’est-à-dire faire intervenir des audits, mais aussi instaurer un contrôle « vers le bas » en supervisant des usagers.
Mais malgré de nombreuses initiatives et variées, on voit que la corruption a une tendance naturel à apparaître dès qu’une société tente de corriger le marché en répartissant différemment les ressources. Le contrôle local n’est donc pas une solution.
De ce fait, la meilleure façon de limiter la corruption reste de permettre aux administrés d’influencer le choix des fonctionnaires. Les pauvres ne sont pas dénués d’intelligence et de réflexion, mais manquent souvent d’éléments permettant de juger la performance des actions menées. Dans les diverses expérimentations d’Esther Duflo, nous constatons ainsi que l’information influence énormément les votes.
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