La Cosmétique Bio

tion de masse. Cependant, une problématique s’impose sur l’approvisionnement en matière première. C’est ici qu’on trouve un marché en construction. Des solutions existent pour cette problématique :

1 – S’adresser aux fournisseurs habituels de la cosmétique Bio (Aldavina, Gattefosse, Alban Muller ou Cognis). Mais il leur faut du temps car ils sont confrontés à un double enjeu technique et économique. Il faut beaucoup investir pour trouver de nouveaux actifs, les faire certifier… La rentabilisation des process ne se fera que lorsque les volumes seront conséquents, ce qui n’est pas toujours le cas. Les fournisseurs sont sceptiques sur le cosmétique bio à long terme à cause de la fragilité de l’approvisionnement des matières premières.

2 – S’adresser aux producteurs locaux, c’est la solution qu’a adopté Lascad, car ils n’ont pas la possibilité d’assurer les contacts et le suivi régulier qu’exige l’approvisionnement de matières premières végétales issues de l’agriculture biologique.

3 – Entrer au capital d’entreprise partenaire pour s’assurer de leur fidèliter. Par exemple Yves Rocher, depuis Janvier 2008, est propriétaire de 30% de Fytosan, une entreprise de transformation d’extraits de plantes bio située au cœur de la Drôme.

B – La guerre des labels

Le Bio représente 4% du marché européen des cosmétique, il est en plein essor en France. Le nombre de marques affiliées à Cosmébio, l’association qui fédère l’ensemble des acteurs sur ce créneau, augmente fortement : 25 en 2002, 110 en 2006, environ 450 aujourd’hui. Pour certifier ses produits, il existe Ecocert Greenlife qui est un organisme privé qui certifie 90% des cosmétiques bio en France. La première charte de cosmébio, l’association de Ecocert, née il y a neuf ans a pour but de favoriser l’emergence d’une cosmétique naturelle faisant appel à des produits issus de l’agriculture biologique, respectant l’homme et son environnement. Et lutter contre le recours abusif au « marketing vert ». Cependant, certains déplorent que la certification du bio en cosmétique soit trop peu exigeante. Même Ecocert reconnais qu’il y a du bio juste règlementaire et du bio de qualité supérieure, mais comme Qualité-France, il ne certifie que des produits et pas des marques. FGP (Forest Garden Products) est un des seuls à certifier à la fois l’origine bio des matières premières, le commerce équitable, et la préservation de l’environnement. Nature et Progrès, née il y a quarante ans, exige que 100% des ingrédients végétaux contenus dans une formule cosmétique soient issus de l’agriculture biologique. A noter qu’en 2008 TNSSefres enregistrait chez les français une forte hausse de la sympathie accordée aux thèmes du développement durable (76%) et des produits bio (77%). Cette multiplication des labels est due à l’effervescence qui existe quand les choses se développent.

Conclusion : D’après cette étude nous avons découvert que le marché de la cosmétique Bio est en pleine progression, car les consommateurs prennent de plus en plus soin d’eux et font d’autant plus attention à la qualité du produit. Sachant que certaines personnes allergiques à des substances chimiques, les cosmétiques bio sont donc un réel exploit pour eux. Cependant pour mettre en confiance les consommateurs, les produits ont besoins d’être