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Le capitalisme : origine, essence et variété

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Par   •  28 Janvier 2020  •  Fiche de lecture  •  14 355 Mots (58 Pages)  •  585 Vues

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Chapitre 1 :

Le capitalisme      : origine, essence et variété  

1.1 Le capitalisme comme modèle de société

Selon les types de sociétés, les liens qui existent entre travail et société prennent des

formes différentes. Quelle forme prennent ces liens dans nos sociétés capitalistes?

1.1.1 La naissance du capitalisme      : le triomphe de la classe des marchands  

Définition du capitalisme : La production pour un marché par des individus ou un

regroupement d’individus entreprenants dans le but de réaliser un profit. (Paul L.

Berger)

…personnes dont l’activité repose sur l’espoir d’un profit par l’exploitation des

possibilités d’échanges. (Jean Baechler)

Ce groupe (capitalistes) a réussi à imposer ses valeurs à l’échelle de la société. Origines

du capitalisme (elles reculent à mesure qu’on les étudie davantage) :

Accidentellement : Chacun des individus et des groupes (artisans, physiciens,

marchands, rois) poursuit des fins qui lui sont propres, personne ne vise la totalité

sociétale comme telle. Pourtant le résultat est d’un tout autre ordre : c’est le

capitalisme.   Mais   c’est   à   partir   du   moment   où   un   ensemble   d’acteurs

reconnaissent   ce   phénomène  (cohérence)   et   le   nomment   que   l’on     peut

promouvoir le phénomène de façon consciente.

Effondrement de l’Empire romain d’Occident : L’Europe ne possédait pas de

pouvoirs politiques fort (Anarchie politique), mais un territoire   diversifié avec

une certaine homogénéité culturelle (christianisme) ce qui a favorisé les échanges

économique de la part des marchands et ce, en créant des bourgs, puis des villes.

Pluralité des marchés favorise l’approfondissement de l’idée de marché.

Le capitalisme s’imposera littéralement comme principe central d’organisation.

1.1.2 Le capitalisme industriel      : La naissance de nouvelles classes sociales  

La révolution industrielle est la consécration (rendre durable) du capitalisme.

Le capitaliste doit être en mesure :

- Réunir les capitaux nécessaires à l’ouverture d’une installation

- Former la main-d’œuvre y travaillant

- Organiser le travail efficacement

- Trouver un marché (débouché) pour la marchandise qui y est produite

Avec la révolution industrielle, on assistera à la naissance de deux nouvelles classes

sociales, soit les industriels qui vient s’ajouter la classe des capitalistes, soit les ouvriers

qui travaillent pour les nouvelles entreprises (usines). Ces deux classes vont devenir le

centre de la société capitaliste industrielle.

Les ouvriers travaillent dans des conditions de  travail extrêmement difficiles   (faible

salaire,  longue   journée,   non   chauffées,   mal   éclairées…).   Cela   aboutira   à   des

affrontements majeurs entres ces deux classes (Une qui prospère, l’autre vit dans la

misère). Malgré  ces   conditions,   un   grand  nombre   de  paysans   s’exile   en   ville  vu   les

difficultés   à   s’épanouir   en   campagne   vu   les   contraintes   gouvernementales   comme

l’Enclosure Acts 1 en Angleterre qui favorisait les propriétaires terriens les plus prospères.

De plus, certains ruraux espéraient améliorer leur sort.

Cette nouvelle main-d’œuvre permettra la création du marché du travail qui est une des

institutions   centrales du  capitalisme   (gens   à   la   recherche   d’emploi,   employeur  à  la

recherche de main-d’œuvre).

1.2 L’apparition de l’entreprise moderne

Les   marchands   capitalistes   sont   à   l’origine   de   l’entreprise   moderne.   Un   système

d’échange entre les nations (Orient/Occident) est créé, les marchandises venant d’ailleurs

sont écoulées en Europe, et celles produites en Europe servent de valeurs d’échange.

Puisque   la   demande   augmente,  les   marchands   se   transforment   en   fabricants   qui

permettent   de   surveiller   la   production     et   imposer   un   rythme   de   travail   fi

MANUFACTURES (emploi des machines qui ne dépend pas de la force de l’homme, au

cœur de la révolution industrielle).

Innovation au niveau de la distribution et de la production : Chemin de fer et télégraphe

(rentabilise la machinerie et conserve une main-d’œuvre permanente). C’est la naissance

de la grande entreprise qui marque le XXe

siècle.

Le   rôle   de   l’état   dans   l’économie   est   constamment   remis   en   question.   Acteurs

principaux : Entrepreneurs industriels et Entreprises.

Réactions à la domination des entreprises capitalistes : syndicats, coopératives.

1.3 Les capitalismes à l’œuvre dans le monde  

Le capitalisme varie d’un pays à l’autre

1.3.1 Le capitalisme vus à travers le prisme de l’entreprise  

Les grandes entreprises se développent principalement (au début de XXe siècle) aux

États-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne.

États-Unis      :  

- Secteur de la production autant que celui de la distribution

- Capitalisme managérial compétitif

- Possède un marché intérieur en expansion rapide

- Grande population rurale, vaste territoire

- Loi antitrust américaine (Fusion d’entreprise)

Ces éléments forment des gestionnaires innovateurs. De plus, le contexte économique et

juridique favorise la concurrence et l’innovation organisationnelle.

Grande-Bretagne      :  

- Secteur de la distribution

- Population concentrée et urbanisée (ne favorise pas la multiplication des

unités de production)

- Attachement aux valeurs de la famille et du rang social

- Rôle de gestionnaire n’est pas aussi valorisé qu’aux USA

- Capitalisme familiale

Allemagne      :  

- La société valorise les gestionnaires, les ingénieurs et les connaissances

(technique, scientifique)

- Favorise la coopération inter-firmes sous forme de cartels

- Capitalisme coopératif

- Entreprises financées majoritairement par les grandes banques polyvalentes

Cartels : regroupement de 2 ou 3 grandes entreprises et des plus petites permettant à ces

entreprises de partager le marché, de fixer les prix et les quotas, de rationnaliser la

production. Partage des droits, des savoirs, des profits, car la part de chaque entreprise

était prédéfinie.

1.3.2 Les capitalismes nationaux  

Le rôle de l’état par rapport à l’économie est devenu de plus en plus important dans nos

sociétés (surtout après le Krach Boursier)

État minimal : Les pays capitalistes (ex : États-Unis)

État maximal : Les pays socialistes et les dictatures

La place des syndicats dans les pays repose essentiellement sur l’acceptation de valeurs

collectives plus fortes

[pic 1]

#1

♣ Faible règlementation des marchés de produits et des marchés du travail

♣ Peu de contrôle de l’État et peu de participations publiques dans les entreprises

♣ Faible protection de l’emploi fi Grande flexibilité

♣ Les entreprises se financent principalement sur le marché boursier qui agit comme

régulateur de la gestion des entreprises (rémunérations basées sur les résultats en

bourse)

♣ Protection sociale assurée par l’emploi

♣ Taux de scolarisation élevés, permet une adaptation facile aux fluctuations du

marché

#2

♣ Marché de produits plus dirigés (fruits des décisions de l’état)

♣ Forte protection de l’emploi (marché du travail réglementé)

♣ Les banques au cœur du système financier (permettent le développement à long

terme des entreprises)

♣ Protection sociale faible

♣ Système d’éducation bien développé

#3

♣ Marché de produits concurrentiels faiblement réglementés

♣ Protection de l’emploi varie selon le pays, mais il y a une bonne variance

♣ Banques et compagnies d’assurances qui est au cœur du financement des

...

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