Analyse de pratique : Le soin relationnel
TD : Analyse de pratique : Le soin relationnel. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Margauuuueuuuuux • 19 Janvier 2022 • TD • 2 207 Mots (9 Pages) • 1 427 Vues
ROUX Margaux 21/06/21 Analyse de situation
Unités d’Enseignement
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Introduction
Le soin relationnel est, selon moi, basé sur les mêmes principes que la relation elle-même. Lorsqu’un(e) patient(e) est hospitalisé(e), il(elle) se retrouve dans une position instable, dans un environnement qu’il ne connait pas et avec des personnes qui lui sont inconnues : des soignants. Une relation s’installe progressivement entre les deux parties, laissant de plus en plus place à une confiance et à un respect mutuel. Le(la) patient(e) peut se retrouver dans l’incapacité de réaliser ce qu’il(elle) faisait avant d’arriver à l’hôpital, le(la) patient(e) peut perdre, pendant un temps, son autonomie et de ce fait devenir dépendant(e) totalement ou partiellement du soignant.
Le(la) patient(e) peut se retrouver gêné(e), déstabilisé(e) ou attristé(e) de sa perte d’autonomie et de la place que prend le(la) soignant(e) pour réaliser avec lui(elle) se geste ou de le faire à sa place. Les patients peuvent ou non comprendre que les soignants sont présents pour contrer cette perte d’autonomie transitoire.
Description de la situation
A la fin de ma deuxième année d’études en soins infirmiers, j’ai réalisé un stage de nuit en maladie infectieuse et tropicale. Lors de mon stage, j’ai été interpellée par une situation entre un patient et une aide-soignante. Monsieur B est hospitalisé pour une ostéite aigue et présente une fracture de la deuxième vertèbre lombaire avec le port d’un corset 24h/24. Il avait pour consigne de rester au lit et/ou de s’asseoir à son fauteuil, mais pour effectuer ses transferts, il devait faire appel au personnel soignant. Son immobilisation avec le corset, l’empêchait d’aller, seul, à la salle de bain et aux toilettes.
La situation s’est déroulée au moment de la toilette de Monsieur B avec la présence d’une aide-soignante et de moi-même.
Monsieur B : « J’aimerai aller sur le fauteuil après la toilette s’il vous plait ».
Nous finissons la toilette du patient, ce dernier était changé, avec ses bas de contention et un change complet.
L’aide-soignante : « Alors Mr. B, écoutez bien ce que nous allons faire. Vous allez faire pendre vos jambes dans le vide, pendant ce temps je vais vous tenir au niveau des épaules et l’étudiante sera face à vous. »
Avant de me placer devant Mr. B j’aménage l’espace pour que tout soit à disposition et que rien ne gêne nos déplacements (patient, l’AS et moi).
Mr. B : « Finalement, il faut que j’aille sur la chaise pot, ça devient pressant là, sinon je vais me faire dessus ».
Je vais chercher la chaise garde-robe du patient et la place à proximité du patient pour qu’il puisse faire 2-3 pas jusqu’à celle-ci.
L’aide-soignante : « Mr. B, vous allez faire comme je vous ai dit avec vos jambes tout à l’heure. Quand vous serez assis dans le lit vous vous pencherez en avant pour vous appuyer par la suite sur vos jambes. Ma collègue est à côté de vous pour vous aider et moi derrière pour vous aider à vos positionner dans le lit. »
La position allongée à assise se fait sans complications, le patient nous rappelle que son envie est pressante. La mobilisation du patient est compliqué, car son corset l’empêche de se mouvoir correctement et nous freine pour l’aider adéquatement.
L’aide-soignante : « Je vais faire un décompte jusqu’à 3 et à ce moment-là, vous allez vous mettre debout, faire 2-3 pas jusqu’à la chaise garde-robe, faire un demi-tour et vous asseoir. »
Mr. B : « D’accord, mais tenez-moi bien vous (en s’adressant à moi), je n’ai pas envie de retomber. »
Moi : « Je suis à côté de vous, je serai là tout le long de votre déplacement jusqu’à la chaise ».
L’aide-soignante fait le décompte, Mr. B est assis dans le lit, puis se tient debout, ses jambes tremblent, mais il se redresse et se retrouve plus à même de se déplacer sans difficultés. Il se déplace en direction de la chaise garde-robe tout en s’agrippant fermement à la barrière de son lit.
Mr. B : « Vite, dépêchez-vous, je vais me faire dessus et je sens que c’est la grosse commission là. »
Je rapproche la chaise du patient pendant que l’aide-soignante commence à lui enlever la protection et en soulevant la chemise d’hôpital. Pour que l’attente soit moins longue, je décide à ce moment d’aider l’aide-soignante et de retirer le restant de protection du patient. Je n’avais pas terminé d’enlever au complet la protection du patient que ce dernier s’est jeté sur la chaise. De ce fait, l’aide-soignante et moi-même avons été très surprise de cela et avons eu peur que le patient se fasse mal et qu’il tombe sur le sol.
Mr. B : « Ah non, j’en ai partout, c’est pas possible ça. Devoir se faire aider par des petites jeunes, qu’est-ce que c’est malheureux dis donc ! ».
Effectivement, dans la précipitation, le patient en avait mis sur le sol et sur la moitié de la chaise garde-robe.
L’aide-soignante : « Je sais Mr. B, mais si vous nous aviez écouté, rien de cela ne serait arrivé. Vous vous êtes jeté sur cette chaise, manquant de tomber et de nous et vous faire mal. »
Nous sommes sorties, laissant au patient le temps de terminer ce qu’il avait commencé et aussi de préparer le nécessaire pour nettoyer le sol, le patient et lui préparer un nouveau change complet et une chemise d’hôpital. Nous retournons dans la chambre du patient.
Mr. B : « Je suis désolé mesdames, vraiment désolé. C’est malheureux de voir qu’on n’est plus maître de son corps et encore plus de devoir se faire aider par des jeunes comme vous ».
A ce moment-là, je m’attendais à ce que l’aide-soignante s’énerve après le patient et lui fasse des remontrances. C’est à ma grande surprise que l’aide-soignante s’est approché du patient et lui a expliqué calmement la situation.
L’aide-soignante : « Vous savez Mr. B, ne vous mettez pas dans un état comme celui-là. On sait très bien tous les 3 que vous n’avez pas fait exprès et que ce n’est pas ce que vous souhaitiez. L’hôpital c’est différent de votre domicile surtout de nuit. Là vous ne pouvez faire les choses seul, car vous avez une fracture et un corset pour vous immobiliser la colonne. Nous comprenons que votre position est compliquée, mais il ne faut surtout pas vous laisser aller sinon vous ne pourrez plus vous débrouiller seul. Mais pour l’instant il est important que vous nous laissiez nous occuper de vous et cela commence par suivre correctement les indications que l’on vous donne lorsque l’on vous déplace. De plus, même si cela vous est difficile à admettre, nous (personnels soignants) sommes là pour ce genre de situation, cela fait partie de notre travail et nous avons l’habitude. Donc ne vous en voulez pas de nous appeler pour ça.
Analyse de la situation
J’ai choisi d’analyser l’attitude que doit adopter une soignante face à la perte d’autonomie d’un patient puisque cela me permettra par la suite d’avoir une meilleure prise en charge des patients.
Mr B était un homme très douloureux à la mobilisation, il subissait sa situation et ne l’appréciait pas, il été mal à l’aise et gêné du fait que des soignants l’aident dans sa toilette intime. Mr B n’avait en aucun cas choisi d’être dans cette situation et l’a déplorée, à plusieurs reprises, il m’a avoué que sa situation le désolait et qu’il aimerait en faire plus, mais que cela lui été impossible.
Le patient était immobilisé à cause d’une chute qu’il avait eu plusieurs jours auparavant, depuis celle-ci Mr. B n’avait pas pu marcher.
Le comportement de ce dernier peut s’expliquer par le fait qu’il redoutait de chuter à nouveau, il souffrait donc d’un syndrome post chute. Lors de chacune de ces manipulations et mouvements, le patient était douloureux ce qui rendait la tâche d’autant plus difficile pour les soignants et pour lui-même. De plus, souhaitant aller à la selle, le patient voulait être installé au plus vite.
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