Besoins de la personne en fin de vie
Cours : Besoins de la personne en fin de vie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar stephan chappez • 3 Juillet 2020 • Cours • 1 615 Mots (7 Pages) • 734 Vues
I/ INTRODUCTION
Le Point.fr - Publié le 03/03/2014
Source AFP
L'étude de l'Institut national d'études démographiques, réalisée en 2010, analyse les parcours de fin de vie au cours du dernier mois de l'existence.
Près de 7 hommes sur 10 et 6 femmes sur 10 décèdent à l'hôpital, et seule une faible proportion de Français meurent chez eux ou en maison de retraite, indique une enquête de l'Ined (Institut national d'études démographiques) publiée lundi. Cette enquête, réalisée en 2010, analyse les parcours de fin de vie au cours du dernier mois de l'existence. Elle révèle que quatre semaines avant le décès, vivre à domicile est de loin la situation la plus fréquente. Cela concerne néanmoins davantage les hommes (50,6 %) que les femmes (38,3 %), qui sont plus souvent prises en charge en maison de retraite (respectivement 15,8 % et 32,1 %), en raison de leur veuvage plus fréquent.
À ce stade de la vie, la fréquence de l'hospitalisation pour les hommes et les femmes est égale (environ 30 %), poursuit l'enquête. En revanche, "plus on approche de la mort, plus le maintien à domicile se raréfie au profit de l'hospitalisation". Ainsi, en un mois, la proportion de personnes hospitalisées fait plus que doubler et le jour de leur décès, 68,7 % des hommes et 59,1 % des femmes se trouvent à l'hôpital. Le maintien à domicile connaît le sort inverse : seuls 20 % des hommes et 16,3 % des femmes meurent chez eux, selon l'Ined.
La part de résidents en maisons de retraite reste davantage stable au cours des dernières semaines de vie, mais avec de fortes différences entre les sexes : 23,4 % des femmes décèdent en maison de retraite, alors que c'est le cas pour seulement 10,5 % des hommes. Le départ de l'hôpital pour regagner le domicile ou la maison de retraite est exceptionnel.
Moins de 4 % des personnes font ce trajet (2,3 % vers leur domicile et 1,3 % vers la maison de retraite) et très rarement durant la dernière semaine de vie (0,6 %).
Dans votre profession, vous vous occupez des personnes de la naissance jusqu'à la mort. 75°/° des personnes meurent à l’hôpital et la mort est un évènement important- ultime étape de la vie - moment unique pour chacun d’entre nous. Elle a toujours suscité des craintes, de l’angoisse, mais aussi de l’espoir (pour les croyants).
L’évolution de la société et de la conception de la mort ne nous prépare pas à vivre cet évènement, qui souvent est caché ou fuit.
En opposant, longtemps un refus catégorique de la mort, la médecine a certes permis de prodigieux succès contre la plupart des maladies, et a joue un rôle essentiel dans l’augmentation de l’espérance de vie ; mais dans un même temps, elle a également contribué à un phénomène collectif d’occultation et même de déni de la mort.
Le recul des religions chrétiennes (catho), son empreinte sur la culture autour de la mort aussi
L’individualisme se développe privilégiant la valorisation d’un être autonome et productif au détriment de la sensibilité à la vulnérabilité
Voici quelques raisons qui ne nous préparent pas à la mort. La parole, au sens large (mots, rites, socialités…) autour de la mort continue à être difficile et en dépit d’un phénomène de « médiatisation de la mort ».
II/ DEFINITION
Mort : Arrêt complet, définitif et irréversible des fonctions vitales d’un organisme vivant. C’est la cessation définitive de la vie considérée comme un phénomène inhérent à la condition humaine ou animale.
Agonie : Moments précédent immédiatement la mort
Phase terminale : décompensation d’un organe noble, cœur, poumons, cerceau. Elle peut être variable en terme de durée.
III/ QUI EST LA PERSONNE MOURANTE ?
C’est une personne qui se sent menacée dans son intégrité bio-psycho-socio- spirituelle. Cet évènement engendre des besoins sur le plan :
De l’organisme
De la sécurité
De l’appartenance (être aimé, se sentir aimé, savoir que d’autre tiennent à son affection)
De la considération
De la spiritualité
Pyramide de Maslow
Les besoins physiologiques sont fondamentaux chez le malade mourant. Si l’un d’eux n’est pas satisfait, cela risque d’envahir tous les champs de la conscience de la personne. Le malade peut ne penser qu’à cela.
Ex : la douleur, l’inconfort
Il y a des signes physiques et physiologiques qui permettent à une équipe de penser qu’une personne est en fin de vie :
La gravité de l’état de santé
La détérioration physique progressive est constante avec un affaiblissement général extrême, impossibilité de subvenir aux gestes élémentaires de la vie d’où un état de dépendance.
Il existe souvent un ensemble de réactions de « mal-être » des mourants, exprimé verbalement ou non (agitation, gestes désordonnés, refus de soin, ou au contraire prostration, …).
IV/ LES BESOINS DE LA PERSONNE MOURANTE
Une personne malade qui va mourir, ce n’est surtout pas une personne pour laquelle on ne peut plus rien faire. On ne peut pas aider quelqu’un à mourir mais on peut l’aider à mieux vivre sa mort. Nous parlerons plus d’objectifs de soins que de durée de vie : Le pronostic ne nous appartient pas. Le travail en interdisciplinarité est fondamental.
→ En participant au soulagement de la douleur : observation minutieuse, fine, et transmission rapide à l’IDE
→ Les soins de confort sont primordiaux. A eux seul, ils peuvent parfois soulager la douleur.
Installation dans le lit (penser aux positions ¾)
Changements de position doux, mesurés dans le but non de changer les points d’appuis mais surtout de rendre la personne la plus confortable possible.
Les soins de bouche : Les personnes ont souvent la bouche très sèche. Non par déshydratation, la personne en phase terminale n’a pas, en principe la sensation de soif mais sensation de bouche sèche.
Ce n’est pas la même chose. L’eau dans la bouche diminue cette sensation de déshydratation. Pour cela penser aux glaçons fruités, aux agrumes….
Le soin de bouche est à penser et à faire en PREVENTION de la détérioration de la muqueuse buccale. En effet il prévient les croutes, les muqueuses ulcérées, les mycoses, les fissures des lèvres.
Les soins de base adaptés :
→ Reconnaître la fatigue chez les patients. Elle est souvent décrite comme une fatigabilité anormale ou comme une faiblesse généralisée. Le patient se plaint de manque d’énergie, qu’il est dans l’incapacité de poursuivre ses activités habituelles. C’est un symptôme très pénible psychologiquement. Le rôle de l’AS est d’écouter attentivement les demandes du patient, éviter les efforts inutiles, adapter les soins aux besoins, au rythme de la personne, encourager le patient à se reposer. (Cf. vidéo « position
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