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Certification biologique de la vinification

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isabilité à travers 28 domaines viticoles européens. Durant le projet, une importance particulière à également été tournée vers la prise en compte des attentes des différents acteurs de la filière comme des consommateurs grâce à de nombreuses enquêtes.

Ce projet comprenait la recherche de l’ensemble des aspects techniques comme sociologiques nécessaires à l’élaboration de cette nouvelle certification dite « de la vigne à la bouteille » et a aboutit à la rédaction d’un document de synthèse en juin 2009 (en ligne sur le site de l’ITAB). Suite aux résultats de ce programme ainsi qu’a la consultation des représentants des Etats membres et des organisations bio et conventionnelles un texte règlementaire a été rédigé par la direction générale agriculture. Concernant les sulfites le programme avait aboutit à deux propositions, dans un cas leur utilisation ne serait pas limité et dans le deuxième une reduction significatives de leur utilisation serait comprise dans le cahier des charges. Seulement la confiance en la cohésion des différents pays pour une des hypothèses était sans compter leurs différentes contraites. En effet, les pays membres ne sont pas confronté aux mêmes situations notamment vis-à-vis de leur différents climats. Dans la négociation on aainsi vue l’Italie proner une réduction allant jusqu’à 50% quand l’Allemagne et l’Autriche affirmaient leur besoin de ne pas imposer de restriction concernant les sulfites.

Cependant, malgré tout ces efforts tournées vers un intérêt commun pour 2010, cette certification n’a put encore voir le jour. La pomme de discorde concernait donc les doses maximales à autoriser en SO2 qui suscitent depuis de nombreuses années un fort débat. Il est reconnu que ce produit n’est pas particulièrement bon pour l’organisme, loin de là, mais cependant son utilité dans les procédés de vinification est indéniable et il tient de l’exploit qu’un vin puisse se conserver sans ajout de souffre (Jean Taste). C’est Dacian Ciolos le commissaire européen à l’agriculture qui a clos le projet en affirmant que le règlement proposé était trop proche de celui des vins conventionnels. Les acteurs de la filière qui attendaient beaucoup de ce réel statut pour les vins bio craignent que les négociations ne puissent reprendre avant même quelques années et déplorent « cet échec » (C. Galbrun, Réussir Vigne).

Faute de Bio, les coopératives et les vignerons se lancent dans la rédaction de chartes aux cahiers des charges parfois très différents. Les intérêts, nombreux, sont les mêmes que pour une certification Bio du vin : la limitation de la pollution, la préservation de la biodiversité, les questions de santé, etc. ; mais une des raisons principales reste le fait que le développement durable est en passe de devenir un réel facteur de compétitivité (d’après C. Goinère, « Savoir vendre le durable », La Vigne).

N’existant pas de « label fédérateur unique », on observe une multiplication de labels et de chartes ; les vignerons veulent en effet que leurs efforts soient connus. Certains se lancent dans un travail de communication afin de faire connaitre leurs divers engagements aux consommateurs.

Par exemple, des coopératives du Midi se sont associées en 2010 afin de créer la marque « Vignerons en développement durable » ; ce mouvement essaye maintenant de rassembler des coopératives d’autres régions.

La cave coopérative d’Anne de Joyeuse (Aude) possède quant à elle le volet vert Agri Confiance pour 70% de sa production. Et en 2007, elle dépose sa marque privée : Protect Planet, qui s’appuie bien évidemment sur un cahier des charges.

Leur communication s’effectue sur place : la cave invite des agents commerciaux pour leur parler de leurs pratiques de viticulture et de leur faible consommation d’électricité ; les agents repartent avec un argumentaire résumant les actions de la cave.

L’autre moyen de faire passer leur message aux consommateurs est le logo, apposé sur chaque bouteille.

Leur conversion au développement durable a « dopé les ventes », explique la cave dans La Vigne, elles ont été multipliées par 3 en 10 ans.

Autre exemple, le domaine de l’Arjolle (Hérault), qui est certifié Terra Vitis et Agriculture Raisonnée (avec un cahier des charges pour la santé et la sécurité des salariés, et pour la préservation de l’environnement). Quand des importateurs et autres clients viennent, il leur explique en quoi ses méthodes s’inscrivent dans le développement durable ; il se sent obligé d’insister sur le fait que le Bio n’est pas « la seule voie vertueuse », mais qu’il existe d’autres bonnes pratiques agricoles. Il a également des logos sur ses bouteilles.

Selon lui, le bénéfice du DD est d’abord relationnel, avant d’être économique.

On peut également citer la cave coopérative de Beaumes-de-Venise (Vaucluse), avec sa cuvée « Vivre » et les livrets (accrochés aux goulots) raconte la charte Vivre (Vignerons Investis en Viticulture Respectueuse de la vie et de l’Environnement). Elle a été la première cave coopérative certifiée selon la norme d’assurance-qualité ISO-9002 ; elle possède aussi la norme environnementale ISO-14001, ainsi que la certification Agriculture Raison

Ils se font connaître par l’œnotourisme, mais eux aussi regrettent un label fédérateur unique, pour avoir « une règle et une image européenne », expliquent-ils dans « Savoir vendre le durable », La Vigne.

On l’a donc bien compris : les signes de développement durable sont nombreux. Par conséquent, les consommateurs s’y perdent un peu ; d’autant plus que toutes ces certifications sont plus ou moins crédibles, avec des cahiers des charges parfois laxistes (selon B.L., Viti). Certains rédigent en effet leur propre charte peu contraignante. Ils revendent alors sur le marché des produits dits durables ou bien respectant l’environnement, trompeurs pour le consommateur. Leurs règlements sont parfois très similaires aux contraintes déjà imposées aux agriculteurs conventionnels.

Pour convaincre les clients, il faut une importante communication, certes, mais basée sur du concret. Pour cela, les caves peuvent faire valider leurs actions par des associations de protection de l’environnement, par exemple, ou acquérir un label connu et reconnu (comme Terra Vitis ou Agriculture raisonnée).

A l’inverse, la multiplicité de signes n’est pas une garantie de qualité pour le consommateur, c’est ce qu’explique Marion Ivaldi dans « Savoir vendre le durable », Réussir Vignes. La publicité est aussi un mauvais choix : les consommateurs ne la prennent pas en tant que garantie, surtout que cela met en avant plus le côté « DD comme argument de vente » que celui des vraies préoccupations de l’environnement.

Le consommateur est aujourd’hui tiraillé entre ces problèmes liés à la vinification réglementée du vin. Beaucoup de consommateur ne sont, en outre, pas au courant que les « vins bio » qu’ils achètent ne sont certifiés que pour le raisin utilisé. D’autres ont le sentiment d’être perdu entre les divers engagements des labels. Pendant ce temps certains producteurs profitent de cette ouverture pour faire du business dans ce secteur en vogue en créant des labels très laxistes. On peut donc estimer que seul le consommateur

informé sur les différents cahiers des charges des labels privés et ayant quelques connaissances sur la culture de la vigne peut avoir une réelle confiance dans les choix de vins qu’il fait.

Vu le succès du développement durable, les vignerons ne sont évidemment pas les seuls à s’y intéresser.

Effectivement, on voit de plus en plus d’interprofessions s’engageant dans des démarches éco-responsables ; les distributeurs sont, quant-à eux, plus en attentes

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