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Commentaire Balzac

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à Félix ce qu’elle ressentait pour lui, sa destinée aurai surement été différente, elle a lutter durant toute son existence contre un « despotique amour », et aurai voulu qu’il en soit autrement mais elle a choisi la vertu plutôt que le plaisir de la chair. Elle dira d’ailleurs « oui, cette saison de combats fut un secret entre Dieu et moi. ». Ce besoin de se tourner vers la religion souligne une fois encore qu’Henriette malgré son visage de la femme vertueuse est rongé par les remords et la culpabilité; à la fois elle se sent coupable d’aimer Félix alors qu’elle est mariée et mère , mais elle aussi coupable de ne pas avoir consommé cet amour en refusant les avances du jeune homme.

Mais n’y a-t-il qu’Henriette de fautive dans cette affaire? Ne cherche t elle pas à faire comprendre à Félix qu’il est lui aussi coupable de cette situation? Cela renforce l’aveu d’Henriette en lui donnant une impression de tragique. Elle lui dira sur un ton plaintif « mon bien aimé, Dieu m’a jugée[…] » elle veut par le biais de cet octosyllabe faire comprendre à Félix qu’il n’est plus temps et que cela est de sa faute, elle lui en explique d’ailleurs la raison; la jalousie: « il y a eu toute une vie emportée, jalouse, furieuse, pendant les deux mois qui se sont écoulés entre la nouvelle que me donna ma mère de votre liaison avec lady Dudley et votre arrivée. » le rythme ici est accéléré pour montrer la rapidité avec laquelle la vie d’Henriette a basculée à cause de l’infidélité de Félix dont il est seul responsable. Cet acte d’infidélité à quand même poussé Henriette à des envies de meurtre, elle aurai pu commettre un péché par la faute commise par Félix, et insiste sur la puissance de sa foi, qui ne la sauvera pas de la mort mais la sauvera surement aux yeux de Dieu. Il y a donc une répétition du mot « mort » (l.2-7-11),qui témoigne du combat qu’elle a entreprise pour lutter contre cette idée. Ces aveux sont donc placé sous le signe de la tragédie où Henriette, seule et mourante ce retrouve face à ces démons.

Ce moyen d’atteindre le destinataire de la lettre en le faisant culpabilisé, l’incite à prendre en compte les volontés qu’elle prononce juste après avoir avoué sa passion et d’une certaine façon le mettre en position de non retour, il ne peut pas fuir et va devoir exaucer les volontés de la morte.

Afin de formuler ses volontés , Henriette prend Félix par les sentiments en essayant de le conditionner en utilisant une série de questions: « […] mais vous, serez-vous clément, écouterez- vous la voix qui sort en ce moment de ma tombe? Réparerez- vous les malheurs dont nous sommes également coupables[…]? ». Henriette utilise cette technique pour qu’il se sente coupable du malheur des proches d’Henriette. En effet, il est responsable de la mort d’Henriette, donc en conséquence de la tristesse de sa famille. Elle enchaine ensuite en formulant ses volontés les une à la suite de l’autre, en gradation. C’est-à-dire qu’elle commence par faire des demandes simples, que Félix peut aisément accomplir puis fini par une requête plus importante, épouser Madeleine. Puis elle utilise également des impératifs: « écoutez-le, aimez-le », afin de le persuader une fois encore grâce à un ton de supplication.

Mais Henriette ici, ne pense qu’à elle, elle veut faire en sorte que Madeleine épouse Félix n’ont pas pour qu’ils s’aiment, mais pour qu’elle, puisse vivre à travers sa fille: « elle est tout de moi-même », et rester intacte dans le cœur de Félix. Ainsi il y a une transfiguration de la pécheresse en figure sublime à travers l’image de Madeleine. Son amour est égoïste mais cela renforce son authenticité et sa sincérité« Je suis vous le voyez, toujours égoïste[…] ». Henriette souhaite lui léguer Clochegourde car c’est sa richesse essentielle, il doit continuer son œuvre pour effacer « […] des fautes qui n’auront pas été suffisamment expiées. ». C’est-à-dire qu’Henriette compte sur une expiation de ses fautes à travers la transformation du paysage.

Maintenant qu’Henriette à avouer ses regrets d’un « despotique amour » et à exprimer ses dernières volontés, il ne lui reste plus qu’à faire ses adieux à Félix.

Tout d’abord, on distingue que les adieux d‘Henriette sont entre guillemets. Balzac fait cela afin que le lecteur comprenne que ses adieux sont la conclusion de cette longue lettre testamentaire. Dans un premier temps Henriette exprime son repenti à travers le thème de la religion. On peut penser à une prière, adresser à Félix: « Adieux cher enfant de mon cœur » dont Dieu est témoin, il semblerai qu‘il lui est donné sont accord pour parler aussi ouvertement à Félix. La répétition du mot « adieu » donne un rythme nostalgique, tout est fini, elle en a conscience et il ne lui reste plus qu’à ce tourner vers la religion afin de se faire pardonner ses fautes: « dieu saura mieux que moi si j’ai pratiqué ses saintes lois selon leur esprit ». A travers la religion Henriette tente de passer pour une femme vertueuse, elle espère qu’en s’étant privée de vivre son amour interdit elle aura au moins la chance d’être au prés de Dieu. La religion est importante pour elle, pas seulement au moment de

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