Commentaire Composé "La Gazelle Du Sultan"
Documents Gratuits : Commentaire Composé "La Gazelle Du Sultan". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressavoir, être un animal, commun et banal. Nous pouvons analyser celle-ci dans le passage suivant :« c'était cependant une gazelle très commune », « elle ne différait pas des autres gazelles ». De plus, le terme « cependant » inclut la notion de contraire et d'antithèse, renforcée par l'adverbe superlatif « très ». En outre, il donne un éloge de la gazelle qui est, certes, selon le point de vue de certains banale et ordinaire, mais pour le sultan elle est « apprivoisée, belle et docile».Cette énumération d'adjectifs mélioratifs montre l'attachement du sultan pour son animal de compagnie.
Mais, plus qu'un simple éloge, le narrateur réussit une véritable humanisation de la gazelle. En effet, il utilise de nombreuses personnifications. En premier lieu, nous pouvons observer la personnification de la mère dans le groupe verbal « venait l'éveiller », tel un enfant et le réveil de sa mère, tout en douceur, au matin. Puis en second lieu, l'idée directrice est gardée mais amplifiée, avec le rôle de la femme aimée dans le groupe « prenait part à sa vie ». L'attachement du sultan pour la gazelle est alors vu comme incommensurable. Pour exemple, nous pouvons citer « l'avait toujours à ses pieds...se levait sur lui ». La gazelle joue alors le rôle de conseillère personnelle du sultan ; capable d'influencer celui-ci et tenant entre ses « pattes » le destin des hommes subissant sa justice. La gazelle est également personnifiée dans le but de montrer la part d'humanité chez elle et par quels moyens celle-ci s'exprime. Ainsi, la bête serait capable de retranscrire ses sentiments « par ses grands yeux profonds ». Ils suffiraient donc de plonger dans l'abîme de ses pupilles pour y voir le reflet de son âme. Aussi la gazelle serait douée de parole puisqu' « on s'attendait à chaque instant au miracle de la parole ».
Le narrateur passe ensuite à la phase supérieure et finale de son éloge qui vise à déifier la gazelle. En effet, le conteur met en scène un cadre oriental tel celui des mille et une nuit, instaurant une atmosphère propice aux légendes et à la dimension merveilleuse. Celle-ci est exprimée à travers le lexique approprié tel l'adverbe « merveilleusement » ou le champ lexical de la mysticité « énigme », « mystère », « miracle ».
Pour diviniser la gazelle, le narrateur utilise des comparaisons et des métaphores en rapport avec des images entrées dans les mœurs des lecteurs. Pour illustrer ceci nous pouvons citer « elle accourait en bons harmonieux, portée, semblait-il par d'invisibles ailes ». Dans cette phrase, on distingue une métaphore de l'ange voire du dieu grâce à l'image significative des ailes et de l'harmonie rimant avec la grâce. Le fait que la gazelle « se mire dans l'eau » renvoie à la vie de Narcisse dans l'histoire grecque. Le narrateur fait donc de l'animal une véritable déesse, image mythologique, qui évoluerait dans son propre paradis : le palais du sultan.
Par conséquent, la gazelle, d'abord faisant l'objet d'un éloge, puis d'une humanisation et enfin, d'une déification, possède une âme et est la gardienne de celle de son maître, tel un véritable Dieu. La gazelle constitue la vie toute entière du sultan et son importance est d'ailleurs montrée dans
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