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Commentaire scène Finale De Macbett

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n évêque. Macol met un terme aux réjouissances du peuple par une menace. En effet, il lance à ses compagnons : « Si vous ne vous taisez pas à l’instant, je jette sur vous mes soldats et mes chiens ». Cela renvois déjà Macol à une personne autoritaire et prête à tout ; l’assemblée se tait. On peut aussi noter que la présence des guillotines, précisée dans la didascalie « Guillotines nombreuses dans le fond, comme au premier tableau. » (lignes 3 à 4), fait peser sur la scène une atmosphère morbide et menaçante, en plus de la brume (didascalie ligne 49) qui apporte une connotation assez sombre et solennelle à cette scène finale. Ionesco a donc mis en place quelques éléments qui donnent, directement un contexte sombre et dangereux. Dès les premières paroles et didascalies, on se retrouve plongé dans ce contexte, et on envisage automatiquement une suite qui ira dans ce sens.

Et c’est alors que Macol prend la parole, il commence sa tirade en annonçant officiellement la mort d’un tyran, autrement dit Macbett. Il débute ainsi son discours d’annonciation, mettant en place une idée du régime qu’il va instaurer dès à présent. Pour justifier sa noirceur, il la compare à celle de Macbett afin de démontrer au peuple, à quel point son âme est empreinte des pires vices qui puissent exister. En effet, il cite «le noir Macbett semblera pur comme neige et notre pauvre pays le tiendra pour un agneau, en comparant ses actes à mes innombrables méfaits » (lignes 15 à 18) et « Mieux vaut Macbett qu’un souverain tel que moi » (ligne 24-25). On note là une métaphore, puisqu’il compare Macbett à un agneau, comparaison que le peuple n’aurait pas eu idée de faire puisqu’ils considéraient déjà ce dernier comme cruel. Il plaint aussi lui-même son pays en le qualifiant de « pauvre pays » en rapport de ce qu’il aura à vivre lors de son règne. De plus, Macol incite au peuple à comparer de lui-même les actes de Macbett aux siens, afin de leur faire ouvrir les yeux sur ses méfaits. Il compare également Macbett à la neige «pur comme la neige » afin de renforcer une nouvelle fois l’idée du fond noir qui règne dans son âme. On peut trouver notamment un certain paradoxe, puisqu’au début de sa tirade, Macol qualifie déjà Macbett de « tyran ». Nous pouvons donc conclure sur ces phrases que Macol se présente comme étant bien pire qu’un tyran, bien pire que Macbett, celui-ci étant déjà bordé de tous les vices, en effet, Macol énumère les défauts de Macbett, pour démontrer ce qui, à ses yeux, est « blanc comme neige », il le décrit ainsi comme « sanguinaire, luxurieux, avare, faux, fourbe, brusque, malicieux, imbu de tous les vices qui ont un nom » puis, le compare de nouveau à lui en continuant par « Mais il n’y aura pas de fond à mon libertinage ». Au fur et à mesure que Macol fait sa tirade et se compare à Macbett, « des murmures de réprobation, de désespoir, de stupeur » (ligne 10 à 12) montrent un certain regret de la part du peuple qui commence à se rendre compte de ce que sera leur vie désormais, avec le règne de ce nouveau roi.

On peut aussi noter qu’il s’agit donc d’un discours d’annonciation puisque dans ce discours, Macol présente de manière politique la dureté avec laquelle il dirigera son royaume. Ce discours s’adresse principalement aux hommes et aux femmes du peuple présents sur scène, mais aussi au peuple en général, ainsi que le public, il semble vouloir s’adresser à qui veut l’entendre puisqu’à la fin de sa tirade, même seul, il poursuit son énonciation jusqu’au bout.

Il poursuit donc sa présentation et se montre comme étant le pire de tous les souverains qu’il puisse y avoir. Il argumente énormément son discours à l’aide de comparaisons, d’hyperboles et de métaphores. Il énonce donc tous les défauts de Macbett pour faire comprendre les siens comme étant bien plus accentués et plus nombreux. Il dit aussi « il y a dans ma nature, composée des plus mauvais instincts » (ligne 25-26). Il met donc vraiment en avant sa sombre nature et paraît donc plutôt fière puisqu’il la met en avant par tous les moyens, en effet, on peut aussi noter qu’il dit à un moment, pour prouver son avarice « je trancherai les têtes de tous les nobles pour avoir leurs terres. Il me faudra les joyaux de l’un, la maison de l’autre, et chaque nouvel avoir ne sera pour moi qu’une sauce qui me rendra plus affamé » (ligne 27 à 31), il met donc en avant une avarice qui effectivement, paraît des plus extrêmes puisqu’il est visiblement prêt à tout pour obtenir ce qu’il souhaite, et bien qu’il les obtienne, ceci ne lui conviendra jamais assez. De plus, il semble présenter des caractères luxurieux tout aussi développés puisqu’il dit de la ligne 20 à 24 : « Vos femme, vos filles, vos matrones, vos vierges, ne pourront remplir la citerne de mes désirs, et mes passions franchiront toutes les digues opposées à ma volonté », en disant cela, il s’attaque donc au peuple, à son propre peuple, celui sur lequel il va régner et donc, dont il n’a apriori rien à faire. Il compare notamment ses désirs à une citerne pour en montrer l’ampleur. De son affreuse âme, on peut aussi voir qu’il n’a pas la notion de justice et qu’il est malicieux puisque quand il s’agit de s’octroyer les biens qu’il souhaite avoir, il est prêt à tout, quitte à organiser des conflits injustes contre les meilleurs et les plus loyaux, de façon à les détruire pour acquérir leur bien.

On trouve donc ici, un Macol cruel, qui n’hésite pas à obtenir ce qu’il veut par les manières les plus incorrectes. Il utilise des exemples concrets bien qu’exagérés. Il parle de s’octroyer les terres des nobles par le sang, il prévoit de s’accaparer les biens des autres de la pire manière. Après tout cela, on remarque aussi que Macol, pour terminer sa présentation commence à énumérer les qualités qu’un souverain est censé avoir, en effet, il cite « Je n’ai aucune des vertus qui conviennent au souverains, la justice, la sincérité, la tempérance, la stabilité, la générosité, la persévérance, la pitié, l’humanité, la piété, la patience, le courage, la fermeté, je n’en ai même pas l’arrière-goût. » (ligne 33 à 37) il met ici en valeur les qualités requises pour un souverain afin de se comparer de nouveau au « bien », disant qu’il ne présente aucun de ces trait caractériels et qu’il n’est donc, pas un bon souverain.

Nous remarquons aussi, de par les didascalies lignes 12 à 13 et 40 à 41 que, peu à peu, la scène se vide, elles montrent la déception et le regret des gens du peuple par : « A mesure que Macol dit sa déclaration, on entend des murmures de réprobations, de désespoir, de stupeur. » (lignes 10 à 12) On voit donc que ce discours ne plait pas au peuple et on fait donc face à un certain regret de l’ancien règne dans lequel Macbett était au pouvoir. Malgré tout, Macol n’a pas l’air de subir le sentiment de solitude qu’est censé provoquer cette situation, puisqu’il poursuit sa tirade avec la même ardeur qu’au début, tirade qui a un rythme assez rapide, en effet, elle donne l’impression de découler de sa bouche tel un flot de paroles alarmantes qui provoque en nous une certaine pitié pour le peuple qui aura à subir tout cela.

Il finit par s’autoproclamer roi, il dit qu’ayant le pouvoir, il va « verser dans l’enfer le doux lait de la concorde » (ligne 43), « bouleverser la paix universelle » (ligne 43-44) et enfin « détruire toute unité sur la terre » (ligne 44-45). Il parle, tout à la fin de son discours, comme si il parlait

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