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Comportement des adulescents

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l’enfance, pour d’autres, cela traduit une réelle difficulté à s’assumer dans la société comme adulte, à prendre ses responsabilités, et plus profondément, à trouver des repères qui puissent aider à donner un sens à une vie d’adulte. Souvent, enfants de parents soixante-huitards qui ont refusé de transmettre les valeurs rigides qu’ils avaient reçues eux-mêmes de leurs parents, les adulescents, faute de références suffisantes, se créent ainsi leurs propres valeurs… en attendant qu’ils puissent en trouver d’autres, plus solides.

Ils sont nés avec la crise économique et la fin des idéologies. Enfants de soixante-huitards, ils ont grandi dans les désillusions de leurs parents qui hurlaient à l’époque « Il est interdit d’interdire ».

Pour mieux cerner le phénomène de l adulescence il serait important de faire une petite analyse historique de l environnement socioéconomique.

1973 : Premier choc pétrolier. La hantise du chômage s’installe dans les familles.

10 mai 1981 : la gauche au pouvoir. Son slogan « 80% d’une classe d’âge au bac. ». Résultat : une massification des diplômes et une entrée tardive dans la vie active.

1993 : Multiplication des plans sociaux. Les enfants de cadre ont le choc de voir leurs parents au chômage.

1996 : Apogée du chômage des jeunes diplômés. Avec plus de 2 millions d’étudiants, les facs n’ont jamais été aussi remplies.

1999 : Essor de la nouvelle économie qui fait naître l’espoir d’une croissance perpétuelle.

2003 : Nouvelle récession : les trentenaires du privé sont de nouveau menacés et ceux du public explosent sur les retraites.

Les modes de vie ont changé, la consommation est un moteur, les valeurs en ont pris un coup. Résultat : les adultes n’ont plus l’âge de leur âge. Toutes décennies confondues, ils n’hésitent pas à adopter ou à retrouver des comportements, des objets, des activités que l’on pensait rangés au placard de l’enfance et de l’adolescence.

Qu’est ce qui défini un adulescent ?

Origine du terme

Le premier à s’être intéressé à cette tendance et à avoir inventé le terme dans les années 70 est Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale. A cette époque, il pointait du doigt une tendance émergente, aujourd’hui, il s’agit d’un phénomène bien implanté dans notre société. Pour lui les adulescents sont des enfants privés d’adolescences par leurs parents. Des enfants que l’on pousse trop jeune à rentrer dans l’âge adulte « au nom d’une pédagogie de l’autonomie précoce, l’adolescent est aujourd’hui tenu d’assumer les réalités comme un adulte. On lui dit tout et on le fait vivre à l’image de ses aînés. Post adolescent, il n’accède pourtant pas à la maturité mais s’installe au contraire dans les reflexes de l’adolescence. »

Par la suite, plusieurs experts se sont penchés sur le sujet.

Le psychologue Dan kiley développe en 1983 le concept du syndrome de Peter Pan. Le syndrome de Peter Pan (parfois nommé complexe de Peter Pan) caractérise les enfants angoissés par l'idée de grandir et les adultes restant attachés au monde des enfants. Pour Dan Kiley, toute personne est touchée de manière plus on moins flagrante et avancée par le syndrome de Peter Pan dont l’origine serait ancrée dans la petite enfance et dans le laxisme des parents qui n’osent pas punir. La peur de devenir adulte ou plus exactement de grandir, touche plus particulièrement les hommes âgés de 12 à 50 appartenant aux classes économiques moyennes et supérieures. Ces derniers refusent de grandir car ils ne veulent pas faire face à leurs responsabilités, pour eux cela rime avec univers hostiles où ils ne se sentent pas en sécurité, ils préfèrent nier la réalité plutôt que de surmonter leurs angoisses.

Profil type d’un adulescent :

L’adulescent type a de 20 à 35 ans, voire 40. Il poursuit ses études ou commence à travailler. Mais pour lui, gagner un salaire, c’est surtout avoir plus d’argent de poche pour partir en voyage, où il veut, quand il veut ! Il garde un goût prononcé pour son enfance. Il traque la spontanéité, joue avec le feeling.

Le phénomène n’est pas complètement nouveau : depuis que les trains électriques existent, on sait bien que ce sont les papas qui y jouent le plus ! Mais autrefois, un adulte, c’était quelqu’un de sérieux, qui ne s’amusait plus, il avait d’ailleurs peu de temps pour les loisirs et avait de lourdes responsabilités visibles et affichées, il avait des valeurs transmises des parents qui transmettait à ses enfants. Aujourd’hui, les enfants de tout âge s’infantilisent, non sans inquiétés les psychiatres de ce prolongement interminable de l’adolescence. Le « jeunisme » est arrivé, culte du jeune, contestataire, libre et individualiste. Les valeurs des anciens sont mises à bas : la sexualité est libérée, le droit au plaisir institué, le droit de choisir rend obsolète les valeurs transmises patrimonialement. Plus de distinctions de classe, de sexe, de religion, de nationalité, d’ethnie, on se mélange, on s’adapte, on est compréhensif. Plaisir immédiat, revendication de choses impensables, libertés, égalités, sexualité. Des jeunes gens qui refusent de grandir et de devenir des hommes et des femmes responsables.

Quels sont leurs besoins, leurs aspirations ?

Leurs besoins

D’après l’ouvrage de Corinne maillet, ils en existent quatre fondamentaux :

* Le besoin de se rassurer : ils se raccrochent à l’enfance le plus longtemps possible afin de nier la réalité et les problèmes qui les entourent.

* Le besoin de rester reliés aux autres.

* Le besoin de se distinguer : dans une société de consommation de masse, les adulescents ne veulent pas se laisser enfermer dans un carcan prédéfini. Ils mélangent les modes de vies pour échapper à toutes classifications.

* Le besoin de se divertir : changer et s’amuser.

Leurs aspirations

Leurs aspirations sont directement reliées à leurs besoins :

* retrouver les sensations de leur enfance.

* Appartenir à une tribu.

* Affirmer sa personnalité et inventer sa vie.

* S’amuser pour rester jeune et vivre de nouvelles aventures.

A quoi reconnaît-on un adulescent ?

« Ils roulent en New Beelte jaune acidulé, se sont choisi une coque de portable à l’effigie de Bob Marley, portent une Swatch fluo au poignet et sont analystes financiers, formateurs, commerciaux, attachés de presse, chefs de projets ou directrices marketing. Quand ils sortiront du travail, ils prendront leur scooter ou bien enfileront leurs rollers. S’ils ne vont pas au restau, dans un before, ou en club, ils commanderont une pizza ou des sushis, et joueront jusqu’à pas d’heure sur leur console de jeu dernier modèle. Ils ont entre 25 et 55 ans et une hantise : avoir l’air vieux. » C’est par ces mots que commence le livre de Marie Giral

Leurs comportements

* Un refus de grandir.

* Une entrée dans la vie adulte retardée.

Leurs comportements de consommation

* Ils aiment les marques de leur enfance.

* Ils se réservent le droit de changer de marque, ils ne sont pas fidèles à une marque.

* Ils aiment détourner les produits et bricoler.

* Ils sont sensibles au style, au design, en clair, ils attachent une grande importance à

L’esthétique.

* Ils peuvent être des prescripteurs de tendance.

* Avant tout achat plaisir, le prix n’est pas un critère déterminant.

C’est une cible difficile à quantifier et à segmenter. Elle regroupe des gens d’âges très différents et toutes les personnes âgées de 20 à 40 ans ne sont pas nostalgiques de leur enfance et ne se ressourcent pas en faisant appel à des doudous ou à toutes sortes d’objets régressifs. Il ne s’agit pas d’un âge mais réellement d’une attitude, vouloir rester jeune à tout prix et tout faire pour l’exposer au monde qui nous entoure. Et ce n’est pas parce que l’on est adulescent à un moment donné de sa vie qu’on le reste forcément au fil des années.

Pour ce qui est de la segmentation, Corinne maillet a travailler en collaboration avec Emma Fric et elles les classent en quatre catégories en choisissant une méthode de segmentation comportementale qui s’appuie sur les quatre besoins fondamentaux des adulescents :

* Les créatifs régressifs : jeunes adultes branchés qui se servent des objets, des marques pour construire leur personnalité et qui ressentent le besoin de se distinguer en exerçant leur créativité dans

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