Dans Quelle Mesure Devrait-On Accepter Les Symboles Religieux Dans Les Écoles, Tant Chez Les Étudiants Ou Élèves Que Chez Les Enseignants Et Autres Membres Du Personnel?
Mémoires Gratuits : Dans Quelle Mesure Devrait-On Accepter Les Symboles Religieux Dans Les Écoles, Tant Chez Les Étudiants Ou Élèves Que Chez Les Enseignants Et Autres Membres Du Personnel?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmes droits, à ce que veut la législation de mon pays. Ceci dit, je désire commencer mon argumentation avec un verset du Coran qui parle de différenciation ethnique. Sachez qu'il n'y a aucune différence entre un arabe et un non-arabe. Il n'y a pas de différence non plus entre un blanc et un noir, si ce n'est par la piété. (S. Les appartements / V.13). La pertinence de mettre un verset du Coran dans un texte de philosophie est pour moi très intéressante, car elle permet d’expliquer ma position par rapport au concept d’égalité qui est une valeur fondamentale dans l’islam. Par opposition, je suis aussi tout à fait en accord avec les droits de l’homme, mais c’est juste que l’origine de la question rend cette citation pertinente. Pour clarifier le verset, aucun homme ne peut juger de la piété de l’autre, car elle est de l’ordre du jugement divin et donc sur terre tous sont égaux. La tolérance est une prescription religieuse. Ma position devenue un peu plus claire, je désire parler de ma vision de la société. Il est évident qu’après avoir parlé de religion, on pourrait penser que je suis pour proposer un État islamique tant redoutée par la pensée occidentale et par les défenseurs de la laïcité. Et bien, je suis de ceux qui pense qu’un État devenu pluraliste, multiethnique est dans l’obligation d’assurer une égalité individuelle, en reconnaissant chez l’autre sa différence peu importe sa condition. Cela signifie donc une application d’une laïcité ouverte qui assure une telle vision de la société. Je trouve toutefois injuste de présenter qu’un coté de la médaille du point de vue de la laïcité en me positionnant qu’en faveur d’une laïcité ouverte alors j’exposerai d’abord les arguments de ceux qui veulent une société appliquant une laïcité stricte.
Tout d’abord, il est important de devoir décrire et décortiquer tous les éléments de la question pour ne pas s’égarer du sujet. Le port du signe ostentatoire religieux dans un cadre scolaire peut ne pas être qu’une question de laïcité. En effet, certaines personnes ont comme argument pour l’application d’une laïcité stricte que le hijab, car il faut l’avouer c’est le signe qui dérange le plus, est un signe d’inégalité entre les hommes et femmes. Sur ce premier point, s’il m’est permis de décrire cette pratique dans un contexte musulman, il faut être clair, c’est une prescription islamique. Ceci étant dit, les femmes ont le choix de suivre cette prescription ou de ne pas la suivre, libre à elle de le faire ou pas. Elles ont le devoir d’un point de vue religieux et il ne revient qu’à elle seule de choisir de le porter ou pas. Elles ne peuvent être exclues d’une communauté et ni être jugées de leur pratique, car seul Dieu peut le faire. La polémique sur la question vient ici, car certaines femmes ou jeunes filles sont obligées par leur famille de le porter. Cela étant anti islamique, je le dénonce et le condamne fermement. Ces femmes ont le droit d’être protégées et cela bien entendu doit être le rôle de l’état d’intervenir pour régler la situation. Pourtant, dans tout cela, il y a celle qui le porte par choix, par conviction et c’est là ou d’après moi l’on ne peut pas interdire ce signe. On discrimine le droit des femmes de s’affirmer dans leur liberté de religion. Sur le deuxième point que j’ai relevé autre que la question de la laïcité, il y a le professionnalisme du corps enseignant lorsqu’il affirme son appartenance religieuse. La question ici est de savoir si l’affirmation de son appartenance religieuse affecte son intégrité. « On ne peut présumer que cette affiliation religieuse constitue une subjectivité qui interfère dans la manière dont le fonctionnaire applique la loi ou le règlement » . Personnellement, je trouve que cet argument n’a pas lieu d’être. Je ne vois pas dans quelle logique, s’affirmer religieusement rentrerait en conflit avec le professionnalisme du corps professoral. N’y a-t-il pas déjà des différences au point de vue ethnique et du point de vue des noms des personnes. La différence existe, peu importe si l’on interdit le port du voile ou pas et en cela elle ne peut être prise pour raison qui invoque un manque de professionnalisme. Personnellement, je pense que l’imposition de la laïcité stricte est une mesure qui est sélective des religions. En effet, on vise les pratiques religieuses qui prescrivent un code vestimentaire.
On arrive maintenant au concept qui est le plus invoqué pour soit interdire le port de signes ostentatoires ou bien les permettre. Tout comme je l’avais expliqué plus tôt, la laïcité peut être ouverte c'est-à-dire respectueuse des droits à la différence ou bien stricte et qui prônerait une forme punitive de l’égalité soit l’assimilation. L’assimilation permettrait d’établir une justice égalitaire, car tout individu devient semblable à l’autre. Pour ma part, en affirmant ma différence plus tôt dans le texte, je me suis permis de m’affirmer de mon originalité et cela est la manière que je voudrais qu’on puisse me reconnaitre. Je suis donc pour une société dont l’État serait non-interventionniste et qui assurerait la différence de chacun également et dans le respect de la loi. Un État qui serait neutre et qui assurerait tous les droits de chacun lorsque ses citoyens le demanderont. Un État qui aurait pour impératif catégorique d’assurer la différence d’une manière égale pour chaque individu indépendamment du principe démocratique. Tout comme Michael Ignatieff, je serais pour un État qui réaffirmerait sa neutralité en mettant toutes les cultures sous un même pied d’égalité. Cette mesure sera peut être antidémocratique, mais servirait è assurer un bien-être collectif entre la communauté majoritaire et les minorités. Ce type de mesure peut sembler autoritaire et pourrait à la limite ressemblait à la tentative d’implanter le communisme. Le port de signes ostentatoires religieux serait permis par l’État pour tout individu désirant les porter.
Je suis de ceux qui pensent que pour toutes idéologies, on prend ce qui nous arrange et on laisse ce qui nous déplait. Chez Kant, l’une des critiques de son œuvre est qu’elle ne tient pas compte du résultat, car on parle de volonté et non de l’efficacité de l’action. À mon humble avis, il serait à nos élites intellectuelles d’émettre un impératif catégorique qui serait non seulement basé sur une bonne volonté, mais essaie de respecter un maximum d’efficacité politique et sociale. Par efficacité sociale et politique, j’entends une manière de structurer l’État pour s’assurer une harmonie et un meilleur vivre ensemble entre les différentes communautés d’une société. On devrait baser une maxime universalisable impliquant le non-interventionniste de l’État sauf lorsque le citoyen le demande pour protéger ses droits. Cette allusion aux élites de la société est pour moi une manière de présenter la vision de Michael Ignatieff auteur de La Révolution des droits ou ce dernier traite de la vision de la société par rapport au concept de laïcité. La vision de la société canadienne d’Ignatieff est claire et l’État devrait essayer de prouver sa neutralité, non pas par ses représentants, mais par sa structure et sa base. Pour Ignatieff, une vision de laïcité ouverte est la solution que le Canada a réussi à implanter contrairement à plusieurs autres pays et qui a profité à l’intégration des populations immigrantes à la société d’accueil. La tolérance de cette société a permis cette réussite sociale.
Dans le fond ce que l’on veut, c’est de faire une action morale qui soit efficace. Par action morale, j’emploie le terme
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