Dossier Scénariste - Projet Professionnel
Documents Gratuits : Dossier Scénariste - Projet Professionnel. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresut tout d'abord noter une précocité dans la découverte du travail final du scénariste : l'écriture du scénario. A 12 ans, j'ai eu la révélation qui changerait ma vie à tout jamais, j'aimais écrire des scénarios, je me sentais doué et j'eus la volonté d'en faire mon métier. Il est important de noter que c'est le scénario en lui-même qui m' attiré et non une quelconque image glorieuse de l'audiovisuel. Pour être plus précis, il a été le vecteur canalisant dans mon intérêt naturel à inventer des histoires.
Développer son parcours de scénariste en omettant les aspects psychologiques et personnels ,'a pas une très grande pertinence. Néanmoins cela n'enlève pas la légitimité d'en faire un bilan.
J'ai rédigé l'intégralité de 6 scénarios de court-métrages et j'ai soumis 2 projets de longs-métrage de fiction aux chaines de télévision qui les rejetés. J'ai également participé à un concours de court-métrage que j'ai perdu.
Depuis mon entrée à l'université dans une section consacrée au cinéma et à l'audiovisuel il y a bientôt trois ans, j'ai appris à prendre conscience des exigences professionnelles qui sont demandées à un scénariste. Cela explique pourquoi j'ai arrêté de soumettre des projets aux chaines. En effet pendant ces trois années, j'ai passé mon temps à réfléchir, à prendre conscience et également à apprendre de manière sporadique malheureusement.
Je suis un étudiant moyen parfois limite qui obtient des notes moyennes (12) dans les cours liés à l'écriture de scénario. L'université me permet également une remise en question pertinente et nécessaire en ce qui concerne mon avenir et mes chances de réussite dans le domaine du scénario.
En conclusion, je dirais que j'ai une expérience normale pour un étudiant de mon âge et de mon niveau. Même si je suis encore loin d'un niveau professionnel et que je n'ai pas un très bon niveau étudiant, il ne fait aucun doute que j'y parviendrais car je me suis mis à travailler dans cette optique. Ce travail sérieux à commencer par la réalisation de deux courts-métrages étudiants dont j'ai également assuré l'écriture de scénarios.
Le parcours de tous les étudiants est marqué par des doutes, plus encore pour les étudiants en arts, mais je garde une confiance en l'avenir nécessaire pour avancer.
CHOIX DU METIER
Je souhaite exercer la profession de scénariste. Il est donc important que j'identifie quelles sont les raisons qui m'ont amené à faire ce choix. J'explicite mes qualités et mes défauts et afin d'évaluer sans excès de zèle quelles sont mes possibilités pour atteindre mon objectif et si celui est réaliste ou non. Je commence d'abord par questionner le travail du scénariste tel que je le perçois avant de le mettre en relief avec des mots de professionnels qui s'expriment notamment sur leurs conditions de travail avant d'enfin percevoir quelles sont les conséquences que ce choix entrainera dans ma vie professionnel.
Le scénario est la chose que j'ai à donner au monde. Non pas qu'il en est besoin ou alors que mes écrits touchent n'importe qui n'importe sur le globe mais il s'agit pour moi de la manière naturelle de m'exprimer. J'entends par là communiquer une pensée aux autres personnes.
Si je me considère comme une personne qui sait écrire (aptitude à apprendre différents genres d'écriture) et qui aime écrire (capacité naturelle à écrire des jours et des jours), le choix du scénario de fiction est venu de ma volonté de montrer des choses. Il s'agit d'atteindre l'intellect du spectateur par un mimétisme comportemental.
Tout d'abord, le choix de scénariste vient de mon amour pour le cinéma. Pour commencer, il y a un aspect sentimental certain et nécessaire dans le choix d'une carrière. Avant de parler de passion, le cinéma est mon premier passe-temps, mon premier loisir et mon premier divertissement ( pour être plus claire, voir des films est l'activité que je pratique naturellement sans raison ou alors pour me divertir et c'est celle qui m'apporte la plus grande satisfaction). S'ajoute à cela le fait que le cinéma est mon principal centre d'intérêt (et possiblement mon seul véritable centre d'intérêt). En effet je me soucie des formes qu'il prend et de quels en sont les raisons et les enjeux.
Ensuite pour être plus spécifique, j'ai un intérêt particulier et profond pour la narratologie, c'est-à-dire que j'étudie la manière avec laquelle une histoire est racontée. Je cherche ainsi les éléments cadres d'une histoire, les éléments accompagnants et comment l'ensemble est agencé. Cela m'a notamment permis de faire le tri entre les différents arts qui utilisent la narration écrite et d'appréhender quelles étaient les raisons et les manifestations de ma spécialisation dans le cinéma.
A mon intérêt pour la narratologie est jumelé celui pour la dramaturgie ou "la science de l'évolution dramatique". Cette notion est plus complexe et sa maîtrise relève du travail d'une vie. Néanmoins en se limitant au cadre du cinéma dans ses formes les plus communes, il s'agit d'appréhender la mise en place des systèmes dramatiques.
Pour faire une synthèse, mon choix du métier de scénariste professionnel ne réside pas dans une simple équation de mon envie perpétuel d'écrire, une passion pour le cinéma et un intérêt incommensurable pour la narratologie et la dramaturgie. Mais il s'agit bien de la structure intelligible qui m'a amené à me lancer dans le cinéma professionnel.
Entretien avec un scénariste professionnel
"Jonathan
Décrivez moi en quoi consiste votre métier ?
Antoine:
Mon métier consiste à inventer des histoires. J'imagine le contexte, les personnages, les dialogues, et je mets tout cela en forme à fin de constituer le scénario.
Ce métier implique non seulement de connaître la dramaturgie. C'est-à-dire la façon dont on raconte des histoires, les rebondissements, les coups de théâtre, tous les éléments qui font le sel des récits dont on se souvient, mais ce métier implique également de savoir vendre ses histoires, notamment à des producteurs ou des chaînes de télévision. Bien que très souvent solitaire, le scénariste peut travailler également en collaboration avec un réalisateur ou avec d'autres coauteurs.
Jonathan:
Quels sont les avantages et inconvénients de votre métier ?
ou qu’est ce qui vous plait le plus et vous plait le moins ?
Antoine:
En tant que scénariste, si la vie de bohème n'est pas très sécurisante sur le plan social, elle l'est pour moi sur le plan moral. Je trouve énormément d'avantages à ce que la routine ne fasse pas partie de mon métier. Enfin c'est un métier créatif qui m'amène à être en contact avec plein de gens et des milieux que je n’aurais pas l’occasion de fréquenter autrement (par exemple rencontrer des personnalités dans le cadre d’une phase documentaire pour ensuite écrire une fiction, aller dans des endroits comme le parlement, ou des endroits auquel le public n’a pas accès… de ce point de vue, c’est assez ressemblant au travail de journaliste.). C'est un métier qui mène à se cultiver. L'inconvénient du métier de scénariste, ce qu'il faut être particulièrement tenace et endurant, et savoir encaisser les coups. En effet il n'est pas toujours facile de se voir refuser ce que l'on a écrit, ou pire, de voir dénaturer sa création.
Jonathan:
Possédez vous une stabilité financière ? Quel est votre statut au sein du paysage Audiovisuel et/ou Cinématographique ?
Antoine:
En tant que scénariste je n'ai aucun statut. Notre statut c’est le droit d'auteur, nous percevons donc des honoraires pour la rédaction d'un scénario. Par la suite l'exploitation de ce scénario sous une forme ou sous une autre nous permet de toucher des droits de diffusion ou d'exploitation. Nous gagnons de l'argent à chaque fois que le film passe en télévision, chaque fois qu'il est exploité dans des salles de cinéma, sur DVD, sur des plates-formes de téléchargement légal.
Nous n'avons pas de statut d'intermittents du spectacle, pas de sécurité sociale, pas de droits en chômage. C'est une des revendications du syndicat des scénaristes professionnels (l'union guilde des scénaristes UGS) auquel j'appartiens. Je suis également coprésident de Séquences7, une association fondée par le syndicat, et qui accueille les jeunes scénaristes et les jeunes réalisateurs qui n'ont pas encore été produits c'est en quelque sorte une pépinière de talents."
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