Faut Il Combattre Ses Desirs

il projette a rechercher la satisfaction. Quant a la passion, il s’agit d’un désir poussé a l’excessif, ce désir est alors déraisonnable. Mais les 3 nous imposent une dépendance. Ils font partie de nous. En ce qui concerne le désir, il faut se demander s’il s’agit d’un désir ou des désirs, à l’époque de Platon on parlait de désirs au pluriel, pour les Modernes il s’agissait de désir au singulier, a ce moment la le désir devient égoïste puisqu’il constitue notre égo.

Lorsque le désir n’est pas satisfait nous ressentons un manque, une souffrance, une sensation d’inachèvement … Mais lorsque ce désir est satisfait, le plaisir que nous ressentons n’est que provisoire, le désir n’est qu’éphémère. En effet, après sa satisfaction, nous viendrons a désirer d’autre choses, l’homme est un éternel insatisfait. Quand on désire une chose, c’est sans l’avoir prévu, sur le moment nous ne nous demandons pas si nous faisons bien de désirer la chose mais comme le dit Spinoza dans Ethique en 1675 « Nous désirons aucune chose parce que nous la jugeons bonne ; mais au contraire, nous jugeons qu’une chose est bonne parce que […] nous la désirons. » Finalement le désir n’est que source de souffrance, tant qu’il n’est pas satisfait nous sommes malheureux, puis partir du moment où il l’est nous ressentons une joie, mais celle-ci ne dura qu’un temps pour laisser ensuite place a un autre manque. Il nous est donc difficile de désirer sans souffrir. Il faudrait alors combattre certain désir dans le but de ne pas dépasser certaine limites comme celle du malheur.

II - Il faut tout de même combattre nos désirs pour ne pas dépasser certaines limites

Le malheur est un état global de frustration, il est donc présent lorsque nous n’arrivons pas à satisfaire nos désirs. C’est parce que l’on désire qu’il est possible de souffrir, a partir du moment où l’on est privé ou éloigné de l’objet désiré. En général, pour éviter cette souffrance on essaye de trouver un objet qui pourrait nous contenter. Cependant, le désir ne peut jamais vraiment être satisfait, à la différence du besoin, il est illimité, insatiable et surtout démesuré, c’est ce que montre Platon dans Gorgias quand il compare l’homme qui désire à un tonneau percé qui ne peut jamais être rempli. L’homme, sitôt qu’il a satisfait son désir, se porte sur un autre objet et ainsi de suite. Puisque le désir est insatiable, il risque d’entrainer l’homme dans des excès ce qui entrainerait son malheur. En désirant trop, l’homme serait donc malheureux. Il faudrait donc apprendre a désirer seulement ce qui nous est accessible, en restant raisonnable, c’est ce que préconisent les Stoïciens. Quant aux Epicuriens, l’homme devrait s’en tenir aux désirs naturels et nécessaires, faciles a combler, leur satisfaction serait source de plaisir. L’homme devrait donc rester raisonnable en ce qui concerne ces désirs, cela lui éviterait de souffrir « inutilement ». De plus, certains hommes sont prêts a tout pour satisfaire leur désir en oubliant les autres, l’homme peut être mauvais, comme le dit Hobbes sans le Traité de la nature humaine, je ne désire un objet que parce qu’un autre le désire aussi ; ce que je désire ce n’est pas l’objet, c’est en priver autrui pour le forcer a reconnaître que je peux obtenir ce qu’il se voit refusé. Désirer sans limite conduirait a une sorte d’anarchie où ceux qui ont la possibilité d’accéder à certaine chose se sentiraient supérieur a ceux qui n’en n’ont pas la possibilité. De plus désirer tout et n’importe quoi sans limite pourrait entrainer un état de souffrance, alors que l’homme en voulant satisfaire ces désirs cherche le bonheur. Il y a donc certaine limites a ne pas dépasser que ce soit pour notre bien ou pour celui des autres, ceci est possible en combattant nos désirs, en les limitant aux possibilités que nous avons. Reste à savoir si nous sommes vraiment responsables de nos désirs.

Nous ne sommes pas obligé de supprimer le désir pour espérer éviter/échapper