La Chine et la cosmétique

ommatrices chinoises de produits dermo-cosmétiques et les difficultés de ce marché. « L’homologation, une démarche longue et contraignante » Topicrem p. Tan Wen, représentante de la marque dermo-cosmétique Topicrem, partage l'expérience d'une entreprise étrangère dans la longue marche qui mène vers l'enregistrement et l'implantation de nouveaux produits cosmétiques sur le marché chinois. Quand Chanel prend son temps p. "Marque d'exception", Chanel compte bien conserver ce label qualité en passant au peigne fin le marché chinois de la cosmétique et du luxe. Philippe Larrieu, Directeur Général du département Parfums et Cosmétiques Chine révèle les composantes d’une stratégie attentive et mesurée.

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Made in Qualipac, l'art plastique de la cosmétique p. De nombreuses grandes marques de la parfumerie et de la cosmétique font fabriquer et modéliser l'écrin plastique et métallique de leur recette de beauté par l'entreprise Qualipac. Eric Debruyne, Directeur Technique et Industriel Asie, revient sur les opportunités offertes par leur implantation en Chine. Catherine de France : un grain de beauté au coeur de Pékin p. Catherine de France, salon de coiffure français créé par Catherine Colin, offre toute une palette de soins et de services dédiés au monde de la beauté et du bien être. Guillaume Vallée, Directeur Exécutif, brosse le portrait de sa clientèle pékinoise.

Caudalie et la distribution de cosmétiques à Taiwan p. Présentation et analyse du réseau de distribution du marché des cosmétiques à Taiwan à travers l'expérience de l'entreprise Caudalie.

Informations générales

Aperçu général du secteur cosmétique en Chine

Par Camille Martin, Conseillère Export, Mission Economique-Ubifrance Chine, Bureau de Shanghai

Le marché des produits cosmétiques constitue le secteur le plus dynamique des biens de consommation en Chine. L’ensemble du secteur (y compris les produits d’hygiène buccodentaire) a connu une croissance très rapide au cours des 20 dernières années (+12,6% entre 2001 et 2007), les CA passant de 200 millions CNY en 1982 à plus de 60 milliards CNY en 2007. La croissance du secteur s’est maintenue, jusqu’à aujourd’hui, à un rythme moyen de 13% et devrait bientôt atteindre 80 milliards CNY. Evolution du CA du secteur de 1982 et projection 2010 (100 millions CNY)1

Taux de change décembre 2007 : 100 euros = 1058 CNY

Comme le témoigne le tableau ci-dessus, au cours des 10 dernières années, le taux de croissance du marché des cosmétiques en Chine a dépassé celui du PIB. Mais la caractéristique plus remarquable du marché est ailleurs. C’est le seul segment d’activité en Chine où les entreprises étrangères ont pu se tailler la part du lion. On estime en effet qu’elles détiennent près de 80% du marché cosmétique. L’Oréal arrive en position

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2007 年中国化妆品市场调查报告

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n°3 derrière Procter & Gamble (USA) et Unilever (GB). Les deux plus grands chinois Beijing Dabao et Shanghai Jahwa arrivent respectivement en position 4 et 5. Les entreprises étrangères ayant le plus investi en Chine sont originaires des Etats-Unis, de la France, du Japon, de la Corée et d’Allemagne. Nombreuses ont opté pour l’implantation de site local de production, voire même de leur centre de R&D, déplaçant souvent leur siège Asie, installé autrefois à Singapour ou à Hong Kong, vers la Chine continentale. Les Français sont particulièrement bien positionnés sur le segment haut de gamme. Leur cible majeure reste les classes aisées à « moyenne aisées » des milieux urbains les plus développés et devrait le rester pour leur permettre le maintien de cette avance sur un marché où ne se rencontre pas encore la concurrence locale. En 2008, la Chine a importé 1,1 Md USD de produits cosmétiques (source World Trade Atlas, code HS 33) dont environ 300 M USD de matières premières (équipements non compris) et le reste de produits finis. Plus de 60% des importations concernent les soins de la peau. La France reste le premier pays fournisseur de la Chine (285 M USD importés de France, 27,5%) devant le Japon et les USA. Dans l’esprit de tous les Chinois, l’image de la France est d’abord liée à celle des cosmétiques et des parfums et on lui accorde toujours le bénéfice de la qualité et de l’innovation. L’apparition de grandes marques françaises de cosmétiques dans une nouvelle ville chinoise constitue d’ailleurs un précieux indicateur du niveau de développement atteint. Elles précèdent toujours la venue des enseignes de la mode ou des plaisirs gourmets et annoncent le basculement prochain d’une zone dans la société de la « petite prospérité ». C’est donc en anticipant sur les nouvelles tendances de consommation et en se maintenant sur les créneaux haut de gamme à moyen haut de gamme que les entreprises françaises pourront continuer leur progression en Chine et s’y développer dans des conditions optimales. Segments porteurs • Selon l’âge et le sexe - produits pour hommes* - produits pour peaux matures - produits pour enfants • Catégories de Produits - produits dermocosmétiques - produits naturels et bio - produits d’aromathérapie - maquillage* - protection solaire* • Produits professionnels - instituts et salons de beauté - SPA * Tendance très récente

La nouvelle réglementation

La commercialisation de produits cosmétiques sur le marché chinois est soumise à l’obtention d’un certificat sanitaire. Les démarches sont à effectuer auprès du ministère de la santé (MoH). Le coût varie de 400 à 2300 euros par produit et le délai est de 5 à 12 mois selon les tests à effectuer. Le certificat obtenu est valable 4 ans. L’obligation d’enregistrement de l’étiquetage des produits cosmétiques a été supprimée. Mais l’exportateur doit s’assurer de la conformité des étiquettes avec la réglementation (mentions obligatoires et mentions interdites). Nouvelles réglementations sur l’enregistrement des cosmétiques : ce que l’on retient (le texte officiel n’étant pas sorti, ces mesures sont annoncées ci-après sous réserve). La réglementation devrait être mise en vigueur le 1er janvier 2010, mais le lobby des grands de la cosmétique essaie d’obtenir son report à fin mars, afin d’être en mesure de répondre

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aux exigences nouvelles. Noter que toutes les grandes marques de cosmétiques présentes en Chine ont été consultées depuis mai 2009 sur le contenu de ces nouvelles mesures. 1/ Les nouvelles exigences qui risquent de rendre plus complexe et plus longue la procédure d’enregistrement concernent essentiellement la traçabilité des ingrédients entrant dans la composition du produit fini. Le contexte et l’esprit dans lequel ont été prises ces mesures : souci primordial de sécurité sanitaire à la suite des divers scandales qui ont éclaboussé la Chine et la SFDA, en particulier. Il ne faut pas y voir nécessairement une volonté de protectionnisme : de fait, le nombre de demandes d’enregistrement de produits cosmétiques est énorme : 10 000 produits enregistrés en 2008, d’où le risque inhérent d’un mauvais contrôle sur la qualité des composants de produits de marques, particulièrement pour les marques les plus connues et dont on a tendance à considérer que leur notoriété suffit à garantir la sécurité. Or, compte tenu de la concurrence sur ce marché, les marques font un peu la course aux produits nouveaux, en raffinant à l’infini sur les vertus censées révolutionnaires des multiples produits nouveaux qu’elles lancent sur le marché. 2/ Quelles nouveautés ? - Dès le début de la procédure, le produit à fournir pour analyse doit être dans son conditionnement commercial final. On ne peut plus faire analyser un simple échantillon qui permettait de démarrer la procédure rapidement, mais dont on n’était pas sûr au final que ce soit le même produit qui soit réellement commercialisé. Le produit, avant sa mise en vente sur le marché, sera comparé à celui qui aura été fourni pour l’analyse Parmi les éléments constitutifs du dossier d’enregistrement doivent obligatoirement apparaître o Tous les ingrédients entrant dans la composition du produit même quand ils n’y apparaissent qu’en très petite quantité o Le nom des fournisseurs de chacun des ingrédients avec le n° de lot de fabrication (c’est un des problèmes très délicats dans sa mise en œuvre effective) Le fournisseur du produit fini doit spontanément déclarer les substances qui sont classées dans la catégorie de « substances susceptibles de créer un problème de sécurité », et entreraient dans la composition du produit, mais qui y seraient présentes en des quantités infinitésimales, et donc a priori non risquées. Une façon d’exiger du fournisseur du produit fini de prendre la responsabilité de son produit, sans possibilité de le rejeter sur l’extérieur. Par ailleurs, doivent être communiquées les méthodes de dosage c’est-à-dire les méthodes scientifiques utilisées permettant de les mesurer. Sur le point de savoir si la communication de ces données est un élément obligatoire constitutif du dossier, la réglementation est un peu floue.

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