TP sur le comportement animal

Florian CHMIELLEWSKI[pic 1][pic 2]

Marjolaine DARTEVELLE

Chahida EL MAHRAOUI [pic 3][pic 4]

Cloé GARCIA

Mahira KAABECHE

INTRODUCTION

Les psychotropes sont des drogues qui sont capables de modifier l’activité mentale d’un individu. Selon Jean DELAY, psychiatre et neurologue français, les psychotropes peuvent être classés en 3 groupes :

• Les psycholeptiques ralentissant l’activité du système nerveux
• Les psychoanaleptiques accélérant l’activité du système nerveux
• Les psychodysleptiques perturbant et déviant l’activité du système nerveux.

L’effet principal de trois substances psychotropes est déterminé par des expériences comportementales réalisées lors de cette séance sur le modèle souris swiss.

Dans une première partie, nous chercherons à déterminer les effets de la scopolamine sur la mémoire spatiale de travail de la souris Swiss dans le labyrinthe en Y. Ensuite, nous étudierons les effets de la métamphétamine sur l’activité locomotrice de la souris dans l’open field. Pour finir, nous déterminerons les effets du diazépam sur la réactivité émotionnelle dans le labyrinthe en croix surélevé.

1. MATERIEL ET METHODES

1. Le labyrinthe en Y

Le test du labyrinthe en Y est constitué de 3 branches disposées en forme d’Y. Il permet d’évaluer la capacité de la souris à se rappeler les bras d’ores et déjà visités. Le comportement spontané d’une souris non traitée dans un nouvel environnement, sans formation préalable ni restriction de nourriture, est une exploration des 3 branches en alternance. Nous cherchons ici à déterminer l’effet de la scopolamine sur la mémoire de travail de la souris.  Nous disposons de deux souris : une souris témoin à laquelle l’enseignant a injecté du sérum physiologique et une souris testée à laquelle a été injectée une solution de scopolamine pour 100µl / 20g de souris.  Les deux souris sont injectées 20 minutes avant d’être déposées à l’extrémité du bras C. Durant 8 minutes, la locomotion (nombre d’entrées dans les bras), l’alternance (nombre de fois où l’animal entre dans 3 bras différents successivement) sont observées. La mesure du pourcentage d’alternance spontanée permet d’évaluer la mémoire spatiale de travail à court terme.

1. Open Field

Afin de réaliser cette expérience, nous avons besoin de deux souris. L'une est injectée avec de la méthamphétamine (3 mg/ 1kg), l'autre sera la souris contrôle, ayant reçu une quantité égale de sérum physiologie.  En ce qui concerne les objets nécessaires à la réalisation de ce test, il y a une arène de 1m de diamètre, dans laquelle des trait sont tracés afin de délimitter 5 partitions centrales et 8 partitions périphériques. Le principe de l'experience étant la mesure de l'activité locomotrice dans un lieu inconnu des deux souris. Nous allons les placer à tour de rôle dans le bac, et compter (à l'aide notamment d'un compteur et d'un chronomètre), le nombre de déplacements, le temps de latence au départ, les temps d'immobilité ainsi que le nombre de redressements, toilettages, défécations et mictions, tout cela durant 8min et par tranche de 2min. Pour finir, entre le passage de la première et de la seconde souris, nous devrons nettoyer à l'aide d'alcool puis d'eau, pour ne laisser aucune trace corporelle de la souris précédente susceptible d'interférer dans son comportement.

1. Le labyrinthe en croix surélevée

Pour cette expérience, on veut tester l’effet du Diazepam sur nos souris Swiss. Nous avons donc une souris contrôle qui a subi une injection de solution saline et une souris injectée au Diazepam. Pour cela, nous utilisons un labyrinthe en croix, dont deux branches sont blanches et ouvertes et deux sont noires et fermées. Le tout est surélevé à 1m du sol. Les souris sont disposées une à une au milieu du labyrinthe pendant 10 min. On les dispose en face d’un bras blanc, car elles ont tendance à aller vers le bras fermé où elles se sentent en sécurité. On considère qu’une souris est entrée dans un bras une fois que les quatre pattes sont passées. Ensuite nous effectuons différentes mesures : le temps total et le temps passé dans les bras blanc, mesurés par un chronomètre, ainsi que la succession des bras. A la fin de l’expérience, nous regardons aussi le nombre de défécations et mictions nous donnant un indice sur l’état de stress de l’animal.

1. RESULTATS

1. Labyrinthe en Y (cf annexe 1)

Les souris testées à la scopolamine possèdent une valeur d’alternance et une locomotion nettement supérieures aux valeurs trouvées pour les souris témoins injectées avec le sérum physiologique. Le pourcentage d’alternance est supérieur chez la souris témoin par rapport à la souris testée. Le test de Student a été réalisé pour déterminer si les différences de valeurs entre les souris témoins et les souris testées à la scopolamine sont statistiquement significatives en tenant compte des écart-types et du nombre de données par paramètres étudiés. Pour un nombre de données de 7 (une donnée aberrante a été délibérément éliminée de l’étude), on observe un tobservé supérieur à tα (ce dernier a une valeur de 2,447 selon le tableau de Student) pour a locomotion et le pourcentage d’alternance. Au contraire, tobservé pour la valeur d’alternance (=1,21) est inférieure à tα.

Figure 1 : Tableau récapitulatif du test de Student

1. Open field (cf annexe 2)

Les souris "methanphétamine" ("met") ont une locomotion égale à 1,5 fois celle des souris contrôle, en effet, en moyenne les souris "met" ont réalisé 60,56 déplacements alors que les souris CT en ont réalisé 41,83. Pour ce q"il en est du pourcentage de locomotion centrale, il est légèrement supérieur chez la souris traîtée. Les souris CT se sont redressés presque 5 fois plus souvent que les souris met. Les souris met se sont moins toillettés et ont moins déféqué que les souris CT. Enfin, la vitesse des souris met, est presque deux fois supérieure à celle des souris CT. Les résultats des différents groupes ont été collectés afin de calculer les moyennes et écart types pour analyser statistiquement si les différences observées entre les souris traitées ou témoins sont dû ou non au traitement. Pour ce faire le test de Student a été utilisé. Quand tα est inférieur à tobservé la différence observée est significative et s’explique par le traitement reçu.

Figure 2 : Tableau récapitulatif du test de Student

1. Le labyrinthe en croix surélevée (cf annexe 3)

Figure 3 : Tableau récapitulatif du test de Student