Tocqueville
Compte Rendu : Tocqueville. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresde son application (1832)7. Tocqueville s'inscrit ensuite comme avocat. Il rencontre le procureur général de l'État de Louisiane, Étienne Mazureau, qui lui fournit un grand nombre d'informations sur le plan juridique, mais également sociologique, démographique et linguistique. Alexis de Tocqueville publiera en 1835 le premier tome De la démocratie en Amérique (le deuxième en 1840), œuvre fondatrice de sa pensée politique. En 1840, il est reçu en Angleterre par son ami John Stuart Mill, et publie son essai L'État social et politique de la France avant et depuis 1789 qui formera ses grandes bases de réflexions sur l'Ancien Régime et la révolution. Grâce à son succès, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur (1837) et est élu à l'Académie des sciences morales et politiques (1838), puis à l'Académie française (1841).
À la même époque il entame une carrière politique, en devenant en 1839 député de la Manche (Valognes), siège qu'il conserve jusqu'en 1851. Il défendra au Parlement ses positions anti-esclavagiste et libre-échangistes, et s'interrogera sur la colonisation, en particulier en Algérie. Ce « libéral-conservateur »8 se fera aussi témoin du « rapetissement universel » emporté par la promotion au pouvoir d'une classe moyenne « ne songeant guère aux affaires publiques que pour les faire tourner au profit de ses affaires privées » (Souvenirs)9.
En 1842, il est élu conseiller général de la Manche par le canton de Sainte-Mère-Église, qu'il représente jusqu'en 1852. Le 6 août 1849 il est élu, au second tour de scrutin par 24 voix sur 44 votants, président du conseil général10, fonction qu'il occupe jusqu'en 185111.
Après la chute de la Monarchie de Juillet, il est élu à l'Assemblée constituante de 1848. Il est une personnalité éminente du parti de l'Ordre, un parti résolument conservateur. Prenant conscience du poids de la classe ouvrière et de l'émergence du socialisme avec la Révolution française de 1848, qu'il considère comme une trahison de la révolution de 1789, il approuvera sans aucune réserve la répression des Journées de Juin.
Il est membre de la Commission chargée de la rédaction de la Constitution française de 1848. Il y défend surtout les institutions libérales, le bicamérisme, l'élection du président de la République au suffrage universel, et la décentralisation. Il est élu en 1849 à l'Assemblée législative, dont il devient vice-président.
Hostile à la candidature de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la république, lui préférant Cavaignac, il accepte cependant le ministère des Affaires étrangères entre juin et octobre 1849 au sein du deuxième gouvernement Odilon Barrot. Opposé au Coup d'État du 2 décembre 1851, il fait partie des parlementaires (dont Berryer et Lanjuinais) qui se réunissent à la mairie du Xe arrondissement et votent la déchéance du président de la République. Incarcéré à Vincennes puis relâché, il quitte la vie politique. Retiré en son château de Tocqueville, il entame l'écriture de L'Ancien Régime et la Révolution, paru en 1856, dont le sujet porte sur le centralisme français. La seconde partie reste inachevée, quand il meurt en convalescence à la Villa
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