ALAIN : "Quiconque pense commence toujours par se tromper"
Commentaire de texte : ALAIN : "Quiconque pense commence toujours par se tromper". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar SLY1570 • 4 Janvier 2016 • Commentaire de texte • 892 Mots (4 Pages) • 3 035 Vues
1/ Alain nous montre que le risque propre à l’acte de penser est de tomber dans l’erreur. En effet, pour l’auteur tout homme qui pense commence toujours par se tromper.
Si Alain avait débuté sa phrase par « Quiconque calcule », il l’aurait à mon sens terminée par « ne se trompe pas et accède à la vérité ».En effet, le calcul étant par essence vrai ; son aboutissement le sera tout autant.
2/Alain compare l’acte de penser à la peinture. Pour ce dernier, qu’il ait un esprit juste ou qu’il soit soir, l’homme passe inévitablement par l’erreur afin d’accéder par la suite à la vérité. Ainsi, Alain compare l’esprit humain à l’abstrait : une première esquisse –représentant l’erreur- est nécessaire pour obtenir le résultat final qu’est la vérité.
Comme l’homme qui va corriger ses premières pensées pour arriver à un résultat qui va le satisfaire, le peintre reviendra sur sa première esquisse, réparera, améliorera le cas échéant les erreurs décelées pour obtenir un résultat qui lui conviendra lui aussi.
3/Si nous reconnaissons la justesse de cette comparaison et admettons que l’acte et l’existence(cf. cogito cartésien : « je pense donc je suis » sont les aboutissement de la pensée, alors tous nos actes et nos existences seraient vrais donc justifiés puisqu’ils découleraient d’une pensée juste et vraie.
4/ Si je transpose la définition donnée par le Larousse à l’adjectif « téméraire » à celui qui se trouve dans l’expression cela donnerait : « pensée inspirée par une audace extrême, imprudente ».
Visuellement, l’exemple qui me saute aux yeux serait celui d’une femme portant le tchador marchant dans une rue en Tanzanie et qui me ferait penser que tout elle, le pays dans lequel elle vit représentent une atteinte aux droits et libertés de l’Homme.
5/Prenons l’exemple de la « poussée d’Archimède » qui est la force particulière que subit un corps plongé dans un fluide soumis à un champ de gravité.
Pour arriver à ce théorème scientifiquement exact, base de la science nommée hydrostatique, Archimède n’a fait que corriger les observations faites par ses prédécesseurs sur la flottabilité d'un corps.
Les prémisses de la théorie de » la poussée d’Archimède » étaient partiellement exactes ou non abouties, Archimède n’a fait que les corriger pour accéder à la vérité.
6/ En s’appuyant sur l'exemple du liseur, Alain aborde la notion de préjugé qui, selon ce dernier, est une vérité partielle.
Alain nous montre ainsi qu'un liseur, par ses préjugés, croit avoir lu une lettre alors qu'il ne l'a pas lue. Le liseur prend pour vrai une habitude, d'où ce préjugé et ce sentiment d'avoir lu la lettre alors qu'en réalité il n'en est rien. L’auteur étaye son argument en s’appuyant à la philosophie de Descartes qui pense que l'homme aime tellement la vérité, qu’il la recherche trop précipitamment, finissant par se tromper .En effet, dans cette précipitation, l’homme méprise les détails qui sont pourtant les outils d'accéder à cette vérité.
Les explications de l’auteur nous permettent de comprendre que le préjugé est source d’erreur et biaisant la pensée de l’homme, il l’amène à se tromper.
7/ Si Alain et Descartes nous montrent que la précipitation et la hâte peuvent être nuisibles à une pensée juste, cette démonstration peut s’avérer ne pas être fondée voire se vérifier dans certaines consistances.
Il nous arrive tous d’avoir à agir sous le coup de la hâte et de la précipitation sans pour autant que la teneur de nos acte soit qualifié d’injuste ou d’irraisonnée.
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