Au creux gourmand la restauration rapide devient convivialité
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Un succès qui a bien commencé
Julien travaille seul dans sa boutique. Son succès il le doit à son étude de marché qu’il a mené à bien. Il a ouvert stratégiquement son local dans un quartier où se trouvent de nombreuses écoles et entreprises, pour être sûr de toujours avoir un minimum d’activité. Son plus grand succès était en 2002 quand une grosse société sur internet a ouvert dans la même rue. Un site de musique avec plus de 1000 employés, dont une grande partie se rendait « Au Creux Gourmand » pour déjeuner. Mais malheureusement, du jour au lendemain la bulle internet a explosé et les locaux de la société sont partis. Julien ne baisse pas les bras, il continue son activité tout en sachant que les clients fidèles seront là. Faire de la publicité ce n’est pas son truc, il privilégie le bouche à oreille. Les personnes qui ont entendu parler de l’endroit viennent voir et si cela leur plait, ils reviennent. Très fier il affirme que : « 9 fois sur 10 les gens reviennent ». En effet 90 % de sa clientèle sont des habitués qui viennent entre 2 et 5 fois par semaine et certains même tous les jours. Le plus important pour réussir son affaire selon Julien, c’est de penser au client et non à son portefeuille.
L’atout pour défier la concurrence
Pour Julien Hester la base de la réussite de son commerce, c’est un accueil chaleureux et du bon sens. Aussi pour défier la concurrence il propose des prix plus bas que les commerces aux alentours. Avec ses sandwichs frais, livrés le matin même (il allait auparavant les chercher à vélo) par un boulanger du 10ème, notre entrepreneur n’a aucune perte. C’est pourquoi il peut se permettre d’afficher des menus à 4 euros qui comprennent un paquet de chips, une boisson et un panini, alors que les commerces aux alentours vendent parfois leur panini à 4 euros. « Si je vendais 10 paninis par jour à 4 euros cela n’aura aucun intérêt, ici je vends 60, 70 voire 80 paninis par jour, c’est ainsi que je me rattrape sur les autres ». Il défie surtout la concurrence avec ses produits frais et ses desserts faits maison. Il raconte que d’autres commerçants utilisent le congelé parce que cela est moins onéreux et se conserve plus longtemps. Lui privilégie la qualité et sait que c’est ainsi que sa clientèle reviendra toujours. Tous les restes à la fin de la journée seront jetés.
La boutique tourne environ à 100’000 euros de chiffre d’affaires par an et dégage à peu près un bénéfice de 12 % équivalent à 10’000 euros. « Faire beaucoup de bénéfice ce n’est pas forcément une bonne chose, cela vous fait payer beaucoup plus d’impôts, même si vous n’avez pas un gros salaire. C’est en investissant cet argent que vous pourrez amortir».
« Au Creux Gourmand » est là depuis quinze ans et compte y rester.
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