Chassé du château du baron de TTT, premier paradis, Candide se retrouve sur champ de bataille
Commentaire de texte : Chassé du château du baron de TTT, premier paradis, Candide se retrouve sur champ de bataille. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Ytag • 3 Avril 2016 • Commentaire de texte • 1 043 Mots (5 Pages) • 1 105 Vues
Intro :
(chassé du château du baron de TTT, premier paradis, Candide se retrouve sur champ de bataille
(extrait de conte philosophique qui développe une description de la guerre en 2 partie :1° : sur le champ de bataille / 2nd :aux alentours, c-à-d villages où vivent les civils
(visée satirique par le biais du registre comique et de l’ironie
(enjeu : dénoncer la guerre à travers le regard innocent d’un héros naïf => dénoncer l’homme et ses dépravations, ses stupidités (pouvoir/ religion)
I. Un personnage central, Candide
héros éponyme dont la désignation « candide » suggère la naïveté, la simplicité ou la pureté parce qu’il ne connaît pas encore la vie ni le mal que les hommes provoquent.
b)Personnage à travers lequel le lecteur voit les scènes : point de vue interne + adverbes qui permettent d’organiser le tableau en fonction des déplacements de Candide
(observateur d’abord naïf : ne comprend rien à la bataille et la perçoit comme un spectacle réjouissant : +énumération hyperbolique l.1 et harmonieux, ainsi que l’indique les instruments de musique : énumération « trompettes, fifres, hautbois, tambours » que le jeune homme confond avec « les canons » + périphrase « théâtre de la guerre » qui indique que notre héros est ébloui
(Personnage crédule qui voit dans ce tableau une sorte de jeu sans gravité : euphémismes « les canons renversèrent d’abord ; ôta du meilleur des mondes ; fut la raison suffisant » qui révèlent combien Candide est éloigné de la réalité puisqu’il pense que ce spectacle / jeu permet l’élimination de parasites qui infestent la terre : « coquins qui en infectaient la surface »
(personnage qui fuit lorsqu’il découvre les horreurs de ce massacre, pour échapper à la mort, lâcheté révélée par le lexique « tremblait / se cacha / s’enfuit »
Candide est un anti-héros, inconscient, lâche, préoccupé uniquement du sort de sa bien aimée et indifférent aux souffrances des victimes de guerre.
II.L’art de persuader : l’ironie pour présenter les conséquences de la guerre
Rappel : fondée sur l’antiphrase, l’ironie est un moyen détourné d’accéder au sens puisque le sens implicite auquel il faut accéder est opposé au sens explicite. Ici l’ironie est comique : 1° §, tragique dans les suivants (les victimes implorent de mourir en vain)
une apparente valorisation de la bataille décrite avec humour et légèreté
-par des énumérations dès les premieres phrases dont le rythme est léger et enlevé, renforcée par l’anaphore de l’intensif « si »
-par l’antithèse « harmonie telle qu’il n’y en eu jamais en enfer », qui révèle que la terre est le pire enfer
-par les euphémismes qui masquent le massacre
-par l’oxymore qui clôt le 1°§ « boucherie héroïque », soulignant le non sens de l’héroïsme
-par les hyperboles, lancées négligemment, « quelques milliers d’hommes ; une trentaine de mille âme ; environ 9 à 10 mille coquins »
=> Toutes ces expressions contrastent avec ce que le lecteur, plus averti que Candide, comprend de la scène : la bataille est un véritable carnage où soldat et civil sont des victimes.
une apparente valorisation de « quelques héros », héros abares dont le comportement précisément n’a rien d’ « héroïque »
-par des antiphrases « les besoins naturels de quelques héros ». viol =/= besoin naturel
-par registres pathétique et tragique soulignant la cruauté des soldats qui sont passés par les villages voisins du champ de bataille => choc du lecteur à la découverte de l’horreur vécue par les civils
-destruction du village : « en cendres / avaient brulé »
-ensemble de la population civile représentée, dans sa faiblesse, voire son innocence : « vieillards / femmes / enfants à leurs mamelles sanglantes / filles » => étude des expansions qui les qualifient
-corps déchiquetés tout comme dans Guernica de Picasso avec des détails révoltants « éventrées / cervelles répandues / bras et jambes coupées / mamelles sanglantes / membres palpitants »
-l’horreur et la souffrance sont telles que même la mort leur est préférable comme l’indique l’expression « criait qu’on achevât de leur donner la mort »
=> ainsi choqué, ému, le lecteur découvre avec
...