Commentaire Andromaque
Rapports de Stage : Commentaire Andromaque. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresnflit entre amour et haine, clairement affirmé vers 4 « Ah ! Ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ? » qui explique sa confusion de sentiments. Ce conflit est doublé d’un conflit entre faiblesse, provoquée par l’amour, et force vengeresse, provoquée par l’orgueil. Le douzième vers nous l’affirme « Mon cœur, mon lâche cœur s’intéresse pour lui ! ». Enfin, s’opposent en elle, à propos du meurtre, deux attitudes possibles à tenir : le faire périr ou lui faire grâce, le dernier vers nous le prouve : « L’assassiner ?le perdre ? Ah ! Devant qu’il expire… ». Mais c’est un conflit impossible à résoudre : de toute façon, elle a perdu Pyrrhus.
Donc, nous pouvons conclure que les sentiments d’Hermione sont très contrastés puisque d’un côté elle est perdue dans le temps, elle hésite et elle ne sait plus quoi choisir entre l’amour ou la haine envers Pyrrhus.
Maintenant, nous allons nous concentrer sur le personnage de Pyrrhus et sur le meurtre.
Commençons par le retour sur une scène décisive : notre héroïne revit et fait revivre pour le spectateur du vers 5 au vers 10, la terrible révélation qu’a été l’indifférence totale de Pyrrhus à son égard. Puis nous avons ici affaire à un débordement de haine de la part d’Hermione : elle accable Pyrrhus et le « diabolise » afin de conforter sa décision, vers 15 et 16 « Non, ne révoquons oint l’arrêt de mon courroux : Qu’il périsse ! Aussi bien il ne vit plus pour nous ». Puis elle retourne sans cesse vers le passé et l’image idéale qu’elle s’en est faite durant les vers 31 à 34.
En outre, Hermione tente de rendre Pyrrhus responsable, par son attitude, de ce meurtre sur sa personne. C’est aux vers 5 et 6 qu’on le voit : « Le cruel ! de quel œil il m’a congédiée ! Sans pitié, sans douleur au moins étudiée ! ». Puis, c’est aux vers 29 et 30 qu’elle se reprend et prend conscience que c’est elle qui l’ordonne : « A le vouloir ? Hé quoi ? C’est donc moi qui l’ordonne. Sa mort sera l’effet de l’amour d’Hermione ? ». De fait, nous voyons grâce au premier et au dernier vers, elle est d’entrée indécise, et on retrouve cette indécision à la fin du texte où ce meurtre apparaît absurde.
Pour conclure, Hermione être prise d’une incurable colère et rend Pyrrhus coupable du meurtre par son attitude.
Racine s’exerce avec virtuosité à dépeindre les affres de la passion non partagée. On retrouvera une problématique semblable dans Phèdre : ses héros vivent la tragédie de l’intérieur.
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