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Commentaire littéraire - Molière, l’Ecole des femmes

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, il n’est rien de plus faible et de plus imbécile ; rien de plus infidèle, et malgré tout cela dans le monde on fait tout pour ces animaux-là. ».

Il l’aime tellement qu’il est prêt à tout lui pardonner : « Et bien faisons la paix, va petite traîtresse, je te pardonne tout, et te rend ma tendresse ; considère par là l’amour que j’ai pour toi, et me voyant si bon, en revanche aime moi ». Son amour est tel qu’il pourrait mourir pour elle : « Veux tu que je me tue ? oui, dis si tu le veux, Je suis tout prêt, cruelle, à te prouver ma flamme ».

Comme elle ne cède pas à ses avances et insiste dans le fait qu’elle aime Horace, il tante le tout pour le tout en essayant de la convaincre qu’elle serait mieux avec lui et en lui disant qu’il fera tout ce qu’elle demande et tout ce dont elle a besoin : « Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi, Ta forte passion est d’être brave et leste, Tu le seras toujours, va, je te le proteste ; Sans cesse nuit et jour je te caresserai, Je te bouchonnerai, baiserai, mangerai ; Tout comme tu voudras, tu pourras te conduire, Je ne m’explique point, et cela c’est tout dire ».

Nous pouvons conclure qu’Arnolphe est très amoureux d’Agnès mais nous pouvons observer que ces sentiments ne sont pas partagés.

En effet, ces sentiments n’étant pas partagés, ils sont source de conflit.

Suite à la déclaration d’amour d’Arnolphe, elle n’est absolument pas émue ou touchée de ce qu’il lui a dit. Elle n’en a rien à faire et est toujours en train de le comparer à Horace, ce qui énerve fortement Arnolphe : « Tenez, tout vos discours ne me touchent point l’âme. Horace avec deux mots en ferait plus que vous ». (Vers 1605-1606)

Elle dit que ce n’est pas de sa faute si elle ne l’aime pas, qu’elle ne peut rien y faire et qu’elle n’a même pas envie d’essayer d’oublier Horace : « Vraiment il en sait donc là-dessus plus que vous ; Car à se faire aimer il n’a point eu de peine ». (Vers 1539-1540).

Cependant elle reconnaît lui être redevable car sans lui elle n’aurait eu aucune éducation et qu’il l’a bien « entretenue » durant toutes ces années : « Vous avez là-dedans bien opéré vraiment, Et m’avez fait en tout instruire joliment, Croit-on que je me flatte, et qu’en fin dans ma tête je ne juge pas bien que je suis une bête ? Moi-même j’en ai honte, et dans l’âge où je suis je ne veux plus passer pour sotte, si je puis ». (Vers 1544 à 1559).

Malgré le fait qu’elle le remercie pour cela, Il est quand même énervé contre elle : il répond avec des surnoms péjoratifs tels que : « Impertinente » (v1525), « Madame l’impudente » (vers 1537), « La vilaine » (vers 1541), « Coquine » (vers 1550), « traitresse » (vers 1520) et « Peste » (vers 1542).

En conclusion nous pouvons dire que l’auteur montre le fait que l’amour que porte Agnès à Horace est source de conflit car celle-ci est aimée par Arnolphe.

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