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Comparaison Du Marche D'assurance Au Cameroun Et En Guinée

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les chiffres d’affaires du marché de l’assurance varient-ils en fonction des pays. Dans ce pays au sud du Sahara, le marché des assurances représente 3% du secteur des assurances en Afrique. En Côte d’Ivoire, le marché de l'assurance représente un chiffre d'affaires estimé à environ 1,08 milliard de FF en 2000. En outre, plus de 90 % des primes collectées sont en Afrique du Sud. Dans l’édition 2005 du classement des cinquante premières compagnies d’assurances ¬africaines, publiée par Jeune Afrique/l’intelligent (hors-série n° 9), les assureurs sud-africains trustent les dix premières places et deux d’entre eux (Sanlam et Old Mutual) ont franchi la barre des 10 milliards de dollars de primes collectées. Le réassureur Africa Re est relégué au douzième rang avec 300 millions de dollars de primes. Dans ce classement, seules quinze compagnies d’assurances qui ne sont ni d’Afrique du Nord ni sud-africaines figurent parmi les cinquante premières africaines. Cette sous-représentassions s’explique notamment par la faiblesse des revenus par habitant et la méconnaissance des produits d’assurance par les populations. A cela s’ajoutent la nonchalance des professionnels à collecter les assurances obligatoires, comme l’automobile, et le peu d’efforts qu’ils font pour en vendre l’assurance vie qui est la branche la plus rentable de cette activité avec moins de 10 % du volume des primes africaines. L’addition de tous ces reproches a pour conséquence : «la lenteur désespérante à laquelle se développe l’assurance en Afrique subsaharienne», selon un observateur. Mais il ne peut en être autrement au regard de la jeunesse de ce secteur sur le continent

2- Un savoir oser

Il y a une décennie encore, le secteur fonctionnait avec un cadre juridique qui date de l’époque coloniale. C’est la Conférence interafricaine des marchés de l’assurance (Cima) créée dans la zone franc en 1992 qui a travaillé à la modernisation et à l’adaptation du secteur à son environnement économique. Un code Cima qui regroupe l’ensemble des réglementations mises au point s’appliquent depuis février 1995 à tous les pays membres (notamment ceux de la zone franc). Grâce donc à cette réglementation, aujourd’hui, les sociétés d’assurances ont beaucoup amélioré la qualité du service et leurs produits s’adaptent de plus en plus aux cultures et aux moyens du terrain. Les autres difficultés qui entravent l’expansion de ce secteur en Afrique sont la sous tarification du fait de la forte concurrence et la présence de nombreux acteurs en comparaison de la taille du marché ; l’insolvabilité de certaines compagnies qui le plus souvent ne respectent pas les cahiers de charge et se font parfois retirer leur agrément après contrôle. De plus, le problème de la forte exposition de l'Afrique au Sida est préoccupant et apporte un surcroît de charges aux assureurs, qui, sous la pression des organismes internationaux, ne savent pas comment les répercuter à leurs clients. Face à ces divers problèmes, les sociétés d’assurance ne doivent pas dormir sur leurs lauriers car de multiples défis leur restent à relever. Il s’agit, en premier «de se faire mieux connaître ou encore de former des spécialistes africains dans certains métiers où ils font défaut. Cela passe notamment par l’essor des acteurs régionaux que sont Colina, NSIA (Nouvelle Société interafricaine d’assurances) et le groupe Sunu». Et ce n’est pas tout. L’autre défi à relever est selon le ministre algérien des Finances, M. Mourad Medelci, «le renforcement du contrôle des assurances, le développement de l’assurance sur les personnes et le soutien au financement des assurances». Au demeurant, le marché africain de l’assurance nécessite une restructuration profonde et un développement rapide visant à assurer l’équilibre du marché, une meilleure couverture du patrimoine, une solvabilité accrue de la place.

II- Le marche d’assurance au Cameroun

a) Aperçu général du marche : tendance et évolution

L'embellie récente de l'économie camerounaise a entraîné une forte croissance du marché d'assurance et conduit à une augmentation du nombre de compagnies. Dans le secteur, 25 compagnies, 52 courtiers et 48 agents généraux se partagent un marché dont le chiffre d'affaires (mesuré par les primes émises : directe vie et non vie) était de 94,2 milliards de FCFA en 2006 et de 96.114.992.203 FCFA en 2010.

Parmi les 25 compagnies d'assurance établies au Cameroun, les cinq premières - Chanas, Axa, Saar, AGF et Activa - détenaient en 2006 environ 72,5% du marché global et les deux premières contrôlaient 35% du marché global et près de 60% du marché des risques industriels et des grands risques commerciaux.

Les deux entreprises d'État (AMACAM et CNR) ont été liquidées. Néanmoins, des intérêts camerounais sont présents dans des sociétés d'assurance à l'étranger. C'est le cas avec la SAFAR, société d'assurance créée au Tchad en 2001 et de la CICARE, une compagnie de réassurance commune aux pays membres de la Conférence interafricaine des marchés d'assurance (CIMA).

Les activités de réassurance ont enregistré un déficit supérieur à 16,9 milliards de francs CFA en 2006.

b) Assurance au Cameroun : Un marche non couvert

Le marché des assurances se caractérise par une faible couverture des risques industriels, un très faible taux de couverture des ménages, et une assurance-vie encore peu développée. Selon certaines sources, seules une maison sur 10 et une voiture sur deux seraient assurées. La dépense d'assurance par habitant était estimée à environ 5 000 francs CFA en 2002. Selon les autorités, la plupart des gros risques sont réexportés. Par branche, le secteur automobile représente environ 27% du chiffre d'affaires global bien que de nombreux véhicules en circulation ne sont pas assurés et ce en dépit de la garantie responsabilité civile obligatoire. Le chiffre d'affaires de l'assurance maladie est en forte croissance, son taux de progression se situant au-dessus de 8% depuis 2002.

c) La réglementation du marche d’assurance

III- Du point de vue de la réglementation, l'exercice de la profession d'assureur est placé sous la tutelle du Ministère des finances et est régi par le Code des assurances de la CIMA7. Le Code des assurances, annexé au traité instituant la CIMA, est entré en vigueur en 1995. Il a pour but d'uniformiser, d'organiser et de développer le secteur des assurances. Le traité a renforcé la mise en application des règles prudentielles par les opérateurs, tant sur le plan de la constitution des sociétés, que de leurs activités. Il a également redéfini le rôle des agents et courtiers qui ont dû se soumettre à une procédure d'agrément. La CIMA est dotée d'un Conseil des ministres, d'une Commission régionale Le marche d’assurance africain en général

Le marché africain de l’assurance est à la fois hétérogène et étroit. En dépit de l’amélioration de ses performances d’environ 10% par an, il ne représente que

1% du marché mondial. La pente est à redresser.

On peut dire, sans risque de se tromper, qu’en Afrique, le secteur de l’assurance ne se porte pas très bien. Après les années de sécheresse où les sociétés d’assurance évoluaient dans un cadre juridique obsolète - héritage du code des assurances français, qui date de 1938 - le secteur est loin de prendre son envol pour un réel développement. Si bien que le marché tarde à franchir la barre des 1% contre un chiffre d’affaires mondial actuel d’environ 1 950 000 milliards de FCFA. En général, le secteur des assurances est donc insuffisamment développé aussi bien à l’intérieur des Etats africains que sur l’ensemble du continent. Le taux de pénétration des assurances est faible. A titre illustratif, en Algérie, il est de 0,59%, au Maroc 2,70%, en Tunisie 2,01% et en Egypte 0,79%, alors qu’en France il est de 9,58%. L’Afrique du Sud est le pays où le taux de pénétration est plus élevé en Afrique avec 14,38%. Dans les pays africains, les compagnies d'assurances présentent la même structure de portefeuille et offrent des produits similaires. Les souscriptions individuelles ne sont pas encore très nombreuses comparées aux souscriptions par contrat groupe. Supérieure à 1000 euros en Europe et à 400 euros dans le monde entier, la cotisation d’assurance moyenne par Africain est inférieure à 35 Euros par an (moins de 5 euros dans bon nombre de pays).

1- un secteur sous exploité

L’assurance reste une activité marginale dans les économies africaines, mais les professionnels qui animent ce marché difficile ne veulent pas le reconnaître ou du moins le reconnaissent qu’avec un langage de bois. Au Mali, par exemple, le secteur présente quelques opportunités. Mais le marché, très peu exploité, demeure toujours étroit. Aussi les chiffres d’affaires du marché de l’assurance varient-ils en fonction des pays. Dans ce pays au sud du Sahara, le marché des assurances représente 3% du secteur des assurances en Afrique. En Côte d’Ivoire, le marché de l'assurance représente un chiffre d'affaires estimé à environ 1,08 milliard de FF en 2000. En outre, plus de 90 % des primes collectées sont en Afrique du Sud. Dans l’édition 2005

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