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La religion (philosophie)

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Par   •  6 Novembre 2016  •  Cours  •  4 153 Mots (17 Pages)  •  1 113 Vues

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Philosophie : La Religion

Constat d'ordre général, nous vivons dans une société pluraliste et laïque et démocratique. Pluraliste autant sur le plan des idées politiques que la conscience religieuse. Laïcité : pour Ricoeur c'est une laïcité d'abstention, l'état ne se prononce pas en tant qu'état à propos de la religion, il n'a pas d'opinion en tant qu'état. L'état n'a donc pas de doctrine en matière religieuse, pas de religion d'état (qui vaudrait comme norme, modèle de référence). Nous avons l'habitude de vivre dans un monde, un climat dans lequel nous ne sentons pas le poids de la religion. Nous vivons tout au contraire dans des sociétés qui se caractérisent par le recul de la pratique et de la croyance (des croyants ne sont pas forcément pratiquant) Donc nous avons tiré la certitude que la religion n'est qu'une superstition destinée à s'effacer par les progrès de la raison. Cette conception historiciste et rationaliste est elle vraiment fondée ou au contraire ne se trompe-t-elle pas profondément sur ce qu'est et ce que signifie le fait religieux ? La religion est une erreur soluble dans la religion ou ne constitue pas un fait anthropologique ?

Quel est le premier homme à avoir enterré ses hommes ? Néenderthal. La croyance est aussi vieille que l'humanité, c'est ainsi non pas un fait de nature mais de l'homme. Interrogation métaphysique de l'homme sur le pourquoi des choses et notamment sur la mort

I. Comment qualifier le fait religieux ?

Nous essayerons de déterminer ce qu'est une religion. Ce que sont les faits religieux, les phénomènes religieux et leurs formes quelque soit la religion.

Une religion, oral ou écrite, c'est d'abord une doctrine théologique (avec une théorie/ conception du divin -unique ou non) et morale. Théologie en ce qu'elle affirme l'existence du divin, et attribut à celui-ci le rôle de cause fondatrice ou créatrice du monde. Toutes les religions ont ceci de commun, elles veulent toutes que le monde naturel n'est pas explicable par les seuls lois mécaniques de la science, mais par une puissance antérieur et supérieur à ce monde. Par conséquent, le monde naturel est toujours déterminé par un monde surnaturel. Il y a des religions qui croient que le monde surnaturel est immanent -intérieur- au monde naturel, agissant directement sur les forces de celui-ci. Où l'on peut penser que ce monde surnaturel est transcendent à ce monde naturel. Toutes les religions ont une théologie. Mais les doctrines religieuses ne sont pas seulement des théologies. En effet il n'est pas de doctrine religieuse qui ne fixe pas des valeurs et des lois prenant la double forme d'interdit et de devoir. Les doctrines apparaissent donc comme des systèmes éthiques. Sur la base de ce cadre, les religions s'incarnent dans des pratiques et des institutions. Des pratiques : cérémonie → but de rassemblement autour du divin et de célébrer celui-ci. Purifie les hommes de la vie profane en les rapprochant du divin (permettre de sanctifier l'existence, effacer les fautes) et aussi elle rapproche le divin de l'humain par des rites pour apporter aux hommes la bénédiction, la protection et l'absolution des puissances divines. Apparaissent comme des devoirs et des nécessités. Devoirs car marque la reconnaissance, la vertu par leur accomplissement. Nécessités car permettent de recevoir bénédiction, faveur divine... Toutes les religions en effet articulent le rapport humain/divin par ce que Mincéa Eliade appelle des professionnels du sacré. C'est à dire des hommes qui par leurs fonctions, leur connaissance, sanctification, joue le rôle de médiation à travers l'exécution des rites, l'enseignement et le conseil spirituel (prêtre, chef religieux... administrateur du sacré selon Cailwa) Dans certaines religions, les professionnels du sacré s'intégrent dans un système institutionnel du sacré appelé aussi Eglise. Sytysème hiérarchisée au sommet desquels un ou plusieurs chef fixe le cadre de la doctrine religieuse.

Rôle des religions ? Pour le comprendre il faut voir l’étymologie de ce mot. → religere (latin) = relier, unir

Ce principe d'unification peut se comprendre de deux manières articuler l'une à l'autre.

Lien vertical. Lien de l'humain au divin, profane au sacré. Apporte une signification d'en haut à l'existence humaine et au monde profane. « il y au delà du monde naturel, un arrière monde » c'est à dire une dimension divine ou théologique. Ainsi la religion est un lien entre ces mondes.

Lien horizontal. Lien des hommes entre eux. Communauté des croyants, de langues, de pays différents, qui ont les mêmes valeurs et des devoirs entre eux. La religion joue le rôle de ciment social. Dans les sociétés pluralistes aussi ce qui rassemble la société n'est plus la religion mais par d'autres institutions pourtant mais il arrive que la religion peut encore avoir un impact. L'émancipation de état par rapport au religion est récente. POURQUOI a-t-elle ce rôle social si fort et fondamentale ? R.G a tenté de comprendre les fondements de la religion. Ce qui caractérise pour l'humanité c'est avant tout le problème de la violence. Dans Traité théologico-politique, Spinoza déclare que l'homme est le plus cruel et le plus dangereux de tous les animaux car il est intelligent. En bref : l'homme est un être de violence. Pour Hobbes, cette violence à 3 raisons fondamentales : Volonté d'appropriation et de supériorité. Volonté de se prémunir contre l'appétit des autres. Le sentiment irrationnel et déraisonné de l'honneur. Spinoza ajoute aussi la cruauté à la violence de l'homme. Freud analyse aussi dans

Malaise dans la civilisation comme une manifestation obscure de la libido. Il y a dans l'homme une volonté de jouissance qui ne répond à aucune règle à part le service de sa satisfaction. Il va même jusqu'à penser qu'il y a chez l'homme des pulsions auto-destructrices qu'il nomme pulsion de mort. Une des raisons principales de la violence humaine serait donc le caractère chaotique, irrationnel et sans limite de la libido. Et selon Girard la fonction sociale de la religion serait d'essayer de canaliser la violence humaine en la régulant ou en la sublimant.

→ toutes les grandes religions fixes de règles morales dont des devoirs fondamentaux. Dont l'interdit du meurtre. (décalogue « tu ne tueras point, tu ne commettras pas l'adultère, tu ne voleras point) Ces trois interdits notamment sont des interdits sociaux pour empêcher notamment concernant les risques de problèmes violents. L'interdit du meurtre s'enracine dans une loi divine et pas seulement humaine pour défaire à la violence de l'homme. Il est doublement châtié, par les hommes et par dieu. La religion apporte un ordre morale aux problèmes humains.

→ la religion canalise la violence, c'est à dire la contenir et la détourner. Voir les régimes sacrificiels. Il en existe dans toutes les religions (monothéiste ou non). A la surface le sacrifice sert à honorer les dieux afin d'obtenir leurs faveurs et leurs bienfaits. Le sacré est le recours dont on attend le bien et les bienfaits. Plus l'objet des sacrifices est précieux et rare plus l'honneur à la divinité est grand et donc plus le bienfait qu'on attend est vaste et total. Pour Girard il y a déplacement de la faute

à la chose sacrifiée pour se défaire de ses propres maux. Il y a aussi canalisation des violences à la chose sacrifiée. Dés l'antiquité des philosophes ont tenté de savoir si le sacrifice était de la barbarie ou de la pitié. Eraclite pensait que c'était contraire à la pitié, un versement de sang valable à de la sauvagerie. Plotin condamne les régimes sacrificiels comme un meurtre, une faute. E. de Fontenay disait que même les prêtres à Athènes se demandait si de tel rituel était véritablement de nature pieuse ou s'ils n'étaient pas des formes d'assassinats. Tout du long de la religion on observe une sublimation du régime sacrificiel.

II. Comment définir l'expérience religieuse ?

On définit généralement l'expérience religieuse par le terme de foi ou croyance. A savoir une certitude intérieure à propos de l'existence du divin et une espérance de nature métaphysique et spirituelle. En l'occurrence, l'espérance d'une vie après la mort, que présuppose la croyance en la divinité, ou encore l'espérance dans le salut (concerne les religions monothéistes → à travers des observances rituels, la foi, un perfectionnement moral à travers les actes de l'existence). Nous pourrions nous demander d'où vient la foi ou la croyance religieuse. Car il faut admettre que la simple transmission d'une doctrine religieuse ne constitue pas en elle même un acte de foi. Nous le savons tous la croyance peut prendre des aspects purement formel (participer aux cérémonies, faire la charité, prier) sans pour autant avoir cette certitude intérieur et cette espérance qui caractérise la foi. On ne peut pas dire que la croyance formelle soit une croyance vivante, une adhésion intérieure, intime et profonde. Donc qu'est-ce qui fonde la foi, la croyance

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