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Le bonheur et la liberté

Dissertation : Le bonheur et la liberté. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  15 Avril 2020  •  Dissertation  •  1 227 Mots (5 Pages)  •  1 343 Vues

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Dissertation: sujet 1

Justine Baillie T04

        « C’est dans l’action libre que l’on est heureux » affirmait le philosophe Alain, pourtant cela ne veux pas dire que liberté et bonheur sont compatibles. La liberté implique que je fasse des choix et que par la suite j’en assume l’entière responsabilité ce qui peut entrainer une possibilité d’échec, de regrets et donc de souffrance. Le bonheur lui est un état de complète satisfaction et donc ne rime pas forcément avec l’idée de liberté. Dans ce cas ne dit-on pas que les « simples d’esprit » ou les enfants sont heureux dans l’insouciance ? Mais c’est cette insouciance qui les empêche d’être libre puisqu’ils sont sous la tutelle de leurs parents. Mais si liberté et bonheur sont incompatible, avons-nous le droit de renoncer à la liberté pour subvenir notre seul bonheur? N'est-il pas possible de les rendre compatibles ? Pour répondre à cette problématique nous verrons pourquoi la liberté ne peut rimer avec bonheur ensuite nous expliquerons que la liberté devance le bonheur enfin pour parlerons des limites de libertés pour que le bonheur soit à son comble.

        Pour commencer la liberté et le bonheur sont deux idéologies qui ne peuvent rimer ensemble. On ne peut pas être libre et heureux en même temps puisque la liberté fait obstacle à notre bonheur puisqu’il faut assumer les responsabilités de cette liberté. Si je fais des choix en toute autonomie dans le monde incertain alors le risque de faire de mauvais choix, de ne pas obtenir les effets espérés, est très grand. La liberté s’oppose doublement au bonheur puisqu’elle nous conduit à des situations qu’on ne voulais pas et elle nous oblige à en assumer la responsabilité au nom de notre fameuse liberté.

Nous le voyons, la liberté ne suffit pas à nous rendre heureux, même si il est vrai que pour être heureux il faut déjà avoir la possibilité de trouver le plaisir, c'est à dire de pouvoir vivre des instants agréables, mais le fait d'avoir "le droit", de "pouvoir", faire telle ou telle tâche, de pratiquer tel ou tel sport, ou encore de lire tel ou tel livre, ne garantit en rien que je puisse réellement faire cette action.

La liberté semble faire obstacle à notre bonheur si l'on définit celui-ci comme un état de satisfaction total et durable. Seul celui qui est puissant peut être libre et heureux car il est le seul à contrôler ses désirs et de les satisfaire tous puisqu'il commande tout. Mais hormis cette minorité de puissants, les hommes semblent condamnés à choisir entre bonheur et liberté.

Donc on peut être heureux sans être libre puisque la liberté fait obstacle au bonheur. Il semble même qu'il ne puisse en être autrement. Mais alors cela signifie-t-il que nous pouvons nous autoriser à choisir le bonheur plutôt que la liberté ? Avons-nous le droit d'être heureux au prix de notre liberté ?

        Par la suite la liberté est avantagé par rapport au bonheur. On peut ici traiter le sujet différemment en prenant "peut-on" dans un autre sens, celui de la légitimité. Pouvons-nous nous accorder le droit de renoncer à la liberté au nom de notre bonheur, si les deux sont incompatibles? La liberté n'a-t-elle pas plus de bien faits que le bonheur ? Accepter le fait d’être heureux sans être libre c'est ce satisfaire d’une situation immédiate et individuelle qui nous fait plus pencher vers le coté animal que vers celui de l’homme. Comme le dit John Stuart Mill «Mieux vaut être Socrate insatisfait qu’un porc satisfait ».

On veut montrer qu’il y a une forme de bonheur propre à l’homme, celle-ci est sans doute difficile d’accès. Cette satisfaction immédiate revient à renoncer à ce qui dans notre nature importe le plus, notre part raisonnable, et donc à être indigne de notre humanité.

Le bonheur n’est pas un but moral parce que celui-ci est trop incertain, fluctuant pour faire office d’une régulation rationnelle et ne pourra donc être un devoir morale.

On ne peut donc pas être heureux sans être libre : nous n'en avons pas le droit car si nous le faisons, c'est que nous acceptons de renoncer à nos valeurs les plus importantes au nom d'une simple satisfaction immédiate. Mais cela signifie-t-il que nous devons renoncer au bonheur ? Si la liberté et le bonheur ne sont pas compatibles et que nous ne pouvons pas être heureux sans être libres, alors sommes-nous condamnés à essayer d'être libres tout en renonçant à être heureux ?

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