Madame Bovary, Lecture Analytique: Le Bal De La Vaubyessard
Documents Gratuits : Madame Bovary, Lecture Analytique: Le Bal De La Vaubyessard. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresà regarder jouer au whist, sans y rien comprendre. Aussi poussa-t-il un soupir de satisfaction lorsqu'il eut retiré ses bottes.
• La description de Flaubert est destructrice : termes triviaux à nouveau (se traînait, expression populaire, retiré ses bottes, contre Charles qui dormait.)
Il faut remarquer que le mari disparaît de l'univers d'Emma, le temps de la soirée. Il ne revient dans le récit que pour marquer le retour au réel sordide.
Transition
Ces deux univers sont séparés symboliquement par un obstacle trompeur : la fenêtre
• Elle sépare monde rêvé et réel des origines
Un domestique monta sur une chaise et cassa deux vitres; au bruit des éclats de verre, madame Bovary tourna la tête et aperçut dans le jardin, contre les carreaux, des faces de paysan qui regardaient.
• Elle est le lieu privilégié qui permet d'essayer de fuir la réalité sordide, de s'évader
Emma mit un châle sur ses épaules, ouvrit la fenêtre et s'accouda.
• Elle reste l'obstacle (cf les verbes tâchant et l'irréel du passé aurait voulu)
Elle regarda les fenêtres du château, longuement, tâchant de deviner quelles étaient les chambres de tous ceux qu'elle avait remarqués la veille. Elle aurait voulu savoir leurs existences, y pénétrer, s'y confondre.
II/ Les rapports de force entre les deux univers
L'optique narrative
Si Flaubert nous communique aussi son inexpérience, ses incompréhensions (langage et danse), dans des intrusions :
conversation pleine de mots qu'elle ne comprenait pas
Emma ne savait pas valser
Le lecteur est constamment aux côtés d'Emma, perçoit tout à travers Emma.
A/ Intégration illusoire dans un état d'inconscience
Dans la première partie le passé s'estompe grâce aux bruits, à la chaleur,
à l'étourdissement de la soirée et de la danse, à la saveur de la glace
• Conscience et inconscience dans le texte :
Emma est d'abord passive, subjuguée,
1. une oreille qui perçoit des conversations,
2. un regard qui plonge dans le noir de la nuit, de son passé.
3. ensuite une inconscience heureuse qui savoure la glace au marasquin.
Mais, aux fulgurations de l'heure présente, sa vie passée, si nette jusqu'alors, s'évanouissait toute entière, et elle doutait presque de l'avoir vécue. Elle était là ; puis autour du bal, il n'y avait plus que de l'ombre, étalée sur tout le reste.
La scène de la valse est perçue encore à travers les sensations d'Emma.(substitut de l'acte amoureux) : d'ailleurs le texte s'interrompt le temps de l'étourdissement
Elle redevient regard lors de la valse du vicomte :
présence d'un style indirect libre : Elle savait valser celle-là traduisant à la fois admiration collective, admiration envieuse d'Emma
B/ Retour au réel
La description de la nuit, du château est à nouveau une plongée dans les rêves d'Emma.
• A la fin du texte, tout cet univers se défait, avec la fraîcheur et l'humidité de la nuit
Emma tente alors désespérément de prolonger la rêverie, par l'IMAGINATION.
Quelques gouttes de pluie tombaient. Elle aspira le vent humide qui lui rafraîchissait les paupières. La musique du bal bourdonnait encore à ses oreilles, et elle faisait des efforts pour se tenir éveillée, afin de prolonger l'illusion de cette vie luxueuse qu'il lui faudrait tout à l'heure abandonner.
• Gradation nette à la fin pour insister sur le retour au réel
aspira le vent humide qui lui rafraîchissait les paupières
==> Mais elle grelottait de froid
==> contre Charles qui dormait.
Ce
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