Réflexion éthique Claude Gueux

Yazen Ben Amor

Claude Gueux, une victime de son époque

Auparavant, plusieurs auteurs français basaient leurs récits sur des histoires vraies, ce qui nous conduit à faire des liens avec la société d’aujourd’hui. Cela m’amène à faire une réflexion éthique sur la question suivante : dans Claude Gueux, justice a-t-elle été rendue ? Pour y répondre, il faudra, premièrement, comprendre le contexte de l’histoire, deuxièmement, examiner les repères éthiques et finalement évaluer comment la situation aurait été différente au Québec.

En premier lieu, il faut savoir que la situation se déroule dans un contexte bien précis influençant énormément la tournure de l’histoire. En effet, cette dernière se déroule au 19e  siècle et a été écrite dans le but de dénoncer la disproportion des délits et des peines. Intimement, ce roman aborde la justice procédurale, selon quoi, Claude Gueux commet une infraction en ne respectant pas les règles établies. En outre, il est possible d’observer de l’injustice distributive. Dans cette histoire, le personnage principal ainsi que sa famille vivent dans la pauvreté. De ce fait, les plus riches de la société auraient dû les aider financièrement afin de faire régner ce type de justice. Finalement, il aurait été favorable d’appliquer le principe suivant : “plus grand bien pour le plus grand nombre”. Cette forme de justice permettrait une égalité pour tous et, de ce fait, Claude Gueux ne serait plus pauvre.

En second lieu, après la lecture de Claude Gueux, on en conclut que plusieurs de ses droits lui ont été violés. En effet, il est possible de voir que la 4e  règle de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec a été brimée. Cette dernière stipule que : “Toute personne a droit à la sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation.” Ainsi, étant exécuté face au grand public, l’honneur de Claude Gueux est, donc, empiété. En outre, la 23e règle de cette même charte n’a point été respectée. “Toute personne a droit, en pleine égalité, à une audition publique et impartiale de sa cause par un tribunal indépendant et qui ne soit pas préjugé, qu’il s’agisse de la détermination de ses droits et obligations ou du bien-fondé de toute accusation portée contre elle.” Étant condamné à la peine de mort, Claude Gueux n’a, ainsi, pas eu droit à une audition publique et impartiale de sa cause par un tribunal indépendant et qui ne soit pas préjugé. En effet, après avoir tué M.D., ce dernier fut directement condamné à la peine de mort sans même de jugement critique basé sur ces actes et sur les motifs le poussant à ses actes.