Sommes Nous Responsables de nos desirs
Dissertation : Sommes Nous Responsables de nos desirs. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar strongbazooka • 15 Novembre 2017 • Dissertation • 990 Mots (4 Pages) • 1 272 Vues
Sommes-nous responsables de nos désirs ?
Il nous faut partir de ce constat de départ que le désir se retrouve chez tout homme, et qu'il est toujours perçu comme bon par l'individu. En effet, chaque homme arrive à justifier ses désirs. Cette conviction intérieure existe donc, en chacun de nous. L'idée que le désir nous affectent tous de la même façon est mis en évidence dans la question par "sommes-nous" car cela rassemble tous les hommes dans un groupe unique. Par ailleurs, Lalande définit le désir comme "une tendance spontanée et consciente vers une fin connue ou imaginée" et Spinoza le définit comme "appétit avec conscience de lui-même." De plus, à cause de la nature humaine, le désir s'oppose à la satisfaction. En outre la responsabilité est définie par le rapport entre un acte considéré comme reprochable ou illégal et une personne juridique chargée d'établir des conséquences à cet acte. Cependant on se demande si on peut être entièrement responsable de nos désirs. Ou pour le dire autrement, lorsque nous avons un désir, les conséquences sont-elles de notre responsabilité? Pour répondre à cette question nous tenterons, tout d'abord, d'évaluer comment nos désirs nous sont attribuables. Puis, nous tâcherons de montrer comment nos désirs nous échappent.
Nous allons premièrement traiter le fait que nos désirs et leurs conséquences nous sont attribuables. En effet lorsque je désire quelque chose, c'est à moi qu'appartient ce désir, et à nul autre. Par exemple, si une personne désire acheter une maison, c'est elle qui la désire, pas leur voisin ou leur ami. A cause de cela, nous sommes responsables de nos désirs. De plus, si ces désirs ont des conséquences, c'est à nous de les subir. Par exemple si une personne achète la maison qu'elle désirait, et la conséquence est de se retrouver endettée, seulement cette personne subira cette conséquence. De la même façon, quelqu'un qui a commit un crime va être celui puni par un juge et seulement cet individu. Un désir est donc bon ou mauvais devant la loi, il n'y a pas d'intermédiaire. Cette même idée existe dans la pensée stoïcienne. Ils pensent qu’il n’y a du bien qu’ absolu et sans mélange. Autant que le feu ne peut se mêler à l'eau, le bien ne peut se mêler de mal ou d'imperfection. Une vie vraiment bonne, vraiment réussie, c’est une vie sans aucun défaut. Ils croient que le bonheur vient de la virtue. En conséquence le bonheur ne peut pas dériver du plaisir obtenue par un désir, car il est imparfait: il ne satisfait jamais l'individu. Dans le Gorgias, Platon compare le désir au tonneau percé que les Danaïdes sont condamnées à remplir, absurdement, jusqu'à la fin des temps. Cela renforce l'idée du désir non-satisfaisable. Les conséquences d'un désir ne peuvent donc pas être défendues car les désirs de l'homme sont tous mals et n'apportent même pas de bonheur réel, et ne sont donc pas justifiables. Néanmoins, c'est dans la nature humaine d'essayer d'assouvir ses désirs et d'en tirer du plaisir. C'est pour cela qu'on essaye de les maîtriser: pour trouver le bonheur en s'en affirmant responsables.
Nous allons maintenant traiter comment nos désirs nous échappent. Nous savons déjà que les désirs ne sont pas satisfaisables. De surcroît, les epicuriens croient que le remède naturel à la souffrance est le plaisir. On ne peut donc blâmer les hommes de poursuivre leurs désirs car c'est la seul façon d'être heureux. Cependant, il faut que ce plaisir vienne satisfaire un désir naturel, c’est-à-dire un désir qui n'est pas irrassasiable.
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