Synthèse de documents

Synthèse de documents

La découverte du Nouveau Monde réactive le questionnement des Européens sur leur relation à l’étranger ; en cela, elle participe à la redéfinition par l’homme de sa position dans le monde, et donc contribue à l’essor de l’humanisme. Elle fut l’occasion d’une réflexion sur leurs propres valeurs, sur les traits fondamentaux de la personne humaine au-delà des particularités des cultures. Ce corpus est constitué de 4 textes. Les 2 premiers sont des extraits du récit de voyage de Jean de Léry appelé Histoire d’un voyage en la terre du Brésil (chapitres XIII et XVIII) publié en 1578. Le troisième est un extrait de Essais de Michel de Montaigne (Livre III, chapitre VI, “Des coches”) publié en 1588. Le dernier texte est un extrait de Tristes Tropiques, récit de voyage écrit par Claude Lévi-Strauss et publié en 1955. Ces 4 textes ont pour objet la découverte du Nouveau Monde et de nouveaux peuples.

A travers ce corpus, on peut se demander : En quoi les peuples primitifs nous donnent-ils une leçon d’humanité ? Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps Les Amérindiens comme reflet d’une nature primitive plus authentique ; dans un second temps Les qualités intellectuelles et humaines des Amérindiens et dans un dernier temps La remise en cause des valeurs occidentales.

Le mythe du “bon sauvage” rapporté par les différents explorateurs cache une autre réalité bien plus belle. En effet, les Amérindiens possèdent de nombreuses qualités intellectuelles et humaines.

Tout d’abord, les Amérindiens font preuve d’intelligence et d’habileté. A travers la figure du vieillard présente dans le texte de Jean de Léry (chapitre XIII), on remarque une grande sagesse et une grande intelligence. En effet, ce dernier exprime un certain “mépris” pour les personnes venues sur leurs Terres. Il met en avant le caractère insensé de l’exploitation du bois en additionnant les réflexions à son visiteur quant au cumul des biens et de leur rapport au profit, qu’il juge inutiles. De plus, les Amérindiens ont une grande habileté et un véritable talent artistique. C’est ce que met en avant Montaigne dans son Essais.  En effet, il y explique beauté des villes sud-américaines qu’il a pu découvrir telles que Cusco ou Mexico. Il y raconte le raffinement des créations qu’il a vu.

Ensuite, les Amérindiens éprouvent une curiosité et un intérêt sincère pour l’autre. En effet, ils accueillent très bien les étrangers. De plus, ils font preuve d’une attirance particulière envers les Européens. Ils veulent tout connaître sur eux, notamment les prénoms. C’est ce qui est expliqué dans l’extrait du chapitre XVIII du récit Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil. En outre, la figure du vieillard présente dans le chapitre XIII du récit Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil exprime un véritable intérêt pour Jean de Léry, venu exploiter leurs ressources. En effet, il pose plusieurs questions afin d’en savoir plus sur la raison de leur venue ainsi que pour leur intérêt démesuré envers l’arabotan.