Travail philosophique sur la matrice

Le premier aspect philosophique présent autant dans l’œuvre de Platon que celle des sœurs Wachowski est le concept de la réalité et de fausse réalité. Dans l’allégorie de la caverne, les prisonniers, qui sont faussement libre en raison de leurs attaches aux pieds, croient que les ombres projetés par les marionnettistes qu’ils voient sur le mur comme faisant partie du réel, tandis qu’en réalité le réel se retrouve en fait à l’extérieur de la caverne. Dans le film la Matrice, la caverne est représentée par le programme créé par les robots qui ont pris le contrôle du monde. Sans le savoir réellement, le protagoniste de l’histoire est enchainé lui également où les robots récoltent la chaleur de son corps pour que ces derniers fonctionnent. Comme les prisonniers dans la caverne, Néo, le personnage principal croit qu’il vit en 1999 ce qui est en fait une fausse réalité. Il est en fait prisonnier de son esprit et vit dans son « coqueron » en 2199. À l’aide de Morpheus, Léo va découvrir la réalité, c’est-à-dire que parallèlement à l’allégorie de la caverne, ce dernier va sortir de la caverne pour découvrir les vérités qu’il l’entoure

Le deuxième aspect philosophique qui est présenté dans les deux œuvres est l’accession de la vérité. Autant pour le prisonnier que pour le personnage principal du film La Matrice, les deux vont se libérer de leurs chaines pour ensuite accéder à un processus d’accession à la vérité. Dans les deux cas, ils entreront dans une phase de déni où ils rejetteront la vérité lorsque celle-ci leur est exposée. Ceci représente une épreuve importante pour le prisonnier et Néo, qui, pendant un certain temps ne croira pas à ce qu’il verra, semblable au prisonnier lorsque ce dernier voit pour la première fois l’extérieur de la caverne. Les deux doivent sortir de leur zone de confort dans le but de connaitre les vérités qui les entourent sans nécessairement faire confiance en leur sens qui ne sont adaptés pour connaitre la vérité.

Un aspect philosophique qui nous permet de distinguer les deux œuvres est la capacité de Néo de briser les barrières des limitations physiques. Celui-ci grâce à son savoir, c’est-à-dire la force de son esprit est en mesure de faire des prouesses physiques improbables, en plus de défier des lois scientifiques. Cet aspect de la force de l’esprit n’est pas abordé dans l’allégorie de la caverne contrairement au film.