Y a t'Il Une Nature Humaine

s hommes, mais des bêtes en raison de leurs monstruosité ou de la violence de leurs actes…

Dire d’Hitler que c’est un animal et non un homme, c’est bien lui refuser le statut d’homme alors qu’il appartiens bien a l’espèce humaine, c’est donc penser de la même façon que lui.

D'un côté on trouve injuste d'avoir traité des hommes comme des sous-hommes, mais de l’autre, on n'hésite pas à considérer comme des non humains certains hommes, donc à les traiter comme des sous-hommes à notre tour.

Si on suppose que cette nature humaine existe, il n'est possible de la définir que si on recherche les points communs à tous les hommes. Il faut donc éliminer tout ce qui les distingue entre eux, c'est-à-dire toutes les différences qui sont liées soit à la culture reçue, soit à la nature de leurs actes.

Donc, il n’est pas plus nécessaire pour être un homme, d’être un homme ou une femme, grand ou petit, malade ou en bonne santé, riche ou pauvre, noir ou blanc, saint ou criminel, ni intelligent ou stupide…

Toutes ces différences et ces caractéristiques ne sont pas déterminantes pour qualifier la nature humaine.

Mais alors qu’est ce qui reste une fois qu'on a éliminé tout ce qui diffère d'un homme à un autre ? La seule chose qui reste commune alors, c’est de mêmes propriétés biologiques, une même appartenance à une même espèce animale, l'espèce humaine.

Réduire l'homme à ses propriétés biologiques, cela revient donc à confondre l'homme aux animaux qui sont définis aussi par ces mêmes propriétés. Or on est tenté de dire que les animaux sont forcements différents des hommes.

Qu'est-ce qui distingue donc un homme d'un animal ?

Si l'homme est aussi un animal, en quoi se distingue-t-il néanmoins des autres animaux ?

Qu’est ce qui distingue par exemple l’homme des chimpanzés qui on un code génétique moins d’1% différent du notre ?

Une des grandes différences entre les hommes et les animaux est la parole.

Aucun animal n’a de langage aussi développé que celui des hommes. Il peut répondre à une question explicitement juste avec la parole.

L’homme est aussi un animal qui a des idées sur le juste et l’injuste. Il passe des sens : ce qu’il ressent, plaisir, douleur, bien, mal, a un sentiment d’utile ou de nuisible, qu’il associe au bien ou au mal pour arriver à un sentiment de juste et d’injuste.

Pourtant, il existe bel et bien des hommes qui n’ont pas ces sentiments et ces facultés qui relèvent de la culture. Elles ne sont pas innées et on ne peut pas les développés sans un minimum d’éducation, pourtant alors que ces être devrais êtres des « animaux », ce sont quand mêmes des hommes.

Par exemple, Victor, l’enfant sauvage, trouvé à l’age de 6 ans dans l’Aveyron était bel et bien un homme et non un animal, même si il en avait les apparences…

Le Docteur Itard qui l’a recueilli a quand même réussi à commencer à l’instruire, et même si il était trop tard dans le processus de développement pour l’instruire correctement et au maximum des ces capacités (son cerveau avais passé l’âge pendant lequel il aurais du être exploité pour être développé normalement), il a quand même réussi à lui apprendre à parler et à lui faire perdre ses habitudes d’enfant sauvage, d’animal.

Victor réussi à apprendre une partie du langage humain, ce qui aurait été impossible sans la culture, puisque il se développe avec de la pratique et en écoutant d’autres personne l’utiliser.

Donc en fait, avant d’avoir été trouvé, Victor était un homme du point de vue de l'espèce mais pas un homme du point de vue de la définition de ce qu'est un homme. Il y a donc une contradiction ici entre les définitions

Nous avons donc un problème puisqu'avec ces définitions nous nous trouvons ici avec une contradiction : certains hommes ne sont pas des hommes, certains membres de l'espèce humaine ne sont pas reconnus comme des hommes puisqu’ils ne correspondent pas à la définition de la nature humaine.

Il faut donc faire une distinction entre l’homme, et l’humain.

L’homme d’un point de vu biologique et l’humain d’un point de vu moral.

Mais si être homme, c’est être humain, alors on ne naît pas humain, on le devient, cela s’apprend avec l’éducation, c’est la culture.

L’homme est indissociable de la culture, donc de la vie en société, et puisque vivre en société c’est vivre au sein d’une culture, de règle et de valeur qui détermine la façon d’être et la manière de penser, et qu’il existe de nombreuse cultures différentes, il existe autant de définitions de l’humain et de la nature humaine.

Par exemple, des peuples d’Afrique que nous aurions tendance a appelé « sauvages », trouveraient bien étrange que nous ne puissions nous débrouiller