Économie De Réseaux Et Externalités Positives
Dissertation : Économie De Réseaux Et Externalités Positives. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires.................... 8 3.1. Définition et mesure ............................................................................................. 8 3.2. « Bonnes » et « mauvaises » subventions croisées ........................................... 9 3.3. Absence de subvention croisées et soutenabilité ............................................... 9 4. Conflit de frontière entre domaines sous monopole et concurrentiels ...................... 9 4.1. L’existence d’un conflit de frontière ..................................................................... 9 4.2. Des frontières pas évidentes à définir ............................................................... 11 5. La régulation ............................................................................................................. 12 5.1. Pourquoi réguler un réseau ? ............................................................................ 12 5.2. Les règles de base de la régulation des réseaux ............................................. 13 5.2.1 La séparation juridique de l’infrastructure et du service .............................. 13 5.2.2 La privatisation des entreprises de service ................................................. 13 5.3. . La mise en place d’une régulation de réseau ................................................. 14 6. Conclusion ................................................................................................................ 15 7. Bibliographie ............................................................................................................. 16
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Economie de réseaux et les externalités positives | TRAN Nguyen Da Vi et ADEGORUSI Adébowalé
Introduction
Les réseaux sont au cœur de notre économie, notre vie quotidienne : on peut les rencontrer partout lorsqu’on prend le métro, qu’on allume une ampoule électrique, qu’on surfe sur Internet, ou encore qu’on passe des heures avec son téléphone mobile. Les réseaux sont tellement importants pour les consommateurs, les producteurs et le pouvoir public que la défaillance d’un réseau (défaut technique ; incapacité de réguler, sousproduction, etc.) peut paralyser un secteur économique tout entier d’un pays. Dans le cadre de notre travail, nous cherchons à définir une économie de réseau à travers ces cinq caractères : l’aspect de demande caractérisé par les effets de club de consommation, l’aspect de l’offre, l’existence de subventions croisées, la présence ou non de conflits de frontières, et la régulation d’un réseau.
1. L’aspect de demande : Les effets de club de consommation :
1.1. Le bien-réseau et l’effet de club de consommation :
L’externalité désigne une situation dans laquelle l'action d'un agent économique influe, sans que celui ne paie, sur la situation d'autres agents, alors même qu'ils n'en sont pas partie prenante : ils n'ont pas été consulté et n'ont reçu (si l'influence est négative) ni versé (si elle est positive) aucune compensation. Il y a deux types d’externalités selon leur effet économique: Les externalités positives (ou économies externes) désignent les situations où un acteur est favorisé par l'action de tiers sans qu'il ait à payer. Les externalités négatives (ou déséconomies externes) désignent les situations où un acteur est défavorisé par l'action de tiers sans qu'il en soit compensé Le bien de réseau est caractérisé tout d’abord par son effet de club de consommation. Un effet de club est une externalité positive de consommation qui se manifeste lorsque chaque acheteur présent sur le marché tire un avantage non seulement de sa propre consommation mais également de celle des autres. Il y a une externalité, au sens où la satisfaction d’un individu ne dépend pas uniquement de sa décision d’adhérer au réseau mais aussi de décisions qui lui sont externes, celles des autres individus ; et l’externalité est positive parce que la satisfaction individuelle s’accroît avec le nombre d’adhésion. Dans un réseau physique, les effets de club proviennent des liens établis entre les consommateurs par leur connexion à un même système technique. Il convient de distinguer deux cas, selon que le club mobilise la couche haute des services, ou uniquement les couches inférieures d’infrastructure et d’infostructure. Dans le premier cas, celui du téléphone fixe ou du téléphone portable, l’effet de club est direct car la capacité de chaque personne à utiliser le service, autrement dit à communiquer avec les autres, augmente avec le nombre d’adhérents ou la taille du marché. Dans le second cas, l’effet de club est indirect car il n’est pas lié à interaction de consommation entre les utilisateurs du réseau mais transite par le supplément de qualité qu’une infrastructure accessible à une population étendue est en mesure d’apporter. Le réseau Internet mêle deux effets : effet direct, par la mise en relation des internautes et des sites de la « toile » ; et effet indirect, par rétroaction du développement du réseau physique, sur l’amélioration de la qualité de transmission, la multiplication des sites et le foisonnement des services.
1.2. Loi de Metcalfe
La loi de Metcalfe est une loi théorique et empirique énoncée par Robert Metcalfe (fondateur de la société 3Com et à l'origine du protocole Ethernet). L’utilité d’un réseau est proportionnelle au carré du nombre de ses utilisateurs. V= Vi[(n2-n)]
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Loi de Metcalfe dit simplement que plus il y a d'utilisateurs dans un réseau, plus ce réseau aura de la valeur. Elle trouve à s'appliquer dans n'importe quel réseau social (de type Facebook par exemple). Si vous vous trouvez seul inscrit vous n'y trouvez aucune utilité mais si toutes vos connaissances font également partie du réseau alors les fonctions de partage et d'échange commencent à prendre du sens. Elle explique aussi que le contenu d’outils collaboratifs (Wikipédia par exemple) s'enrichit et devient plus efficace, de manière encore plus rapide que la vitesse de croissance du nombre des contributeurs.
1.3. Dynamique d’un réseau (effet rétroactif)
L’effet de club engendre une rétroaction positive entre l’offre du bien considérée et la demande de ce bien : plus il est offert à grande échelle, plus il suscite une demande importante, et la demande en retour va stimuler l’offre. Une économie d’échelle permet une diminution de coût d’où une baisse de prix qui engendre une augmentation de demande. L’effet rétroaction peut être favorable ou défavorable à l’évolution du marché. Lorsque le réseau est trop petit, au démarrage, l’effet est défavorable car la taille modeste du réseau peut décourager les adhérents potentiels. En revanche, au stade de maturité, la rétroaction est donc favorable car un club déjà étendu motive les nouveaux adhérents et grossit donc encore de façon de plus en plus rapide selon un phénomène du type de boule de neige. On peut remarquer que si l’offre initiale est mal ciblée ou insuffisante, le risque d’implosion à zéro ne peut pas être écarté. Pour que le développement du marché soit réalisable, il faut que les entreprises atteignent un certain seuil ou la masse critique qui est le nombre minimal de consommateurs pour bénéficier de l’effet de taille. Si elles la franchissent, non seulement le succès est assuré mais encore il sera accéléré par le cercle vertueux de la croissance auto-entretenue. Représentation graphique
3 Exemple : Le parc téléphonique français, en 1974, desservait essentiellement la clientèle professionnelle et pénétrait peu le marché résidentiel : le taux d’équipement des ménages n’avoisinait que 20% : la France était relativement en retard par rapport aux autres
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pays développés. Les explications sont multiples, pourtant on peut facilement observer que ce réseau n’atteignait pas encore sa masse critique, l’effet de club ne s’est pas engendré. Un effort de rattrapage a été entrepris : la Direction générale de télécommunication était autorisée à s’endetter pour investir à grande ampleur. Le réseau a après cela franchi la masse critique : en 1985, le parc téléphonique atteignait 23 millions de lignes et le taux d’équipements des ménages dépassait 90%.
2. L’aspect de l’offre
2.1. La morphologie des réseaux
Un réseau se compose d’une structure stratifiée présentant une segmentation verticale d’activités, au sein desquelles on repère trois couches principales, à savoir, L’infrastructure, l’ «infostructure», et les services finals.
2.1.1 La couche basse : l’infrastructure
La couche basse du réseau est constituée de l’infrastructure. Dans les réseaux techniques de communication, on distingue l’infrastructure longue distance, généralement maillée et l’infrastructure locale, le plus souvent arborescente. L’infrastructure du réseau
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