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èrement partie des soins depuis de nombreuses années. Au cours de l’évolution du métier, le soignant doit apprendre à réunir le professionnalisme acquis lors de sa formation et le relationnel qui lui relève du dévouement, des valeurs. De nombreuses recherches sont réalisées pour essayer de comprendre ce concept mais il est très complexe de le cerner. Chaque situation est différente. Cependant plusieurs théories de soins et modèles conceptuels ont été réalisés et son centrés sur des approches psychologique et relationnelles des soins. Kérouac et col (1994). Cet article aura pour but d’amorcer une réflexion et de donner un éclairage sur ce que les infirmières appellent couramment la « relation soignants/soignés ».

GENERALITES SUR LA RELATION DE SOIN

Selon Reynaud (1997), « Sans régularité dans les comportements, sans codes et actions répétitives qui encadrent l’action, sans horaires fixes, les actions humaines imprévisibles et chaotiques ne pourraient pas se coordonner entre elles » mais en réalité, aucune situation relationnelle n’est identique car comme le décrit Garfinkel, loin d’être un « « idiot culturel » englué dans un flot de normes qu’il se contenterait s’assimiler et de reproduire, l’acteur social est un individu « compétent » au sens où il met en œuvre d’authentique « savoirs en actes » nécessaire pour évaluer (et évoluer dans) son environnement » . Les relations sont l’expression et l’objectivation de la démarche clinique. Mais avec le développement des protocoles et des procédures, devons-nous parler de réelles relations ou d’interactions ?

Interaction ou véritable relation ?

L’interaction selon Hartup (1988) cité par Sorsana (1999) se définit par « des rencontres significatives entre individus mais qui restent ponctuelles, alors que les relations sont une accumulation d’interactions entre individus qui durent et qui impliquent des attentes, des affects et des représentations spécifiques … On peut définir une relation comme une succession d’interactions s’inscrivant dans une continuité et un lien ; chaque interaction est affectée par les interactions passées et affecte à son tour les interactions futures. Et, ce n’est pas tant dans le cadre formel des rencontres humaines qui permet de distinguer interaction et relations mais les significations cognitives et affectives que les interactants projettent dans cette interaction.» mais cette distinction entre interaction et relation est reprise par ficher (1996) « La notion d’interaction suppose une mise en présence concrète de deux personnes qui vont développer entre elles une succession d’échanges ; la notion de relation est plus abstraites et désigne une dimension de la sociabilité humaine … Elle révèle des facteurs cognitifs et émotionnels à l’œuvre ». La différence notionnelle est importante mais dans tous les cas, si des situations de soins ne nécessitent que des interactions entre le patient et les soignants, la plupart des prises en charge devraient être basées sur des relations.

L’importance des représentations dans la relation :

Les représentations des individus jouent un rôle essentiel dans les relations de soins. « La représentation est une vision du monde, vision fonctionnelle permettant à un individu de donner un sens à ses conduites (elle détermine ses comportements) et de comprendre la réalité à travers son propre système de référence (donc de s’y adapter, de s’y définir une place) » Abric (1999). Depuis les travaux de Moscovici (1961) les auteurs qui ont travaillées sur les représentations (Jodelet 1984, Herzlich 1969, Abric 1999, Fischer 1996) s’accordent pour dire qu’elles ont un encrage psychologique et social. D’après Fischer (1999) l’ancrage social vient s’ajouter à l’encrage psychologique des représentations. Si elles s’installent dans un groupe professionnel et qu’elles y perdurent elles ont pour le groupe une fonction identitaire et elles orientent et prédisent l’action (Abric 1999). Ceci explique le décalage qu’il y a entre les attentes relationnelles des patients et des familles selon leurs propres représentations et les pratiques relationnelles des soignants qui ont une représentation collective plus ou moins pré-codées.

Les interactions asymétriques :

Il est fréquent de dire que le malade est « sujet de soins » et non pas « objet de soins ». Ce phénomène peut se concrétiser dans ce que Sorsana (1999) appelle les « interactions asymétriques ». Il faut restaurer une « relation symétrique » pour permettre au patient de retrouver une autonomie et des relations égalitaires avec le personnel soignant. La recherche d’influence que ressent le malade selon le terme de Marc (2005) désigne le fait que de nombreuses interactions se jouent consciemment ou non, et la façon d’interprétation des patients induisent chez eux une réaction de défense (soumission).

La relation comme un des éléments de réponse aux besoins des patients :

Selon l’école de pensée de Henderson (1964) inspirée de Maslow (1954) qui inculquent d’aider la personne à répondre à ses besoins en maintenant son indépendance ou l’aide lorsque ce n’est pas possible. Les centres de formation s’imprègnent de cette pratique mais elles ne doivent pas se contenter de la mise en œuvre des quatorze besoins de V. Henderson qui standardise les interactions soignants/soignés. Le besoin du patient cache une autre demande (désir) difficilement perceptible et qui peuvent parasiter une relation facile et spontanée. Il faut compléter la conception de V. Henderson par d’autres approches (relation interpersonnelles entre l’infirmière et personne soigné). Il existe deux approches, celle du caring de Watson (1979) traduction Bonnet (1998) : développement des potentialités qui entourent le malade. Et celle de Combs (1976) et Fawcett (1995) qui se repose sur la compréhension du comportement du patient a partir de son propre point de vu, de son propre état afin d’ajuster une réponse à cette situation. Il faut faire évaluer les conceptions des soins afin de considérer le patient comme une personne autonome acteur de la prise en charge de sa santé et de ses soins. Les qualités humaines de l’infirmière doivent être optimisées par un réel savoir professionnel en science humaines. Le conseil de Bourdieu (1985) : « Ne pas déroger de son rôle en lien avec ses compétences. »

LES DIFFERENTES RELATIONS DE SOINS :

1. La relation de civilité : Qui répond à un code culturel et social (Rocheblave – Spenle 1968)

2. La relation de soins : Qui se résume à une bonne information du patient et une pratique des soins technique irréprochable avec explication tout au long de l’acte infirmier afin de sécuriser le patient.

3. La relation d’empathie : Concept développé par Rogers (1963). Elle est de type cognitive. Selon Pedinielli (1994) : « L’empathie c’est ressentir le monde intérieur du patient avec la signification qu’il a pour lui, le ressentir comme si il était son monde a soi, sans jamais perdre la qualité de « comme si » ». Elle se caractérise par deux composantes primaires : une réponse affective et la capacité cognitive de prendre la perspective subjective de l’autre personne sans confusion avec ses propres affects, Decety 2004. La base de l’empathie est l’écoute (Abric 1999), mais elle est aussi comportementale (Médard 1995). Elle a aussi été longtemps controversé (G. Forsyth 1999 et J. Morse 1999). Mais reste le support aux relations infirmière-patients. « En faisant l’effort de comprendre leurs patients les infirmières se facilitent la tâche » Jorland 2006.

4. La relation d’aide psychologique : Elle a était résumé par Rogers (1963) « C’est une relation dans laquelle la chaleur de l’acceptation et l’absence de toutes contraintes […] permet au patient d’exprimer au maximum ses sentiments, ses attitudes et ses problèmes ». Selon Hedu (2000) La personne qui pratique la relation d’aide doit se poser 10 questions personnelles qui lui permettront de savoir si elle est en mesure de comprendre ce type de relation.

Le counselling : Méthode de soutient décrite par Pedinielli (1994) c’est-à-dire faciliter la vie du sujet tout en conservant ses valeurs.

5. La relation thérapeutique : Se pratique surtout en psychiatrie, c’est un entretient thérapeutique qui ne peut être réalisé que sur prescription médicale et après avoir reçu une formation.

6. La relation éducative : C’est expliquer au patient son changement de comportement vis-à-vis de sa maladie. Basée sur le concept de l’observance. Rioux et Sylvain en 2004 (Définition du concept de l’observance). Giraud en 2000 fait état des « facteurs d’inobservance ».

7. La relation du soutien social : Il s’agit de faire pour le soignant l’interface entre le patient et sa famille :

• Le soutient social du patient : Il est apporté par la famille et les proche, plusieurs études ont été faite sur le sujet (Caplan (1974), Cassel (1974) et Cobb (1976). Il existe une typologie fonctionnelle du soutient (Bruchon-Schweitzer, Dantzer (1994) ou quatre domaines se dégagent : Le soutient : émotionnel, d’estime, matériel et financier et informatif.

• Le soutient des familles : Duhamel en 1995 montre la nécessité de changer de regard sur les familles. Halpern en 2006 souligne la problématique

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